Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
J’ ai aimé les panoramas 1 au MUCEM le 26
L’exposition est articulée selon six sections qui proposent une lecture de six thèmes liés à l’exploration de la vision panoramique :
I. Le dispositif panoramique
II. Le panorama comme relevé
III. La construction du point de vue
IV. Le panorama comme récit
V. Le panorama comme substitut
VI. L’homme face au grand paysage
Chacune de ces parties propose un rassemblement d’œuvres, de documents historiques et d’objets du quotidien sous forme de peintures, dessins, photographies, films, sculptures, maquettes ou installations. C’est le croisement des regards sur ces différents types d’objets qui soulignent les enjeux esthétiques, artistiques, économiques ou scientifiques de ces divers types de panoramas.
I. LE DISPOSITIF PANORAMIQUE
Le panorama est à l’origine une construction circulaire (rotonde) donnant à voir, dans des conditions particulières (plateforme centrale, éclairage zénithal, couloir obscur, continuité du motif présenté) et contre l’acquittement d’un droit d’entrée, un paysage ou une scène historique.
Ce dispositif a été inventé par le peintre écossais Robert Barker en 1787 et s’est rapidement répandu à la faveur de la vente de brevets déposés dans différentes capitales européennes. Les premiers panoramas exploités étaient alors consacrés à des vues de villes (Edimbourg, Londres, Paris…) très vite relayés par des scènes de batailles.
Cette section rassemble des plans de constructions panoramiques (le brevet déposé par Robert Fulton à l’INPI pour exploiter l’invention de Robert Barker à Paris ; Louis Bonnier, Avant-projet pour le pavillon des Nymphéas) ; des peintures servant d’esquisses à la réalisation de panoramas monumentaux (Jean-Pierre Prévost,Panorama de Constantinople) ; des fragments de panoramas démantelés (Henri Gervex et Alfred Stevens, le Panorama du Siècle, dont certains morceaux ont été découpés dans les grandes toiles panoramiques et transformés en tableaux de chevalet) ; et des affiches qui témoignent de l’économie du spectacle dans laquelle s’inscrivent les panoramas. Elle se clôt avec l’œuvre de Jeff Wall, Restoration, qui met en tension plusieurs notions propres au panorama : architecture ou format de tableau ? Représentation de la réalité ou illusion ?
À propos de Jeff Wall
Les photographies de Jeff Wall consistent en des mises en scènes sophistiquées. Apparaissant comme des scènes de la vie quotidienne prises sur le vif, elles font en fait figurer des acteurs méticuleusement dirigés par le photographe. Avoir fait poser des restaurateurs dans le Panorama Bourbaki, six ans avant sa véritable restauration, souligne l’ambivalence des notions de réalité, d’illusion et de fiction inhérente au principe même de panorama. Le fait de montrer l’envers du décor, le dispositif lumineux de la verrière est une mise en abîme de ce jeu d’illusion.
http://www.mucem.org/fr/node/3885