Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Eduardo Chillida, le forgeron au musée des Abattoirs de Toulouse
Eduardo Chillida, « pleine del viento XV », San Sebastian, 1976 © Zabalaga – Leku, Adagp, Paris, 2018 © photo Archives Eduardo Chillida
Eduardo Chillida est mis à l'honneur dans une exposition au musée des Abattoirs de Toulouse jusqu'au 26 août.
Gaston Bachelard décrivit Eduardo Chillida (1924-2002) en ces termes : « Le sculpteur est devenu forgeron ». Cette phrase a peut-être inspiré le musée des Abattoirs de Toulouse pour cette exposition, conçue sous le signe des quatre éléments, chers à l’artiste basque : le feu, la terre, l’eau, le ciel. Et que son chef-d’œuvre, Le Peigne du vent, une sculpture-espace plantée sur trois rochers de San Sebastian face à l’Atlantique, illustre à merveille. Avec plus d’une soixantaine de sculptures et d’œuvres graphiques de Chillida, de ses débuts en 1948, jusqu’en 1999, le musée toulousain poursuit un cycle de redécouverte des grandes figures de l’art moderne et contemporain. La gravité, le vide et le plein : ces notions ont forgé la pensée de Chillida bien plus que la quête esthétique. Ses sculptures évoquent en effet la « vocation de l’artiste pour la création de volumes qui sont autant de lieux physiques, spirituels et humanistes ». L’exposition est complétée par un ensemble de gravures d’affiches sur les droits de l’homme qui témoignent de l’engagement humaniste de cet immense sculpteur. Le corpus d’œuvres s’appuie sur les collections du musée Chillida-Leku ainsi que sur des collections publiques et privées françaises et espagnoles comme celles du Museo Reina Sofia à Madrid et du MacBa, musée d’Art contemporain de Barcelone.