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En France, pour accélérer le renouvellement du parc de voitures pour des véhicules moins polluants, le gouvernement a mis en place "une prime à la conversion écologique". Une telle appellation ne peut manquer de faire sourire quand on se rappelle que le mot conversion a d'abord une origine spirituelle : il désigne une expérience intérieure qui fait qu'on "se détourne de" pour "se tourner vers" Dieu. C'est une telle conversion que raconte saint Augustin dans ses Confessions, quand il évoque l'homme qu'il a été à travers l'homme qu'il est devenu après avoir découvert la beauté divine. C'est à la lumière d'une telle expérience intime que l'on peut comprendre le sens de "la conversion écologique" dont parle le pape François dans son encyclique Laudato si'. Elle passe par la redécouverte de la beauté de cette terre que Dieu nous confie, une beauté trop souvent bafouée par nos façons de vivre et de consommer qui contribuent aussi à l'aggravation des injustices au niveau mondial. Toute conversion écologique commence par la prise de conscience de la fragilité de notre planète et des créatures qui l'habitent, et se poursuit par l'adoption de pratiques plus respectueuses de la terre et du prochain. Avec, en prime, une plus grande proximité avec le Dieu créateur.