Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Nous avons aimé vendredi:Soubassements d'une cathédrale
Place de la Canourgue, 34000 Montpellier
La place de la Canourgue est connue de tous les montpelliérains avant tout pour les terrasses ombragées qu'elle offre aux restaurants et aux bars qui la bordent. Pourtant peu de gens savent que cette place aurait dû accueillir la cathédrale de Montpellier, en remplacement de l'actuelle.
Cette décision remonte au lendemain des guerres de religion qui a laissé la cathédrale Saint-Pierre en ruine. Cette dernière avait été construite au XIVe siècle en tant qu'abbatiale attachée au monastère-collège Saint-Benoît fondé au même moment par le pape Urbain V. C'est d'ailleurs de cette époque que date la façade à deux tours ornée d'un porche-baldaquin. Le siège épiscopal se tenait alors à Maguelone et n'a été transféré qu'en 1536 à Montpellier. Par ce transfert, un des objectifs des autorités catholiques était alors de combattre les idées réformistes qui se répandaient dans la ville. Montpellier est ensuite devenue un des foyers du protestantisme en France. Les protestants, après avoir été persécutés, ont assiégé les autorités catholiques qui s'étaient réfugiés dans le siège épiscopal, puis ont pillé la cathédrale en 1561. Cette dernière est ensuite de nouveau mise à sac et s'est effondrée en partie lors du conflit avec les troupes royales. La guerre n'a pris fin qu'après le siège de Louis XIII et la reddition de la ville en 1622. (La citadelle, construite quelques années après, avait d'ailleurs pour but de surveiller la ville et non de la protéger.)
Ce conflit a entrainé la destruction de nombreux édifices catholiques et lors de leur reconstruction, le projet d'une nouvelle cathédrale voit le jour à la demande de l'évêque Pierre de Fenouillet, qui voulait alors remplacer l'ancien édifice en ruine, et qui jugeait sûrement son site trop encaissé (celle-ci, en limite du centre historique, ne dépasse pas du paysage urbain comme dans les autres villes). Il avait alors choisi le site de la chapelle Sainte-Croix, également détruite, qui avait pour avantage d'être sur-élevé, permettant ainsi d'avoir un édifice dominant la ville. L'architecte Pierre Levesville fut choisi pour ériger cette édifice placé sous le patronat de saint Louis, mais le chantier fut interrompu en 1628 suite à une visite de Richelieu. Ce dernier trouvait le coût trop élevé et préféra la restauration de l'actuelle cathédrale. Selon une autre version, le cardinal aurait trouvé dangereux de construire un bâtiment à un endroit plus élevé que le site de la citadelle.
Aujourd'hui, les seuls vestiges du projet de Pierre Levesville sont les bases des pilastres d'ordre toscan qui auraient dû supporter le chevet de la cathédrale dédiée à Saint-Louis. Cet abandon a quand même le mérite d'avoir permis l'aménagement de la première promenade de la ville en 1666.
Cette décision remonte au lendemain des guerres de religion qui a laissé la cathédrale Saint-Pierre en ruine. Cette dernière avait été construite au XIVe siècle en tant qu'abbatiale attachée au monastère-collège Saint-Benoît fondé au même moment par le pape Urbain V. C'est d'ailleurs de cette époque que date la façade à deux tours ornée d'un porche-baldaquin. Le siège épiscopal se tenait alors à Maguelone et n'a été transféré qu'en 1536 à Montpellier. Par ce transfert, un des objectifs des autorités catholiques était alors de combattre les idées réformistes qui se répandaient dans la ville. Montpellier est ensuite devenue un des foyers du protestantisme en France. Les protestants, après avoir été persécutés, ont assiégé les autorités catholiques qui s'étaient réfugiés dans le siège épiscopal, puis ont pillé la cathédrale en 1561. Cette dernière est ensuite de nouveau mise à sac et s'est effondrée en partie lors du conflit avec les troupes royales. La guerre n'a pris fin qu'après le siège de Louis XIII et la reddition de la ville en 1622. (La citadelle, construite quelques années après, avait d'ailleurs pour but de surveiller la ville et non de la protéger.)
Ce conflit a entrainé la destruction de nombreux édifices catholiques et lors de leur reconstruction, le projet d'une nouvelle cathédrale voit le jour à la demande de l'évêque Pierre de Fenouillet, qui voulait alors remplacer l'ancien édifice en ruine, et qui jugeait sûrement son site trop encaissé (celle-ci, en limite du centre historique, ne dépasse pas du paysage urbain comme dans les autres villes). Il avait alors choisi le site de la chapelle Sainte-Croix, également détruite, qui avait pour avantage d'être sur-élevé, permettant ainsi d'avoir un édifice dominant la ville. L'architecte Pierre Levesville fut choisi pour ériger cette édifice placé sous le patronat de saint Louis, mais le chantier fut interrompu en 1628 suite à une visite de Richelieu. Ce dernier trouvait le coût trop élevé et préféra la restauration de l'actuelle cathédrale. Selon une autre version, le cardinal aurait trouvé dangereux de construire un bâtiment à un endroit plus élevé que le site de la citadelle.
Aujourd'hui, les seuls vestiges du projet de Pierre Levesville sont les bases des pilastres d'ordre toscan qui auraient dû supporter le chevet de la cathédrale dédiée à Saint-Louis. Cet abandon a quand même le mérite d'avoir permis l'aménagement de la première promenade de la ville en 1666.