En 2016, toute la langue française est colonisée. Toute ? En tendant l’oreille, ou à la lecture de certains magazines, on pourrait le croire. Face à la recrudescence des mots anglais, si on veut bien entendre par ce terme un vocabulaire venu de l’économie, de la mode et de la technologie, mais entretenant souvent un lointain rapport avec les canons d’Oxford, la vieille dame vacille, plie, mais ne rompt pas.
Assommé de business plan, de surbooking et de process, l’amoureux de la Cantilène de sainte Eulalie frôle l’écoeurement, ou peu s’en faut. Ses oreilles souffrent au contact de « mots sauvages et bas qu’en termes décisifs condamne Vaugelas ». Que l’on songe que le patois de la brave Martine des Femmes savantes venait de Chaillot, d’Auteuil et de Pontoise. Le jargon d’aujourd’hui vient d’Apple, Google ou Facebook. Disons-le : en low cost.
Que faire ? Proscrire les affreux hashtag et liker, cela va de soi, mais l’affaire n’est pas simple : quid de la « redingote », venue du vieux riding coat, du « sandwich » et du « week-end »,
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