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Catégories : CE QUE J'AI ECRIT ET PUBLIE, PAYSAGES. A MON MARI

Mon poème inédit sur ce blog: Pas de fermeture

Liste 33

 
1  balustrade
2  situer
3  plâtre
4  ouvrir
5  orage
6  verre
7  cordon
8 naufrage
9 responsabilité
10 perméable
11 identique
12 conscience

et le 13 ème pour le thème : fermeture

Je rajoute une consigne supplémentaire : Votre texte devra comporter au minimum 400 mots !

RAPPEL : Avant d'envoyer, n'oubliez pas de donner un titre à votre texte ( différent de la liste de mots ... ) et de signer car votre adresse email ne correspond pas forcément à votre pseudo et je m’emmêle les pinceaux !!!      Merci +++++++++++++++++++
 

Pas de fermeture

Pas de fermeture

Dans ma curiosité

Qui était le socle

De notre vie partagée

 

Pas de balustrade pour m'appuyer

Et voir nos paysages s'étaler

Sans écran, ils défilent dans ma tête

Avec ton ombre dans mon sillage

 

Pas de fermeture

De mes frontières

Je garde le voyage

Comme option de découverte

 

Plus ta présence

Pour me situer

Juste ton absence

Qui me fait pleurer

 

Pas de fermeture

De mes yeux

L'insomnie plus encore

Brûlent mes yeux

 

Le plâtre ne suffira pas

A rebatir notre maison brûlée

Et notre appartement

Détruit par les buldozers

 

Pas de fermeTure

Tu ne me reconnaîtrais pas

Dans une femme revêche

Habillée de sombre

 

Je ne peux que m'ouvrir

Parce que c'est ainsi

Tu m'as aimée: faible

Dans ma chair

 

Pas de fermeture aux orages

La pluie après le beau temps

Dans notre vie commune

Qui résistait aux crises

 

"Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage,
Traversé çà et là par de brillants soleils [1]"

Tu apaisas mes peurs et mes fougues

Mais mon élan va toujours vers toi, ma merveille.

 

Pas de ruée sur le verre

L'alcool ne saurait te remplacer

Avant j'aurais dit:

"Encore un verre de liqueur
Ce
 fut en avril à cinq heures[2]"

Mais en novembre,

J'y pensais à peine

 

Pas de cordon de sécurité

Pour arrêter les larmes

Internes et celles que

Rien ne peut arrêter

Pleurer soulage

Disait ma grand-mère

J'en ai encore dans le coeur

Et ne suis point apaisé

 

Pas de naufrage

Si j'ai encore le goût de lire:                                                                                                           "Est-ce ma faute à moi                                                                                                                                Si dans ces jours de fièvre
D
'ardentes questions                                                                                                           Se pressent sur ma lèvre[3] ?"

 

Pas de responsabilité

Pour tous ceux qu'il a aimés

Au-delà du raisonnable

Moi, je me sens tellement coupable

D'avoir trop pensé à ces autres?

 La responsabilité des fautes se met très volontiers au compte des morts

Et si tu es mort, d'aucuns oseront dire

Que c'est d'abord ta faute!

 

Pas de mystère

Si je suis perméable

Aux doutes

Sur mes aptitudes

A force de trop charger la mule!

 

Je n''en trouverais pas d'identique

A toi, je ne chercherais pas

Comme je ne t'ai pas cherché

J'ai toujours pensé qu'un amour

Comme le nôtre se méritait

 

En pleine conscience

Tu avais des défauts

Et n'étais pas mon prince charmant

Mais un charmant homme

 

Qui n'a pas besoin de balustrade

Pour se situer bien au dessus

Des dragueurs de supermarché

Un homme qui aimait les femmes

 

Comme mon regretté Truffaut

Si tu le rencontres, dis-lui

Mon admiration

Si tu te veux te situer

 

Mets-toi à ses côtés

Comme un statue d'airain

Et non de plâtre

Ma force et ma faiblesse

 

9 juillet 2020

 

 

 

 

[1] https://www.poetica.fr/poeme-695/charles-baudelaire-ennemi/

[2] https://www.dico-poesie.com/reference-poeme/283/Est_ce_ainsi_que_les_hommes_vivent.php

[3] https://www.dico-poesie.com/poemes.php?mot=naufrage

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