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J' ai aimé les panoramas V au MUCEM le 26

V. LE PANORAMA COMME SUBSTITUT

 
 
 
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Le goût pour la contemplation de vastes étendues ne prend pas fin lorsque le spectateur n’a pas ou plus accès à ces points de vue tellement recherchés par les voyageurs. Le format panoramique constitue également un moyen de se substituer à ces zones géographiques privilégiées qui donnent le sentiment de dominer le monde. Dès le XVIIIe siècle jusqu’à aujourd’hui, l’installation d’un papier peint panoramique dans sa demeure peut être ainsi interprétée comme une manière d’afficher sa puissance. De nombreux autres objets sont réalisés pour servir de support aux souvenirs générés par la contemplation de panoramas réels.Vedute, cartes postales, dépliants, stylos… témoignent d’une économie de l’objet qui s’empare du tourisme de masse et permettent de partager une expérience panoramique vécue ou de la détourner à un usage personnel. Ces petits panoramas matériels cristallisent les rêves, les fantasmes et les désirs d’évasion.

 


 

À propos de Jean-Gabriel Charvet

Apparue à la fin du XVIIe siècle, la production de papier peint se développe après 1750 et connaît un siècle d'apothéose après 1800. Créés en 1804 à Mâcon, par Joseph Dufour, Les Sauvages de la mer Pacifique témoigne de ce savoir-faire et de cet engouement. Un tel dispositif illusionniste permettait de faire rêver à un «ailleurs mythifié», de donner une sensation d'étendue dans des espaces clos et d'afficher la mainmise sur des territoires considérés jusque-là comme sauvages. La manufacture Zuber continue aujourd'hui à produire des papiers peints panoramiques.

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