Méditation
Tous invités !
On ne badine pas avec la bonté. Badiner : folâtrer, s’amuser, se livrer à des jeux puérils ou galants. La bonté se reçoit comme on reçoit une invitation. Il convient de l’honorer. Question de priorité. Ainsi va la parabole du grand repas de mariage rapportée par l’évangéliste Matthieu. « Le repas de noces est prêt, mais les invités n’en étaient pas dignes. » La sentence a de quoi nous faire frémir. Quelles sont mes priorités ? Est-ce que je suis prête à répondre à l’invitation ?
Le roi aura peut-être envoyé bon nombre de cartons d’invitation avant de se résoudre à reconnaître que les invités ne sont pas venus. Qu’à cela ne tienne. Il envoie de nouveau l’invitation par toute la Terre : dans les beaux quartiers, au fond des banlieues. Mauvais comme bons, petits et puissants de ce monde, tous ils rempliront la salle de noce. Tous nous sommes invités. Pas besoin de carton d’invitation avec le Seigneur !
Comme les serviteurs du roi, il faut nous tenir prêts à répondre à l’appel de Dieu et aller sur les chemins, rassembler tous ceux que nous trouverons, les mauvais comme les bons. Qui d’ailleurs peut distinguer le bon du mauvais ? Invitons largement ! Aujourd’hui, l’accueil se doit d’être radical, pour inventer une Église qui refuse tout type d’exclusion sociale, raciale, sexuelle… Le pape François* propose cinq verbes pour soutenir cette démarche : prendre l’initiative, s’impliquer, accompagner, fructifier, fêter. Sommes-nous prêts à conjuguer ces cinq verbes ?
Finalement, la bonté c’est quoi ? C’est ta main dans la mienne. C’est aujourd’hui ou jamais.
*La joie de l’Évangile, n° 24.
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