Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
J'ai terminé hier soir:La Normandie, berceau de l'impressionnisme : 1820-1900 / Jacques-Sylvain Klein
Commencé le 9
On croyait tout savoir sur l'Impressionisme, l'avoir exploré dans ses moindres recoins. L'ouvrage de Jacques-Sylvain Klein apporte un éclairage complètement nouveau, en remontant aux sources normandes de cette révolution artistique. Non, l'Impressionnisme n'est pas sorti brusquement du Salon des Refusés de 1863, ni de la sombre forêt de Barbizon. Il a émergé lentement des rivages lumineux, des vallées verdoyantes et des ciels subtils de la Normandie.C'est sur les côtes de la Manche et le long de la Seine que, dès les années 1820, les Romantiques anglais (Turner, Bonington) et français (Géricault, Isabey, Huet) explorent l'art du Paysage. Dix ans plus tard, l'école de la Nature se glisse dans le sillage de Corot et de Delacroix. Puis Millet fait germer le Réalisme et Courbet vient maçonner ses paysages de mer. Vers 1860, chez la Mère Toutain à Honfleur, Boudin orchestre avec ses amis Monet et Jongkind les Rencontres de Saint-Siméon, éblouissant prélude à l'Impressionnisme. Baptisé au Havre d'une immortelle Impression, soleil levant, l'Impressionnisme va alors déferler. A Dieppe, il fais cercle autour de Renoir, Degas et Blanche. A Rouen, il fait école derrière Pissarro, Gauguin, Lebourg et Delattre. Il se divise en chapelles sous les assauts de Seurat, Angrand et Anquetin. Et c'est à Giverny, au couchant de ce siècle prodigue, que Monet, le magicien de la lumière, dresse l'apothéose des Nymphéas. La Normandie, berceau de l'Impressionnisme est un ouvrage remarquablement documenté, rempli de citations puisées dans la presse de l'époque, dans la correspondance des peintres et dans leurs journaux intumes. Son style alerte, ses anecdotes savoureuses et sa riche illustration (250 photos couleur), souvent inédite, feront le bonheur des connaisseurs autant que des amateurs d'Art.