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Mon poème inédit sur ce blog: Paysages de chaussures

Pour la P105

 
Quand les souliers parlent...
 
 
 
 

Doris Salcedo  Atrabiliarios, 1992-2004, chaussures, mur, bois, fibres animales
Musée d’Art contemporain de Chicago




Dans les années 1990 marquées par la guerre civile, des Colombiens s’opposent fermement au gouvernement corrompu et aux cartels de drogue tout-puissants. La réponse de ces derniers est glaçante : des villages entiers sont décimés.

Au cours de ses recherches, Salcedo réalise que ces meurtres violents visent bien souvent des femmes, presque toujours défigurées par leurs ravisseurs.
Leurs chaussures sont parfois le seul moyen d'identifier les corps.




Par paires, dépareillées, ou orphelines, ces chaussures témoignent avec force de ces crimes.
Salcedo a choisi de présenter des chaussures typiquement féminines, pour bien rappeler au public que les femmes n'ont pas été épargnées par le conflit.




Doris Salcedo, plasticienne, née en 1958 à Bogota, en Colombie
L'artiste  transforme les objets pour qu'ils passent de l'utilitaire au symbolique. Elle ne se montre que très peu et n'aime pas s'afficher.
“J’aimerais m’effacer”, a-t-elle expliqué lors d’une conférence donnée le 6 novembre 2006 au Musée national de Colombie. “ Cela ne m’intéresse pas d’être une figure médiatique.  Je ne raconte pas mon expérience personnelle ; ce qui m’arrive à moi est dénué d’intérêt.” 
 


 

Paysages de chaussures

Petite, sur les photos, je portais des bottes-chaussons qui ressemblaient  en couleurs plus vives  A celles que portaient ma grand-mère maternelle; mes parents achetaient mes chaussures

Dans un petit magasin où on prenait tout son temps et le marchand m'offrait un ballon orange.

 

La suite ici

 

18 mars 2018

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