ÉDITO
Pour que Dieu devienne notre ordinaire
Nous fêtons ce dimanche la sainte Trinité. Au lendemain de la Pentecôte, cette festivité fait un peu parent pauvre après le déploiement des fêtes pascales. Mais ce dimanche est aussi dans la liturgie le retour au « temps ordinaire », celui de l’activité créatrice commune. On peut toutefois se poser une question : quel lien cela a-t-il avec le mystère trinitaire ?
On peut risquer cette réponse. La tradition théologique a souvent montré combien, en Dieu, c’est la Trinité d’amour qui est créatrice. La Création est l’œuvre commune des trois personnes divines : ensemble elles contribuent à façonner un monde à l’image de Dieu, l’homme étant associé à cette œuvre. « Par son travail, l’homme assure habituellement sa subsistance et celle de sa famille, s’associe à ses frères et leur rend service, peut pratiquer une vraie charité et coopérer à l’achèvement de la création divine », déclare le concile Vatican II (Gaudium et spes, n° 67, 2).
Placé sous le signe de la Trinité, le « temps ordinaire » est ainsi une invitation à approfondir le mystère de Dieu dans la vie la plus quotidienne, là où le Christ, « constitué Seigneur par sa résurrection » et « à qui tout pouvoir a été donné, au ciel et sur la terre, agit désormais dans le cœur des hommes par la puissance de son Esprit » (Gaudium et spes, n° 38, 1). Pour que Dieu devienne notre ordinaire.
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