Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Marseille veut faire du Port antique(vu vendredi) la première salle du Musée d’histoire
RéaménagementL’appel d’offres est lancé pour sublimer ce site archéologique majeur en souffrance. Les vestiges millénaires seront restaurés, l’aménagement les rendra plus lisibles.
Cinquante ans après la mise au jour « des vestiges de la Bourse » dégagés en 1967, le site archéologique du Port antique de Marseille va devoir subir une année complète de requalification, de restauration, de mise en valeur paysagère. L’opération d’ampleur, coordonnée entre les services de la Ville et de la Drac, avec pour chef d’orchestre l’architecte du patrimoine Corrado de Giuli Morghen (Fabrica Traceorum), se prépare à rendre plus lisibles aux visiteurs ces témoignages exceptionnels des premiers temps de la colonie fondée par les Grecs venus de Phocée.
De restaurer aussi ceux qui ont beaucoup soufferts. « Exposées à l’air libre, aux pluies, aux remontées capillaires depuis le sol et à l’action plus réduite des sels solubles, les pierres du site ont pu développer des dégradations très importantes », a diagnostiqué une étude. Une surveillance archéologique étroite du site a été ajoutée à l’appel d’offres. Un soin très éloigné, faut-il le souligner, de ce qui prévaut sur la carrière antique et matricielle de la Corderie.
Un chantier à 2,2 millions d’euros
Site archéologique de tout premier ordre, le Port antique de Marseille est classé aux Monuments historiques depuis 1916 pour le mur dit de Crinas, et depuis 1972 pour l’immense parcelle de 3 000m², cœur vert qui renferme la totalité des vestiges très divers et d’interprétations complexes : les remparts, le bassin d’eau douce, l’aqueduc, la tour carrée, la tour penchée, la terrasse funéraire aux triglyphes, la corne du port, ses quais, son débarcadère. Sans compter ceux non révélés dans cette réserve archéologique qui n’a pas tout livré.
L’intention est de revaloriser ce site majeur de l’histoire de Marseille, de l’élever au rang de première salle du Musée d’Histoire de Marseille. Ainsi la voie puissamment dallée qui traverse le jardin devient l’axe piétonnier du musée enfin accessible par un escalier positionné rue Henri-Barbusse avec la billetterie et équipé d’un ascenseur pour personnes à mobilité réduite. Ce seuil correspond à la porte de la cité ouverte entre deux tours dans le rempart hellénistique du IIe siècle avant J.-C, à l’endroit supposé du siège de la cité par Jules César en 49 avant notre ère. Deux millénaires plus tard, l’appel d’offres est lancé pour un chantier d’une année qui débuterait le 14 mai. Coût prévisionnel : près de 2,2 millions d’euros que le conseil départemental subventionne à 47,5%, l'État à 19%, la Ville assumant le reste.
photos fabrica traceorum / DR / DCDavid Coquille
http://www.lamarseillaise.fr/culture/patrimoine/69829-faire-du-port-antique-la-premiere-salle-du-musee-d-histoire