Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Dans ma lecture des "Derniers jours de Mandelstam":Épigramme de Mandelstam contre Staline
Ses gros doigts sont gras comme des vers,
Ses mots comme des quintaux lourds sont précis.
Ses moustaches narguent comme des cafards,
Et tout le haut de ses bottes luit.
Une bande de chefs au cou grêle tourne autour de lui,
Et des services de ces ombres d’humains, il se réjouit.
L’un siffle, l’autre miaule, un autre gémit,
Il n’y a que lui qui désigne et punit.
Or, de décret en décret, comme des fers, il forge —
À qui au ventre, au front, à qui à l’œil, au sourcil.
Pour lui, ce qui n’est pas une exécution, est une fête[9].
Ainsi comme elle est large la poitrine de l’Ossète[10]. »
— Traduction d'Élisabeth Mouradian et Serge Venturini[D