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Sophie de Villeneuve, rédactrice en chef de Croire
ÉDITO
Remercier, quelle aventure !
On peut dire merci machinalement, parce qu'on est bien élevé et que ce petit mot nous berce dès l'enfance. On peut dire merci aussi du fond du cœur, en éprouvant alors une immense reconnaissance pour un don imprévu, précieux et immérité. Ce sentiment de gratitude inonde alors tout notre être. Il rejoint ce que la foi appelle depuis toujours " l'action de grâce ", cet élan vers Dieu qui nous fait le remercier, au-delà des épreuves. Le remercier de la lumière du jour et du fil des saisons, de la vie donnée, des moments de joie, même furtifs. L'apôtre Paul invite à " rendre grâce à Dieu en toutes choses. " Remercier Dieu. Voilà le sens du mot grec " eucharistie ", ce partage du pain et du vin qui fait entrer dans la vie même de Dieu, dans ce " merci " de Jésus à son Père. Dans son homélie de la nuit de Noël, le pape François n'a pas manqué d'insister sur cette " profonde gratitude " qui devrait nous habiter devant " l'amour fou de Jésus, un amour toute douceur et proximité ". Remercier, c'est aussi donner de soi, de sa vie, c'est à son tour répandre les dons reçus. Bref, dire merci, c'est toute une aventure.