Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
De grandes pointures
Comme pour mieux nous faire oublier le cocktail de neige, de sloche et de verglas qui sévit cet hiver, les éditeurs de polars semblent avoir planifié le retour de toutes les grandes pointures. Chez les Européens comme chez les Québécois, c’est l’avalanche…
Soulignons tout de suite la parution en mars chez Expression Noire de Benjamin d’Hervé Gagnon. Les fans de Joseph Laflamme, journaliste au Canadien à la toute fin du XIXe siècle, le retrouveront dans une quatrième enquête qui met cette fois au jour la rivalité entre les francs-maçons et les Illuminati. Chez le même éditeur, on retrouvera aussi — on l’espère ! — l’écriture sensuelle et provocante de Laurent Chabin dans le troisième volet des aventures de Lara Crevier : Embrasse ton amour sans lâcher ton couteau. Un peu plus tard en mai, VLB propose Adieu Mignonne, le premier tome de la trilogie « Red Light », un autre polar historique de Marie-Ève Bourassa qui se déroule à Montréal durant la prohibition.
Chez Alire, le retour attendu de deux poids lourds : Richard Ste-Marie et son sergent-enquêteur Pagliaro avec Sur fond de blues, et Jacques Côté avec Là où le soleil s’éteint. Fin mars, chez Recto-Verso, Sylvie-Catherine De Vailly revient avec Les anges sacrifiés, une nouvelle enquête de Jeanne Laberge. Chez Druide, on annonce pour février un nouveau Maryse Rouy racontant une autre enquête de Gervais d’Anceny (L’affaire Guillot), et pour mai une nouvelle enquête de la Maud Graham de Chrystine Brouillet.
L’abondance
Du côté des éditeurs européens, c’est l’abondance, comme à l’habitude. En février, on retrouvera Bernie Gunther, le héros de Philip Kerr, dans La dame de Zagreb (Masque). Le détective est chargé par Goebels lui-même de retrouver une star montante du cinéma allemand et il sera encore pris entre l’arbre et l’écorce. Au Seuil, Deon Meyer revient avec un Benny Griessel atterré dans En vrille, une histoire mettant en scène un maître chanteur et un faussaire.
Puis, en mars, la Série Noire publie le deuxième tome de « Les brillants » de Marcus Sakey, Un monde meilleur, une histoire de mutation qui bouleverse l’Amérique. On notera aussi la parution de Condor de Caryl Férey (qui nous avait donné Mapuche) qui s’amorce dans le Chili de Pinochet. Toujours chez Gallimard, Jo Nesbø raconte une nouvelle histoire de drogue et de repentir, Soleil de nuit. Chez Calmann-Lévy, Donna Leon livre une nouvelle aventure de son célèbre commissaire vénitien dans Brunetti entre les lignes ; son enquête sur le marché noir des livres anciens sera parsemée de cadavres. En mars toujours, Roger Smith propose Un homme à terre, un livre que l’on dit aussi brutal et frappant que Blondie et la mort qui a fait sa réputation.
Avril enfin verra la publication du Lagon noir d’Arnaldur Indridason (Métailié), une des premières enquêtes du jeune inspecteur Erlendur. Avec sa patronne Marion Briem, il cherche à faire la lumière sur la mort d’un ingénieur américain de la base de Keflavik. Il ne restera plus ensuite qu’à attendre le titre et la date de parution du prochain Craig Johnson chez Gallmeister…