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Catégories : CE QUE J'AI LU,VU (et aimé), J'ai lu dans la presse

Gustave Moreau au zoo

Les mardis de L'Objet d'Art - la newsletter d'actualité hebdomadaire

 BONNE ANNÉE !

 
 
 

Hyacinthe Rigaud (1659-1743), Portrait de Frédéric Pierre Léonard, son épouse Marie-Anne des Essarts et leur fille Marie-Anne, 1692-1693. Huile sur toile. Paris, musée du Louvre. Photo service de presse.

© RMN-GP (musée du Louvre) / H. Lewandowski

 
 

Chère lectrice, cher lecteur,

Vos Mardis de L’Objet d’Art reprennent – après la trêve de fin d’année – et toutes les équipes rédactionnelles des Éditions Faton vous présentent leurs meilleurs vœux de bonheur et d’excellente santé.


Les musées et institutions culturelles, comme vous le savez, ne rouvriront pas le 7 janvier – c’était, hélas, prévisible, et certaines de leurs expositions n’ont pas pu être décalées une nouvelle fois : ainsi, au Louvre, « Le Corps et l'Âme. De Donatello à Michel-Ange. Sculptures italiennes de la Renaissance »*, qui aurait dû ouvrir au printemps dernier, repoussée à l’automne, n’aura été visible que dix jours, du 22 au 31 octobre 2020 – elle ferme le 18 janvier, quel immense regret ! – et « Albrecht Altdorfer. Maître de la Renaissance allemande »*, un mois seulement, du 1er au 31 octobre.

 

D’autres musées ont toutefois d’ores et déjà annoncé des prolongations : « Hyacinthe Rigaud ou le portrait Soleil »* à Versailles, jusqu’au 18 avril, « Les Origines du monde, l’invention de la nature au XIXe siècle »*, au musée d’Orsay, jusqu’au 2 mai. Quant à « Matisse, comme un roman »* au Centre Pompidou, sa programmation s’arrête en principe le 22 février.


Il faut donc rester dans les starting-blocks pour espérer aller les visiter, si, mutatis mutandis, notre ministère de la Santé réussit à mettre sur pied une véritable campagne de vaccination – qui ne se résume pas à l’exemple de Mauricette et aux soignants de plus de 50 ans – et si le virus mutant et volatil du Covid ne nous impose pas un troisième et drastique confinement, à l’instar de nos amis anglais et écossais.


Cela fait beaucoup de si... En attendant, les visites virtuelles de ces expositions demeurent sur les sites des musées concernés (mais évidemment l’émotion et la liberté du regard que procure la contemplation d’une œuvre originale en sont absentes).
 

Et si, chères lectrices, chers lecteurs, vous aimez notre newsletter, faites-la connaître, abonnez vos amis et continuez à nous soutenir par vos abonnements à nos diverses publications – votre soutien nous est plus que jamais précieux et, à l’aube de cette nouvelle année, nous vous en remercions infiniment...


... et nous vous adressons encore tous nos excellents vœux pour 2021 !


Jeanne Faton

 

* Vous pouvez toutefois vous replonger dans ces magnifiques expositions grâce à la lecture des numéros 284283 et 282 du Dossier de l’Art, du hors-série n° 148 de L’Objet d’Art et du somptueux catalogue de l'exposition Hyacinthe Rigaud ou le portrait Soleil.

 
 
 

 LE SAVIEZ-VOUS ?

 
 

Oh les vélins

 

Conservées à la bibliothèque centrale du Muséum national d’histoire naturelle de Paris, les 7 000 pièces de la prestigieuse Collection des vélins constituent un ensemble unique au monde, qui témoigne d’un projet scientifique mené sur près de quatre siècles avec l’aide des meilleurs artistes. Si Nicolas Robert fut le premier à attacher son nom à cette entreprise, chargé en 1630 par le prince Gaston d’Orléans de représenter au naturel les plantes de son jardin de Blois et les oiseaux de sa volière, avant d’être nommé peintre du roi sous Louis XIV, de très grands noms de l’illustration naturaliste s’y sont ensuite succédé, tels Claude Aubriet et Madeleine Basseporte au XVIIIe siècle, Nicolas Maréchal ou Pierre-Joseph Redouté au siècle suivant, dans une perspective de plus en plus scientifique de recensement du vivant.

