Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Catégories : A voir, CE QUE J'AI A LIRE,VOIR,FAIRE etc.

Inauguration de la Bourse de Commerce – Collection Pinault

Les Mardis de L'Objet d'Art - la newsletter d'actualité hebdomadaire

LE GRAND RETOUR DES EXPOSITIONS

 
 

La Renaissance, enfin !

Repoussée du printemps à l’automne 2020 puis fermée sitôt inaugurée fin octobre, la somptueuse exposition du Louvre dédiée à la sculpture italienne de la Renaissance a largement pâti du contexte sanitaire. C’est d’autant plus miraculeux de la voir ouvrir dès demain, et prolongée jusqu’au 21 juin, avec des horaires élargis (jusqu’à 20h du 19 mai au 8 juin, et jusqu’à 21h pour les deux dernières semaines). Grâce en effet à la solidarité des très nombreux prêteurs européens et américains au premier rang desquels la ville de Milan, le public a un mois pour découvrir un ensemble de 140 œuvres qui met en lumière le rôle majeur de la sculpture à l’apogée de la Renaissance, explorant les riches et souvent insolubles tensions qui l’animent dans la seconde moitié du XVe siècle et au début du siècle suivant.

 

Un mois, donc, pour admirer des sculptures jamais encore venues en France et d’ordinaire quasi invisibles, dont certaines sont par ailleurs monumentales telle l’époustouflante Déploration provenant de l’église Santa Marta de Bellano. Son auteur, Giovanni Angelo del Maino, est l’un des grands noms que les commissaires de l’exposition – Marc Bormand au Louvre, accompagné par Beatrice Paolozzi Strozzi de Florence et Francesca Tasso de Milan – souhaitaient sortir de l’ombre dans laquelle Donatello et Michel-Ange les maintiennent encore. Car aux côtés de ces deux génies, apprenant de l’un, annonçant l’autre, Francesco Giorgio MartiniAntonio LombardoBertoldo di GiovanniBambaia ou encore l’exceptionnel Andrea Briosco, dit Riccio, tous, et bien d’autres, ont contribué à cet âge d’or où la sculpture, fraîchement renouvelée par les modèles antiques au Quattrocento, envisage d’un autre œil le classicisme en poussant le plus loin possible la recherche d’équilibre entre les émotions de l’âme et les mouvements du corps. C’est cet enjeu majeur à l’œuvre dans l’exploration de la figure, à travers tous les formats, et dans le bronze, le marbre, le bois, la terre vernissée, que raconte l’exposition du Louvre. Ne la manquez pas. Un miracle, ce n’est pas si fréquent. A.F.

« Le Corps et l’Âme. De Donatello à Michel-Ange, sculptures italiennes de la Renaissance », du 19 mai au 21 juin. Infos pratiques et horaires exceptionnels ici. Découvrez en parallèle tous les grands sculpteurs de cette deuxième Renaissance et leurs recherches dans le Dossier de l’Art n° 283 dédié à cette exposition.

 
 

Francesco di Giorgio Martini, La Flagellation du Christ, vers 1480-1485. Pérouse, Galleria Nazionale dell’Umbria.

Photo service de presse © Pérouse, Galleria Nazionale dell’Umbria

 
 
 
 

Albrecht Dürer (1471-1528), Saint Antoine devant la ville, 1519. Burin sur papier vergé, 98 x 142 mm. Cabinet cantonal des estampes, Fonds des estampes du Professeur Pierre Decker, Musée Jenisch Vevey. Photographie : Julien Gremaud

 
 

Le scalpel et le burin

Chirurgien de renom, Pierre Decker (1892-1967) a consacré sa vie à deux passions : la pratique de la médecine et la collection d’estampes. C’est d’ailleurs à l’hôpital cantonal de Lausanne, où il exerce, qu’il fait la connaissance du marchand d’art allemand Alfred Strölin et du pasteur William Cuendet, qui l’initient et le conseillent pour ses premiers achats. « Complètement dénué de l’esprit du collectionneur qui ne se réjouit que de la rareté d’une pièce, je n’ai cherché que des sujets beaux ou intéressants. C’est une préoccupation purement esthétique ou historique qui m’a conduit », écrit-il en 1966. Et qui se porte uniquement sur deux artistes majeurs de l’histoire de l’art occidental : Dürer et Rembrandt. Il va ainsi réunir 51 feuilles (dont Le Chevalier, la Mort et le Diable du premier, Les Trois Croix du second), exceptionnel ensemble qu’il lègue à la Faculté de médecine de Lausanne en stipulant « qu’aucune estampe ne sera, à aucun moment, détachée à titre définitif de la collection, sauf pour échange avec une meilleure, et l’ensemble de la collection ne sera pas vendu ni dispersé ». La collection rejoint en 1989 le Cabinet cantonal des estampes au musée Jenisch où elle retrouve celle de l’ami Cuendet (les deux hommes parlaient déjà de leur vivant de les réunir). Le parcours de cet homme exigeant et discret (il a laissé très peu d’informations concernant ses acquisitions) est mis à l’honneur à l’occasion de la parution de l’ouvrage Pierre Decker, médecin et collectionneur, fruit de deux ans de recherches. S.D.-G.

