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Des études critiques sur des artistes, des écrivains, des cinéastes, des metteurs en scène, par des auteurs qui expliquent leurs choix, les défendent, mais aussi, à l’occasion, démontent quelques réputations, disons exagérées ; Une attention toujours en éveil qui se porte sur de jeunes artistes, et de nombreux comptes-rendus d'expositions dans les galeries et les institutions dus à des critiques qui racontent vraiment ce qu'ils ont vu ; Un ancrage dans l'histoire et aussi dans la philosophie, toujours pensé pour mieux nous orienter dans le présent ; Des chroniques souvent piquantes, des éditos parfois… saignants ; Au milieu de tout ça, des dossiers pour aider à repérer des tendances esthétiques dans la grande "foire" du monde-de-l'art-contemporain, ou bien sur des sujets d'actualité, afin de se soustraire à la vulgate, aux clichés, au "politiquement correct" ; Bref, de quoi échapper à la consommation culturelle en se forgeant une opinion et en orientant son goût. Tout cela, abonnés à notre newsletter, vous savez déjà que vous le retrouvez dans chaque numéro d’artpress.
Ce mois-ci, dans le numéro qui vient de sortir (un double, situation économico-sanitaire oblige), cette nature profonde d'artpress se traduit par : Un dossier "Autochtones dans le monde de l’art", coordonné par Morgan Labar, pour penser la question indigène en dehors des replis identitaires, notamment à travers une interview de Kent Monkman qui joue avec les codes culturels ; Des articles sur des œuvres singulières donc, originales, innovatrices, quels que soient les matériaux et les outils employés, stylo à bille de Carlos Augusto Giraldo, vieux draps et images anciennes de Roméo Mivekannin, verre de Andra Ursuta, photographie argentique de Seiichi Furuya ; Un entretien avec le grand historien Krzysztof Pomian à l'occasion de la sortie des premiers tomes de son histoire mondiale des musées, et un autre avec Marc-Olivier Wahler qui, lui, se contente d'un seul musée, le MAH de Genève, mais dont il actualise la programmation en tant que nouveau directeur. Cela pour patienter, tandis que, en France du moins, les musées gardent porte close, et notamment celui d'Orsay dont on a hâte de visiter l'exposition les Origines du monde que le philosophe, Olivier Rey, nous fait parcourir en primeur. Au sommaire également, les 30 ans de la galerie Xippas, le nouvel espace de la fondation Pernod Ricard, la rétrospective Wang Bing au BAL, l'art japonais entre régression et contre-culture, Victor Segalen, Roland Barthes, Claude Arnaud, Louis Zukofsky, pionnier de la poésie expérimentale à découvrir, et Vladimir Nabokov dont on ne se lasse pas.
Comme tout compte dans la vie rétrécie qui est la nôtre depuis plusieurs mois, ne ratez pas page 6 et page 95 la question de savoir si un fromage est une œuvre d'art. Et comme les galeries ferment au moment où vous recevez cette lettre, accrochez l'art sur vos propres murs : ce numéro contient 1/5e d'une œuvre de Art & Language. Bien sûr, si vous désirez l'œuvre en entier, il vous faudra nous être fidèles pendant au moins quatre numéros encore. Si ce n'est pas déjà le cas, le temps de devenir addict.
Morgan Lagar, coordinateur de notre dossier "Autochtones dans le monde de l'art", organise deux journées d'étude sur le sujet, les 25 et 26 mars prochain, en visio-conférence et en présence à l'École normale supérieure, Paris. Formulaire d'inscription par ici, programme en ligne par là. Contact : arts.indigeneites@gmail.com.
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