 

En attendant – soyons optimistes – l’ouverture de l’exposition « Les origines du monde » du musée d’Orsay, où l’on pourra, parmi d’autres merveilles, découvrir de précieuses aquarelles sur vélin de Maréchal et Redouté, mais aussi celles du célèbre Charles Alexandre Lesueur prêtées par le Muséum du Havre, rappelons que les fragiles vélins du Muséum de Paris ne sont visibles qu’à titre exceptionnel. Ils ont en revanche fait l’objet d’une vaste campagne de numérisation : depuis 2016, à défaut d’en percevoir la transparence, on peut prendre la mesure de la finesse extrême de ces représentations aux coloris incroyablement profonds sur le site bibliotheques.mnhn.fr ou sur celui de l’agence photographique de la Réunion des musées nationauxA.F.

Vous en saurez plus sur la Collection des vélins du MNHN et sur l’exposition du musée d’Orsay, organisée avec la collaboration du MNHN, dans le Dossier de l’Art n° 284, qui vient de paraître.

 
 

Pierre-Joseph Redouté, Paeonia moutan Bonpland, Malmaison, fin XVIIIe-début XIXe siècle. Aquarelle sur vélin, 46 x 33 cm. Portefeuille 41 fol. 28. Photo service de presse. © Muséum national d’histoire naturelle, dist. RMN – T. Querrec

 
 
 

 DU CÔTÉ DES MUSÉES

 
 

Bain de jouvence pour un portrait de Goya

 

Le musée du Prado qui reste actuellement ouvert au public (comme une partie des musées espagnols) vient de raccrocher sur ses cimaises l’un des joyaux de ses collections tout juste restauré : le portrait de la comtesse de Chinchón par Francisco de Goya. Cousine du roi Charles IV, la jeune femme ici représentée âgée de 20 ans et enceinte, arbore des épis de blé vert, symboles de fertilité. Elle est surtout connue pour être l’épouse du courtisan et homme politique Manuel Godoy, favori du couple royal mais mari volage… Conservée par les héritiers de la comtesse, l’œuvre a été acquise par le musée en 2000 et s’est immédiatement imposée comme l’une de ses pièces phares. 

 

La radiographie aux rayons X a révélé que deux portraits d’hommes avaient été successivement peints par Goya sur cette toile (notamment un portrait de Godoy), avant qu’il ne brosse ce superbe portrait en pied. La restauration a permis de consolider la couche picturale et d’ôter les vernis oxydés, rendant tout son éclat à ce chef-d’œuvre d’une remarquable subtilité chromatique et d’une grande finesse psychologique. M.E.-B.

Percez tous les secrets de cette restauration dans le prochain numéro de L'Objet d'Art.

 
 
 
 
J'EN PROFITE
 
 
 

 LA RÉDACTION VOUS RECOMMANDE

 
 
Gustave Moreau au zoo
 

Gustave Moreau est sollicité en 1879 par le collectionneur et mécène Antony Roux afin d’illustrer les Fables de La Fontaine. Pour représenter les animaux avec le plus de réalisme possible, l’artiste se rend au Jardin des Plantes et observe avec attention le lion Brutus et l’éléphant Bangkok. Les bêtes plus sociables et moins encombrantes lui sont livrées directement à l’atelier ! Son commanditaire fait en effet appel à un marchand et empailleur qui fournit à plusieurs reprises des animaux vivants : « Quant aux grenouilles, je ne pourrai les avoir que lundi ou mardi – elles vivront pendant huit à dix jours, ce ne sera qu’une lente agonie, le marchand prétendant qu’il leur faut des mouches ou des vers. Cependant si pour le succès de l’aquarelle cinq ou six jours étaient suffisants (voyez à côté de la philanthropie, l’intérêt), vous pourriez les abandonner dans votre joli petit jardin – elles seraient alors soumises simplement aux lois immuables qui régissent les êtres animés », écrit Antony Roux dans une lettre datable de la fin de l’année 1883 ou du début de la suivante. Plus réaliste… tu meurs ! S.D.-G.
À voir du 12 février au 17 mai 2021 au musée national Gustave Moreau.

À retrouver également dans le dernier numéro d'Art & Métiers du Livre.

 

Gustave Moreau, Les Grenouilles qui demandent un Roi, 1884. Aquarelle, 32 x 20,7 cm. © Jean-Yves Lacôte

 
 
 
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Mes essais

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Félicitations à M. Dubosc qui remporte le jeu « L’art et ma carrière » (concours organisé dans la newsletter du 22/12/2020)

 

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