« Dürer et Rembrandt. La collection Pierre Decker », jusqu'au 30 mai 2021 au musée Jenisch.

 
 
 
Boire avec les dieux
 

À la Cité du Vin à Bordeaux, la Fondation pour la culture et les civilisations du vin (FCCV) met en lumière et en images une période fondatrice de l’histoire du vin : l’Antiquité grecque et romaine. Balayant les idées reçues sur les excès orgiaques des banquets antiques, l’exposition remonte le temps et révèle les pratiques mises en place autour de ce breuvage longtemps assimilé aux dieux. Elle dévoile au fil d’une sélection d’œuvres antiques issues de prêts prestigieux (musée du Louvre, Fondation Gandur pour l’art, musée national archéologique d’Athènes, musée d’Art et d’Histoire de Genève) et de trois créations monumentales inédites les visages multiples de son dieu tutélaire, le fascinant Dionysos, qui deviendra Bacchus, et la richesse de la mythologie et des pratiques liées au vin. De ce fabuleux destin, nous sommes toujours aujourd’hui les héritiers. É.F.
Jusqu’au 30 août 2021 à la Cité du Vin de Bordeaux.
À LIRE : Archéologia hors-série n° 29, 64 p., 9,50 €, disponible ici.

 
 
 

Pour entretenir vos passions dans le domaine de l’art et de la culture, les Éditions Faton vous proposent de nouvelles pages ensoleillées à découvrir : nous les avons sélectionnées avec soin pour vous, dans le catalogue de nos nouveautés et chez nos partenaires éditeurs, afin de vous proposer des offres privilégiées.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
> VOIR TOUS LES LIVRES
 
 
 

 ÉVÉNEMENT

 
 
 

Vue intérieure de la Bourse de Commerce – Collection Pinault. © Photo Patrick Tournebœuf

 
 

Inauguration de la Bourse de Commerce – Collection Pinault
Après plusieurs reports, la Bourse de Commerce ouvre enfin au public ce samedi ! Une sélection d’œuvres de Cindy Sherman, Urs Fischer, Peter Doig, Luc Tuymans, Maurizio Cattelan (et bien d’autres), issues de l’exceptionnelle collection d’art contemporain de François Pinault, est déployée dans la splendide Bourse de Commerce. Magistralement restauré, ce bâtiment retraçant cinq siècles d’histoire de l’architecture entre de plain-pied dans le XXIe siècle grâce à l’intervention de Tadao Ando, qui a installé sous sa verrière un imposant anneau de béton brut. En parvenant à allier patrimoine ancien et art contemporain, la Fondation Pinault s’impose avec éclat comme un nouveau lieu culturel incontournable de la capitale. Ce week-end, l’entrée est entièrement gratuite ! M.E.-B.

 
 
 

 PATRIMOINE

 
 
 

© Pierre-Olivier Deschamps / Agence VU'

 
 

Les Franciscaines, nouveau vaisseau amiral de la culture à Deauville
Porté depuis plus de dix ans par le maire Philippe Augier, l’établissement culturel baptisé « Les Franciscaines » se dévoile enfin. Entièrement réhabilité par l’agence Moatti – Rivière, le vaste couvent construit en 1875 qu’occupaient les sœurs depuis la fin du XIXe siècle a aujourd’hui muté, abritant notamment un musée et une salle de spectacle. Riche de 185 œuvres, la collection « Peindre en Normandie » qui appartient à la région y a élu domicile : ses œuvres dialoguent désormais avec les ouvrages de la médiathèque. Imaginée par le philosophe et écrivain Régis Debray avec la complicité de Thierry Grillet, l’exposition inaugurale explore les récits paradisiaques des trois grands monothéismes à travers des prêts consentis par de nombreuses institutions. O.P.-M.

 
 
 

 LE COIN DES ENFANTS

 
 
Le Crépuscule des espèces
 

Signée Jean-Baptiste de Panafieu (scénario) et Alexandre Franc (dessin), cette toute nouvelle bande dessinée traite d’un thème d’une actualité brûlante : la disparition progressive des espèces vivantes de la surface de la Terre. Si le sujet peut d’abord paraître anxiogène, il se révèle passionnant, grâce à la grande pédagogie des auteurs et à une bonne dose d’humour ! Coédité par Dargaud et Delachaux et Niestlé, Le Crépuscule des espèces est le premier opus de la collection « Extinctions » dédiée à la vulgarisation scientifique. F.L.-C.
Disponible dans votre librairie habituelle. Découvrez ici les premières pages de l’album.

 
 
À DÉCOUVRIR EN FAMILLE
 
 
 
Découvrir ce numéro

Les commentaires sont fermés.