Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Carême dans la ville S'arrêter, grandir dans la foi
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« Les cieux sont à moi et la terre est à moi (…) toutes les créatures sont à moi. Dieu lui-même est à moi et pour moi puisque le Christ est à moi et tout entier pour moi. » Vous ne le croirez pas, c’est signé Jean de la Croix. Serait-il atteint de mégalomanie ce grand saint champion du renoncement radical ? Oui, nous sommes fils de Dieu avec Jésus, tous désirés d’un amour fou. Tellement fou que le Père nous offre le meilleur : lui-même à travers la splendeur de sa création et le don de son Fils. L’affirmation de Jean « le Christ est à moi et tout entier pour moi » s’inscrit dans une relation d’amour réciproque. Comme deux époux lors du mariage se font le don d’eux-mêmes dans une confiance mutuelle. Ce que nous recevons de Dieu, cette part d’héritage qu’est la création, puisqu’elle est à moi et que j’en fais partie, pourquoi n’en prendrais-je pas soin au lieu de la défigurer avec le tentateur ? Quand je la défigure, c’est moi aussi que je défigure dans ma ressemblance avec le Fils. Oui, Dieu est à moi. Jésus s’est fait homme pour se donner à moi ‒ prenez, mangez, ceci est mon corps ‒ afin que je devienne ce qu’Il est, le Fils bien-aimé. *Evangile selon saint Luc, ch. 4, v. 6-7
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