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Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, La/Les religion(s)

Aujourd'hui, mardi 8 décembre.

CE QUE NOUS DIT FRANÇOIS

« Ce chemin de fraternité a une Mère, appelée Marie. Elle a reçu au pied de la Croix cette maternité universelle (…) Forte du pouvoir du Ressuscité, elle veut enfanter un monde nouveau où nous serons tous frères, où il y aura de la place pour chacun des exclus de nos sociétés. » Fratelli tutti §274

 
 

MÉDITONS ENSEMBLE LA PAROLE DU PAPE

Par P. Sébastien Antoni, a.a.

Certaines personnes déplorent de ne pas trouver, dans l’Évangile, le récit de la rencontre entre le Ressuscité et sa mère, au matin de Pâques. Mais la présence de Marie, debout au pied de la Croix, n’est-elle pas déjà un signe de la Résurrection ? Près de la Croix, au plus haut de la douleur, l’Immaculée seule entrevoit le Ressuscité dans le transpercé. Marie reste debout parce qu’elle reçoit de son fils la confiance de le retrouver vivant en chacun de ses frères.

Qu’est ce qui me donne la force de tenir debout dans les épreuves ?

 
 
 

PAROLE DE DIEU

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 19, 25-27

Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.

 

L'AVENT EN FAMILLE

 

DÉCRYPTAGE D'UNE ŒUVRE : LA VIERGE DES LITANIES

Avant d’être proclamé officiellement en 1854, le dogme de l’Immaculée Conception a été le fruit d’un long débat dans l’Église. Débat dans lequel les images ont joué leur rôle.

« Vierge des litanies », retable (XVIIe siècle), cathédrale Notre-Dame de Bayeux (14).

Le ciel s’est ouvert. Émergeant des nuées sombres qui servent de cadre au retable, de grandes figures bibliques comme David, Salomon ou Abraham guident nos regards vers la jeune fille qui apparaît au centre, en pleine lumière, entourée d’étranges symboles.

Ce retable nous fait entrer en image dans le projet de Dieu. Ce qu’il nous montre, c’est Marie comme une idée en germe dans la pensée de Dieu, Marie avant la Création, Marie immaculée, sans aucun lien avec le péché.

Dieu bénit déjà celle qui accueillera en son sein le Sauveur. Le souffle qui anime la robe blanche de la jeune fille et les pans de son manteau azur nous fait comprendre qu’elle vit déjà dans l’intimité de l’Esprit. Les pieds posés sur des nuages et des chérubins, elle est entourée d’un rayonnement solaire qui nous rappelle la « Femme » sur le point d’enfanter dont parle le livre de -l’Apocalypse (cf. Ap 12, 1).

Ici, Marie n’est encore qu’une enfant. Pour souligner le caractère exceptionnel de celle qui accueillera le dessein de Dieu, on l’a entourée « d’emblèmes » évoquant des titres honorifiques que la tradition de l’Église lui a donnés au fil des siècles (souvent inspirés du Cantique des Cantiques), des titres que l’on retrouve dans la prière des « Litanies de la Vierge ».

On y invoque Marie comme le « soleil levant », « l’étoile de la mer », la « lune radieuse », la « porte du ciel », « l’arche d’Alliance », la « rose sans épines », le « puits d’eaux vives », etc.

Ce type d’image est né au début du XVIe siècle à l’initiative de congrégations et de confréries qui souhaitaient promouvoir la cause de -l’Immaculée Conception, encore en débat à cette époque dans l’Église.

Dominique Pierre

 
 
 

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