Pour ce 85ème Café Thé, je vous ai proposé de contempler cette photo d'un petit chausson en forme de souris accroché à un grillage (photographié lors de la balade avec Cathycat) :
et de nous raconter son histoire : comment il est arrivé là, qui l'a abandonné ou perdu ou bien à quoi il vous fait penser...
Les consignes étaient : Ecrivez, rimez, dessinez, brodez, scrappez, chantez, délirez, faites ce que vous voulez... Faites nous rire ou pleurer...
Si vous êtes blogueur, ne publiez pas votre texte avant le résultat des votes (le 1er juin 2017)
Vous êtes 5 à avoir participé.
Il s'agit maintenant de voter pour vos 3 participations préférées en utilisant le module de vote, en bas à gauche jusqu'au
31 mai 2017 à ecureuilbleu33@live.fr...
(Si le module ne fonctionnait pas pour vous, cliquez ICI, mais uniquement dans ce cas-là)
Participation n° 1 :
Une p’tite fille,
Des yeux ronds comme des billes
Courait sur le gravier,
Des chaussons souris aux pieds.
Sa maman l’appelle :
« Viens goûter, ma belle ! »
Elle court et perd un chausson,
Juste devant la maison.
Un chat passe et se jette
Sur la souris. La manger, il projette.
Il l’emporte dans un coin
Et la dépiaute avec soin.
« Tout est pourri
Dans cette souris !
Je préfère les croquettes ».
Il abandonne la pauvrette
Dans le caniveau
Où elle s’imbibe d’eau,
Et de boue, flottant
Au gré de la pluie et du vent…
Un passant la ramasse
Et l’accroche au grillage.
La petite fille, sans la voir, passe.
C‘est bien dommage…
Petit chausson souris
Tout pourri
Par les intempéries
Voudrait bien retrouver son nid…
Participation n° 2 :
Appel urgent !
La p'tite souris
De lit
Profession
Rapporteuse de bonbons,
Quenotte de lait
Contre, ce que vous savez !
Mais mauvaise nouvelle
Pour les Isabeau et Isabelle
A travers champs
Chers enfants
Souris de conte
A ce qu'on raconte
De nuit s'est perdue
Même s'est pendue
Dans une clôture
Au piège à rat, torture...
Morte de faim et de froid
Voilà pourquoi
Dents de lait, ah la la la
Restent sans Tagada...
Soeur ou cousine
Quelle Sybilline
La remplacera, appel urgent,
Des petites dents
Qui n'ont plus
Leur fraise attendue...
N'en déplaise au dentiste
Là-dessus rigoriste !
Participation n° 3 :
Les souris, les rats et leurs chaussons
« Une souris verte
Qui courait dans l'herbe »
Rencontre les « souris du temps »
De Guillaume Apollinaire
Qui parlent avec la « Dame souris »
De Paul Verlaine entre gris et noir
Au-dessus de leur tête plane
La « Chauve-souris » de Van Gogh
Majestueuse comme un tournesol.
Celle de Durer est noire comme sa nuit
Et la première représentation
D’un animal seul : génie inimitable
Plus loin, le « pauvre rat » de Maurice Carême
N’a vraiment pas de chance
Alors que les fables de la Fontaine
Comptent beaucoup de rats
De ville et des champs
Aux prises avec le lion ou l’éléphant.
« Le rat » de Philibert Léon Couturier
Vit retiré du monde
Ce peintre animalier chalonnais
Evoque la fascination et la répulsion
Symbolisées par cet animal
Dans « Le conseil tenu par les rats »
Que dire alors du « Joueur de flûte »
De Hamelin, transcrit par les Grimm
Qui sauva la ville de la peste
En noyant les rats dans la rivière
Je me souviens des versions
Lues ou vues dans mon enfance.
Plus gracieux sont les petits rats
Avec leurs chaussons de danse
Qui peuplent les tableaux de Degas
« La danseuse » de Toulouse-Lautrec
Nous charme aussi avec ses tambourins
Renoir aime aussi les petits rats en chaussons
Participation n° 4 :
Pauvre petite chauve-souris
Qui a perdu son nid
Des larmes plein les mirettes
Elle trouve refuge dans une chaussette
Dans la lessive de Mauricette
Orpheline est une chaussette
Où donc sa jumelle est-elle partie
Sur une branche transformée en nid
La Roussette et la chaussette
Sont devenues amies
Participation n° 5 :
Il marche depuis si longtemps, il est épuisé, a faim. Pourtant il a gardé son *doudou* précieusement tout le long du chemin. Seul souvenir de sa vie passée.
Il ne paie pas de mine, on dirait un chausson, mais c'est le seul cadeau qu'il 'ait reçu lorsque il a perdu sa 1ère dent. Avant il appartenait à sa sœur. Mais sa sœur n'est plus là.
Une nuit, lorsque les bombes tombaient, elle n'a pas eu le temps de sortir en courant, sa mère, dans les bras le plus petit, n'a rien pu faire. Le père lui, tenait leurs peu de biens en ouvrant le passage. Il était déjà bien devant.
Dans les cris la cohue la peur, Ils prirent la route, comme des milliers, épuisante interminable, sans grand chose à manger, jusqu'à ce chemin grillagé les empêchant d'aller plus loin.
Ils sont restés en bordure pendant un long moment désespérés, il s'est assoupi un moment. le départ fut brutal. Chassés sans savoir où aller.
Mal réveillé il a laissé tomber son précieux fardeau, qu'une âme charitable a accroché à ce grillage, dans l'espoir qu'il soit retrouvé.
Il ne le sera sans doute à jamais, témoin de l'injustice de haine et de préjugés, il restera ici. attendant un foyer comme, l'enfant attend encore, un sort meilleur.