Fier, ténébreux, sourcils buissonneux et grand séducteur, c'est ainsi que l'on se souvient de Michel Piccoli. Aujourd'hui, l'acteur a vieilli. "Je suis un vieil homme à la mémoire trouée", a t-il confié à l'occasion d'un livre d'entretiens avec Gilles Jacob. Pourtant infatigable, il était sur scène le 7 décembre pour la dernière de Gainsbourg poète majeur, une lecture à trois voix avec Jane Birkin et Hervé Pierre, de la Comédie-Française.
Né en 1925, fils de musiciens, c'est au cours Simon qu'il a fait ses armes. À 20 ans à peine, Michel Piccoli apparaît pour la première fois au cinéma dans Sortilèges de Christian-Jaque puis décroche son premier rôle en 1949 dans Le Point du jour de Louis Daquin. À cette époque, il fréquente les habitués de Saint-Germain-des-Prés : Sartre, Boris Vian, Juliette Gréco (qu'il épouse en 1966), puis se consacre au théâtre au sein des compagnies Renaud-Barrault et Grenier-Hussenot. En 1963, la France entière le découvre et l'adore dans Le Mépris de Jean-Luc Godard, où il partage l'affiche avec Brigitte Bardot. Un film aujourd'hui mythique, attribuant à ses acteurs le statut de "légendes".
Engagé
Avec plus de 150 films à son actif, Michel Piccoli est un caméléon. Il a tourné avec les plus grands : Luis Buñuel (Journal d'une femme de chambre, Belle de jour, Le Charme discret de la bourgeoisie) ou encore Claude Sautet, avec lequel il tourne Les Choses de la vie, Max et les ferrailleurs et César et Rosalie. Mais, résolument "anti-star", il joue aussi avec des jeunes, moins connus ou débutants, comme lorsqu'il accepte le rôle du père incestueux dans La Fille prodigue de Jacques Doillon, ou encore celui de Marc, un vieux gangster dans Mauvais sang de Leos Carax.
Michel Piccoli est un acteur modeste et une personnalité engagée. En 2000, il confiait à Studio Magazine : "Si l'on n'épouse pas les questions, les doutes et les délires de la société, pas la peine d'être acteur." Dans sa jeunesse il était sympathisant du Mouvement de la Paix (communiste) et n'a jamais quitté la gauche. En 1981, il appelait à voter pour François Mitterrand et en 2007 pour Ségolène Royal. Il a de nombreuses fois assumé ses prises de position contre le Front national et s'est également mobilisé pour Amnesty International
Fier, ténébreux, sourcils buissonneux et grand séducteur, c'est ainsi que l'on se souvient de Michel Piccoli. Aujourd'hui, l'acteur a vieilli. "Je suis un vieil homme à la mémoire trouée", a t-il confié à l'occasion d'un livre d'entretiens avec Gilles Jacob. Pourtant infatigable, il était sur scène le 7 décembre pour la dernière de Gainsbourg poète majeur, une lecture à trois voix avec Jane Birkin et Hervé Pierre, de la Comédie-Française.
Né en 1925, fils de musiciens, c'est au cours Simon qu'il a fait ses armes. À 20 ans à peine, Michel Piccoli apparaît pour la première fois au cinéma dans Sortilèges de Christian-Jaque puis décroche son premier rôle en 1949 dans Le Point du jour de Louis Daquin. À cette époque, il fréquente les habitués de Saint-Germain-des-Prés : Sartre, Boris Vian, Juliette Gréco (qu'il épouse en 1966), puis se consacre au théâtre au sein des compagnies Renaud-Barrault et Grenier-Hussenot. En 1963, la France entière le découvre et l'adore dans Le Mépris de Jean-Luc Godard, où il partage l'affiche avec Brigitte Bardot. Un film aujourd'hui mythique, attribuant à ses acteurs le statut de "légendes".
Engagé
Avec plus de 150 films à son actif, Michel Piccoli est un caméléon. Il a tourné avec les plus grands : Luis Buñuel (Journal d'une femme de chambre, Belle de jour, Le Charme discret de la bourgeoisie) ou encore Claude Sautet, avec lequel il tourne Les Choses de la vie, Max et les ferrailleurs et César et Rosalie. Mais, résolument "anti-star", il joue aussi avec des jeunes, moins connus ou débutants, comme lorsqu'il accepte le rôle du père incestueux dans La Fille prodigue de Jacques Doillon, ou encore celui de Marc, un vieux gangster dans Mauvais sang de Leos Carax.
Michel Piccoli est un acteur modeste et une personnalité engagée. En 2000, il confiait à Studio Magazine : "Si l'on n'épouse pas les questions, les doutes et les délires de la société, pas la peine d'être acteur." Dans sa jeunesse il était sympathisant du Mouvement de la Paix (communiste) et n'a jamais quitté la gauche. En 1981, il appelait à voter pour François Mitterrand et en 2007 pour Ségolène Royal. Il a de nombreuses fois assumé ses prises de position contre le Front national et s'est également mobilisé pour Amnesty International
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