On dit que j’étais mort depuis quatre jours. On dit qu’il a pleuré sur moi. On dit aussi que ça puait, quand il a ordonné d’ouvrir ma tombe. Et sa voix m’a tiré à la lumière.
Je ne sais pas pourquoi il s’est attaché à moi. J’aimais le recevoir dans ma maison. J’aimais l’écouter. J’aimais lui donner un lieu où reposer la tête, en paix, en silence. Je ne lui demandais ni signe ni miracle. J’étais heureux de le savoir bien, chez moi. Notre amitié était un miracle.
Je sais que sa prédication, ses signes, son autorité excitent la haine. Je sais que les puissants cherchent à le faire périr. Je sais que moi aussi je suis en danger.
Peu m’importe. Il a pleuré sur moi. Il a ouvert ma tombe. Il a regardé ma mort, les yeux dans les yeux, là où j’étais sans secours, sans espoir, sans lumière. Nul homme ne l’a jamais fait. Pourquoi l’a-t-il fait ? Parce qu’il m’aime. Parce qu’il s’est fait mon ami.
Notre destin est désormais commun. L’œuvre de Dieu qu’il accomplit nous a liés dans cette amitié. Je n’ai jamais rien voulu de lui sinon de pouvoir le recevoir chez moi. Il n’a jamais rien voulu de moi sinon mon amitié.
Peu importe ce qu’on dit. Moi, je le suivrai. Ma sœur Marthe l’a confessé comme Messie. Ma sœur Marie lui a donné l’onction. Moi je lui donne mon amitié. Avant, je craignais. Désormais, je suis libre. Je ne crains plus. Je sais que sa parole est plus forte que la mort. Je t’aime, Seigneur, ma force !
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