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Au Musée Berlioz de la Côte St André, j'ai été heureuse de retrouver Nerval

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La Damnation de Faust - La Damnation ...

« La musique a de grandes ailes que les murs d’un théâtre ne lui permettent pas d’étendre entièrement ». Berlioz était fasciné par la traduction du Faust de Goethe par Gérard de Nerval, mais il avait conscience des difficultés que susciterait la mise en musique d’un chef-d’œuvre aussi complexe. La Damnation de Faust qui prend forme à partir d’une œuvre de jeunesse remaniée, Les Huit Scènes de Faust, demeure inclassable, débordant des cadres habituels d’un livret d’opéra en mêlant le chant et la parole pour  mieux déployer de grandes pages orchestrales. Intitulée légende dramatique, elle se présente comme une succession de tableaux dont la représentation scénique reste malaisée. Elle relève plus d’un théâtre de l’imaginaire reliant entre elles des scènes musicales allant de la méditation solitaire aux emportements  de la foule, en passant par les élans de l’amour ou les fureurs démoniaques, selon l’inspiration du compositeur.  En 1846, à sa création en version concert, l’ouvrage fut un échec. En revanche, la première mise en scène qui date de 1893 rencontra un grand succès. Depuis, les versions concert alternent avec les mises en scène souvent spectaculaires et marquantes comme celle que réalisa Maurice Béjart en 1964. Malgré son caractère hybride renforcé par le manque de cohérence de la composition dramatique, La Damnation s’impose comme une œuvre lyrique majeure représentative de l’esthétique romantique. Faust est l’archétype du héros romantique en proie à  une vive souffrance intérieure, cherchant sa guérison au sein de la Nature « immense, impénétrable et fière » et finalement conduit par amour à choisir les ténèbres de l’enfer où l’entraîne Méphistophélès.   

Résumé

L’action de situe au Moyen-Age, en Hongrie et en Allemagne. Faust accablé par le dégoût de la vie, veut  mettre fin à ses jours en absorbant du poison. Les chants de Pâques l’arrachent à son désespoir en lui rendant la foi de son enfance, mais cet élan mystique suscite l’apparition soudaine du démon, Méphistophélès, qui lui promet tous les plaisirs de l’existence et l’entraîne dans une taverne au milieu d’une bruyante assemblée. Ces plaisirs vulgaires ne parviennent pas à séduire Faust et Méphistophélès le transporte sur les bords de l’Elbe où il lui fait découvrir la jeune Marguerite dans un rêve enchanteur. Dès que Faust et Marguerite se rencontrent, ils se reconnaissent et se jurent un amour réciproque. Mais les deux amants doivent se séparer car Méphistophélès les avertit qu’ils ont attiré l’attention du voisinage et de la mère de Marguerite. Faust, malgré sa promesse de revenir dès le lendemain, semble avoir oublié Marguerite pour s’abîmer dans la contemplation de la nature. Méphistophélès le rejoint pour lui apprendre que la jeune fille est condamnée à mort pour avoir empoisonné sa mère. Pour la sauver, il exige de Faust qu’il signe un pacte l’engageant à le servir et il l’entraîne avec lui en enfer au terme d’une chevauchée fantastique. Seule Marguerite est sauvée et accueillie au ciel par le chœur des esprits célestes.

 

Première partie

Au printemps, à l’aube, dans les plaines de Hongrie, tandis que le vieux philosophe Faust contemple seul l’éveil de la nature,  le chant des paysans célèbre les plaisirs de l’amour. Au loin retentissent bientôt les éclats d’une marche guerrière entonnée par l’armée hongroise qui se prépare au combat. Faust reste indifférent, « loin de la lutte humaine et loin des multitudes ».

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