Méditation
Formule magique
Espérant contre toute espérance, la bible dans une main et la calculette dans l’autre. Pourtant, la confiance ne se calcule pas. Nous ne sommes pas les mathématiciens de Dieu. Il ne suffit pas d’avoir la bonne équation, la bonne formule pour dire Dieu. Nos calculs, nos mots, seront toujours insuffisants, nous laissant, balbutiant, en deçà de ce que nous voudrions dire.
L’espérance balaye nos formules mathématiques. Elle nous pousse à l’évidence d’un Dieu qui nous aime, nous accorde sa confiance et nous fait vivre. Elle excède nos calculs. Elle mène vers Dieu. Là où 1+1 ne font plus 2, mais bien infiniment plus. Elle est don, gratuité, abandon. Là où Dieu est présent, la vie surabonde pour peu qu’on veuille bien lui ouvrir nos mains, nos cœurs et notre intelligence.
La confiance se donne et se reçoit d’un autre dans un même élan. Nous croyons, nous faisons confiance parce que nous aimons. « Un enfant fait-il confiance à ses parents parce qu’il s’est convaincu qu’ils sont dignes de confiance et capables et désireux de lui faire du bien, ou bien s’abandonne-t-il simplement à son instinct affectueux ? Nous croyons parce que nous aimons. Cela est évident !... »*
Espérant contre toute espérance, contre toute épreuve, mettons-nous à l’école d’Abraham puisque Paul le prend en exemple. Abraham considéré par les Juifs, les chrétiens et les musulmans comme « le père des croyants ». Il a donné à Dieu sa foi, il lui a fait confiance alors que la promesse pouvait paraître hors de portée.
Calculer ou faire confiance, aujourd’hui je choisis la confiance !
*John Henry Newman, Quinze sermons prêchés devant l’Université d’Oxford.
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