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À Sète, Paul Valéry et les peintres Voilà cinquante ans que le musée Paul Valéry (1871-1945) surplombe le cimetière marin de Sète. Pour célébrer cet anniversaire, une belle exposition met en lumière les liens – encore peu explorés mais passionnants – que l’écrivain a noués avec l’art. Près de quatre-vingts œuvres provenant de grandes institutions et de collections privées ont été réunies pour l’occasion, et Zurbarán côtoie ici Matisse, Degas et Delacroix. Attiré par les musées et les livres d’art, Valéry n’a lui même cessé de manier (en amateur) le crayon et le pinceau, comme en témoignent une série de croquis et d’aquarelles.
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Installé à Paris en 1894, le Sétois rencontre de nombreux artistes par l’entremise de ses amis Henri Rouart et Stéphane Mallarmé, puis de son épouse Jeannie Gobillard, nièce de Berthe Morisot. Il se lie ainsi à James Whistler et Jacques-Émile Blanche (qui brosse de lui un beau portrait, prêté par le musée de Rouen), Auguste Renoir, Claude Monet et Edgar Degas (qu’il admire particulièrement), ou encore Odilon Redon et Maurice Denis. Sans être collectionneur, le poète possède quelques œuvres ; sans être critique d’art, il préface des catalogues d’exposition sur Véronèse, Corot, Manet ou Morisot, des textes qu’il rassemblera dans Pièces sur l’art, en 1931. M.E.-B. Jusqu’au 10 janvier 2021.
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Berthe Morisot (1841-1895), Sur le lac, 1884. Huile sur toile, 65 x 54 cm. Collection particulière. Photo service de presse. © DR
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— LA RÉDACTION VOUS RECOMMANDE
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L’Orangerie célèbre les avant-gardes
Après des mois de travaux, le musée de l'Orangerie rouvre enfin ses portes ! Venez (re)découvrir les riches collections permanentes de cet insolite musée établi dans l'ancienne orangerie du palais des Tuileries qui avait été construite pour Napoléon III. En 1924, Clemenceau inaugure le « musée Claude Monet » et dévoile les fameux Nymphéas du peintre de Giverny qui continuent aujourd’hui d’attirer de nombreux visiteurs.
CI-CONTRE. Amedeo Modigliani (1884-1920), Paul Guillaume, Novo Pilota, 1915. Huile sur carton collé sur contre-plaqué parqueté, 105 x 75 cm. Photo service de presse. © RMN Grand-Palais (musée de l’Orangerie) / Hervé Lewandowski
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Puis en 1971, ce sont quelque 150 toiles de Renoir, Modigliani, Picasso, Derain, Matisse ou Soutine qui rejoignent les lieux. Ces œuvres proviennent pour la plupart de l'exceptionnelle collection réunie par le marchand Paul Guillaume (1891-1934) et ont été cédées à l'État par sa veuve, la sulfureuse Domenica, remariée à l'architecte Jean Walter (d'où le nom de la collection « Walter-Guillaume »). Il est vrai qu'elle y a imprimé sa marque, se séparant des œuvres les plus radicales de Matisse pour acquérir des peintures de Cézanne par exemple, ou donnant toutes les sculptures d’arts premiers à l’État. Un parcours épuré, une scénographie élégante et vivante, ainsi qu’un dépôt du musée du quai Branly permettent de renouveler le regard sur cet ensemble insigne.
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Mais le grand absent des collections reste Giorgio de Chirico auquel le musée consacre une belle exposition à l’occasion de sa réouverture. Presque toutes passées entre les mains de Paul Guillaume, les peintures métaphysiques réalisées par l’artiste entre 1912 et 1915 mettent ici magistralement en lumière l’importance qu’eurent sur ce dernier son premier séjour à Paris et son premier marchand. Dans une lettre de 1915, le peintre lui exprime ainsi sa confiance : « Si vous saviez combien j’ai d’espoir en vous ! Je vous vois comme une île verdoyante au milieu de l’océan ». M.E.-B.
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Giorgio de Chirico (1888-1978), L’Incertitude du poète, 1913. Huile sur toile, 106 x 94 cm. Londres, Tate. Photo service de presse. © Tate, Londres, dist. RMN / Tate Photography © Adagp, Paris 2020
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Picasso mauvais joueur
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« Au fond quand on parle d’art abstrait, on dit toujours que c’est de la musique. Quand on veut en dire du bien on parle musique. Tout devient musique [...]. Je crois que c’est pour ça que je n’aime pas la musique ».
Pablo Picasso, propos rapportés par Hélène Parmelin in Picasso dit… suivi de Picasso sur la place, Les Belles Lettres, 2013.
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Si Picasso, un brin provocateur, s’est toujours défendu d’aimer la musique, force est de constater qu’elle tient une place considérable dans ses différentes créations. La Philharmonie de Paris réunit peintures, sculptures, tableaux-reliefs et constructions, céramiques, dessins, estampes, papiers collés…, auxquels sont associés instruments et objets ayant appartenu à l’artiste, costumes de scène, photographies d’époque, documents d’archives et films, pour nous le prouver ! On y croise les danseuses de flamenco et les chanteurs de cante jondo chers au cœur de l’Espagnol expatrié, les saltimbanques du cirque Medrano, le cabaret du Lapin Agile à Montmartre, les mandolines, guitares et violons revisités par le cubisme, les Ballets russes de Serge Diaghilev (Picasso signe le rideau de scène, les décors et les costumes de Parade et travaille avec les plus grands compositeurs de son temps, notamment Erik Satie, Manuel de Falla, Igor Stravinski et Darius Milhaud), les faunes-musiciens, satyres dansants, joueurs de diaule – flûte double provenant de l’Antiquité – et autres bacchantes qui peuplent à l’envi peintures, gravures et vases… Une véritable plongée visuelle et sonore dans un univers aux mille facettes. S.D.-G. Jusqu’au 3 janvier 2021.
