Pendant sa retraite de première communion, la petite Marie s’évertuait à apprendre la parole du centurion « Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guérie ». Tout à coup, elle demanda : « Le centurion et le serviteur, s’ils habitent dans la même maison, ils sont de la même famille ? » « S’il suffisait de vivre sous le même toit pour former une famille, ça se saurait ! », s’exclama aussitôt le petit Benoît. De fait, vivre dans la même maison n’est pas gage de communion.
C’est pourtant l’expérience du centurion. Sa cohabitation avec son serviteur n’est pas qu’indifférente juxtaposition sous un même toit. Tout au contraire : ce qui touche l’un affecte l’autre. Être en présence du centurion, c’est comme parler à son serviteur. En disant seulement une parole au centurion, Jésus guérit son serviteur. Parler à l’un, c’est guérir l’autre. Non seulement ils font toit commun, mais l’un et l’autre sont tellement en communion, qu’entre eux c’est : « Pas de toi sans moi. »
Si Jésus vient habiter parmi nous, Il vient pour vivre bien plus qu’une simple cohabitation : Il vient pour être en communion. Ce qui nous touche le touche. Ce qui nous blesse le blesse. Ce qui nous ravit le ravit. S’Il vient cohabiter, c’est pour communier. S’Il vient vivre sous ton toit, ça n’est jamais sans toi.
|