Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
J'ai terminé dans mon bain:Stefan Zweig L’Européen(commencé le 7)
Viennois jusqu’à l’extrême, européen convaincu, Stefan Zweig n’est pas que l’auteur mondialement adulé de nouvelles comme Le joueur d’échecs. Ami de Sigmund Freud, de Romain Rolland, de Jules Romains, d’Arthur Schnitzler, de Joseph Roth, il fut aussi un homme s’interrogeant sur le poids de l’écrivain face au fracas de l’Histoire. À travers une sélection de textes, de lettres, d’analyses, de réflexions, Le Monde vous propose de mieux comprendre Stefan Zweig, l’un des plus grands écrivains de sa génération, qui prit la mesure des périls à venir.
Portrait
Que pèse la vie d’un homme, fut-il écrivain, face au grand fracas de l’Histoire ? Auteur adulé, Européen convaincu, Stefan Zweig est aussi un homme toujours enproie au doute, juif presque malgré lui face au déclin de l’Empire austro-hongroiset à la montée du nazisme. Pour Laurent Seksik, auteur des Derniers Jours de Stefan Zweig, il a, plus qu’aucun artiste de sa génération, incarné l’esprit d’un monde confronté à sa perte. Et qu’il choisit volontairement de quitter, un jour de 1942.
L’œuvre
Ses nouvelles, de Lettre d’une inconnue au Joueur d’échecs, en passant par Vingt-quatre heures de la vie d’une femme et La Confusion des sentiments, lui ont valu une gloire mondiale. Homme de lettres passionné par l’acte créatif, Zweig considérait pourtant le genre comme mineur et regretta toute sa vie de n’avoir pas produit de roman digne de Balzac. Il écrivit pourtant Le Monde d’hier, l’un des ouvrages majeurs du début du XXe siècle, témoignage désespéré sur la fin d’une époque.
L’entretien
Expert en littératures germaniques, Jean-Yves Masson revient pour Josyane Savigneau sur le paradoxe Stefan Zweig, auteur à succès de son vivant, mais pourtant mésestimé, comme « victime de son trop grand succès ». Une image d’infériorité entretenue par l’écrivain luimême, malgré sa « capacité rare à entrer dans les méandres de la conscience humaine ».
Débats et hommages
Si son œuvre fut peu contestée, ses prises de position, ou plutôt son choix délibéré de ne pas prendre position contre le nazisme, malgré ses fermes convictions pacifistes et européennes, suscitèrent l’incompréhension, y compris parmi ses admirateurs, comme Klaus Mann, et amis, dont Joseph Roth. Son suicide même lui valut des critiques acides… En contrepoint, les hommages de Romain Rolland, Klaus Mann, Franz Werfel, PierreMichon et Olivier Philipponnat.
Et aussi : chronologie, portfolio, lexique, bibliographie.
Date de parution : avril 2017.
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