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Pablo Picasso (1881-1973), projet pour la couverture de la partition de Ragtime d’Igor Stravinski : violoniste et joueur de banjo, Paris, fin 1919. Aquarelle, encre et crayon graphite sur papier, 20,3 x 18,2 cm. Paris, musée national Picasso-Paris, dation Pablo Picasso, 1979. Photo © RMN-Grand Palais (musée national Picasso-Paris) / Adrien Didierjean © Succession Picasso 2020
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L’art au siècle de Poussin
C’est le thème d’une séries de conférences gratuites à l’Institut de France – placées sous l’égide de son plus fervent défenseur, Pierre Rosenberg.
En voici le programme : - 21/09/20, 17h45/19h : « Nicolas Poussin » par Pierre Rosenberg, de l’Académie française, président directeur honoraire du musée du Louvre ; - 12/10/20, 17h45/19h : « Du Collège des Quatre-Nations au Palais de l’Institut : le chef-d’œuvre de Louis Le Vau » par Alexandre Gady, professeur des Universités, directeur de la Mission de préfiguration du musée du Grand Siècle ;
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- 02/11/20, 17h45/19h : « Coysevox et le tombeau de Mazarin » par Alexandre Maral, conservateur général du patrimoine, en charge des sculptures et directeur du centre de recherche de l’Établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles ; - 09/11/20, 17h45/19h : « Valentin de Boulogne à Rome » par Annick Lemoine, conservateur en chef du patrimoine, directrice du musée Cognacq-Jay ; - 07/12/20, 17h45/19h : « Les paysages dans la peinture française du XVIIe siècle » par Alain Mérot, professeur émérite à Sorbonne-Université (Faculté des lettres) ; - 14/12/20, 17h45/19h : « Félibien : écrire une nouvelle histoire de la peinture au Grand Siècle » par Olivier Bonfait, professeur en histoire de l’art moderne à l’Université de Bourgogne ; - 11/01/21, 17h45/19h : « Le dessin français au XVIIe siècle » par Louis-Antoine Prat, président des Amis du Louvre ; - 25/01/21, 17h45/19h : « Le Brun, premier peintre du roi » par Bénédicte Gady, conservatrice du patrimoine, en charge du département des Arts graphiques du Musée des Arts Décoratifs. Inscription gratuite en ligne ici.
À LIRE ÉGALEMENT : Poussin, collection Les écrits de Jacques Thuillier, vol. 3, à commander ici.
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L’Institut de France. © DR
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Desportes maître incontesté de la nature morte
Le 19 septembre dernier, maître Briscadieu, assisté du cabinet Turquin, a adjugé à Bordeaux une nature morte figurant un trophée de gibier, des fruits et un perroquet sur un fond de niche par François Desportes (1661-1743) pour la somme de 2 029 500 € (frais inclus), pulvérisant le record de l’artiste en vente publique. Le raffinement et la luxuriance de cette composition savamment orchestrée et la grande fraîcheur du tableau ne sont pas étrangers à ce prix très soutenu. Il s’agit sans aucun doute de l’un des chefs-d’œuvre de l’artiste qui pourrait avoir été commandé par le régent Philippe d’Orléans, immense collectionneur et mécène réputé, pour sa nouvelle demeure du Palais Royal. N.d’A.
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François Desportes (1661-1743), Nature morte au trophée de gibier, fruits et perroquet sur fond de niche. Signée et datée 1716 sur la droite. Huile sur toile, 102,5 x 83 cm. Photo service de presse. © Briscadieu
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— DU CÔTÉ DE L'ARCHÉOLOGIE
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L’Égypte ancienne à Aix-en-Provence
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Bas-reliefs contemporains de la grande pyramide de Khéops, stèles, sarcophages, momie de varan du Nil, amulettes funéraires… Voilà quelques-unes des pièces phares rassemblées à l’occasion de la remarquable exposition que le musée Granet vient d’ouvrir au public. Plus de 200 œuvres ont ainsi vocation à faire découvrir l’intégralité du très riche fonds égyptien du musée aixois, qui a également bénéficié ici de la collaboration du Louvre et de nombreux musées régionaux français et européens.
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On ne manquera pas d’admirer notamment le somptueux cercueil de Ptahirdis datant de la XXVe ou du début de la XXVIe dynastie (soit du VIIe siècle avant J.-C.). La momie qu’il contient (une femme en réalité, et non un homme !), délicatement protégée par ses bandelettes, daterait quant à elle du Xe-IXe siècle avant J.-C. Pour connaître la clé de cette énigme, rendez-vous au musée Granet ! F.L.-C. Jusqu’au 14 février 2021.
À retrouver également dans Archéologia n° 590, à commander ici.
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Cercueil de Ptahirdis, momie et bandelettes. Date du cercueil : XXVe ou début de la XXVIe dynastie (VIIe siècle avant J.-C.) ; date de la momie et des bandelettes : Xe-IXe siècle avant J.-C. 185 x 51 cm. Aix-en-Provence, musée Granet. Photo service de presse. © 2020 musée Granet : Hervé Lewandowski
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