Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Aujourd'hui, lundi 22 mars, 34e jour du Carême.
Aujourd'hui, lundi 22 mars,
Avec le chapitre 55 d’Isaïe, réfléchissez au sens du don du salut de Dieu, le plus grand de ses cadeaux. Apprenez, avec l’atelier musical du jour, le Cantique d’Isaïe ! |
La Parole
Le texte médité
Quand Dieu additionne le prix de ses dons, invariablement et pour tous, c’est… gratuit.
Par P. Sébastien ANTONI, assomptionniste,
journaliste à Prions en Église.
Le prix de la foi
Des images d’opulence ! Nourriture à profusion et boisson en abondance dont, la plus précieuse dans un pays sec, l’eau pure. Des descriptions de banquets proches des rêves les plus fous, inaccessibles et invraisemblables pour les affamés en exil à Babylone à qui Isaïe s’adresse. Et, comme si l’assurance de l’abondance ne suffisait pas, ces festins sont totalement gratuits ! N’en jetez plus !
Folie ? Mensonge ? Isaïe utilise ces images pour faire comprendre aux croyants la générosité sans condition ni limite de Dieu. Et nous ? Croyons-nous que notre Dieu n’a que faire de nos stratégies de séduction avec lui ? Ces éternels donnant-donnant de nos petites prières ? Nos sacrifices contre une grâce ou pour “lui plaire”, croyant ainsi correspondre à une image que nous nous faisons du “bon pratiquant” ? Malheureux celui qui croit ainsi, il se trompe de Dieu, nous dit Isaïe. Il en est aussi éloigné que le ciel l’est de la terre !
La plus grande richesse qu’offre Dieu est celle de permettre d’expérimenter sa miséricorde et son pardon, gratuitement. C’est ce que veut le “Tout Autre”, le “Saint” : se faire le “tout proche”, l’intime de tout homme, sans condition. C’est la définition de la grâce. Pour celui qui ne comprend pas que Dieu est sur le registre de la gratuité, de la grâce sans condition, son dieu n’est pas… Dieu. Abandonnons vite nos réflexes païens ou trop humain qui nous poussent à vouloir “gagner notre ciel”, à “mériter” une grâce. Se défaire d’un Dieu aux réflexes humains est long et difficile. Dieu ne peut que donner. La foi est à ce prix. L’entendrons-nous enfin ? Oui ? Alors, nous vivrons enfin et, pour toujours !