Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
artpress I juin 2021
Comment se fabrique un numéro d'artpress ? Souvent, comme c'est le cas pour ce n°489, grâce à de petits miracles, des hasards heureux. Il y a deux ans, nous projetons un entretien entre l'un des artistes majeurs de la scène latino-américaine, Guillermo Kuitca, et l'historien d'art Ticio Escobar, fondateur du Museo del Barro. Arrive la pandémie, la publication est reportée. Puis nous apprenons que le LAM de Villeneuve-d'Ascq prépare une grande exposition consacrée à l'artiste. Elle vient d'ouvrir et le dialogue exceptionnel entre cet artiste et l'historien paraît enfin. Tombe un communiqué de presse de la galerie Lelong annonçant la première exposition en France d'un artiste américain, Leonardo Drew. Ses tableaux en haut-relief et ses installations semblent impressionnants. Coup de fil à Frédérique Joseph-Lowery qui habite New York : "Tu connais ? – Oui ! Et j'aimerais beaucoup le rencontrer." Donc, visite de l'atelier dans ce numéro, alors que l'exposition parisienne est visible jusqu'au 13 juillet. Puisqu'il est question de découverte, et que nous nous adressons à des lecteurs qui savent bien que la planéité du tableau est une donnée de l'abstraction chère à Clement Greenberg, notre dossier Peinture plate élargit le thème à la peinture figurative. On y (re)découvre entre autres les merveilleuses images d'Emanuel Proweller, beaucoup moins simples qu'elles n'y paraissent. Mais l'abstraction se réinvente toujours et on admire les grandes formes monochromes de Stéphane Bordarier, exposées notamment au musée Fabre de Montpellier, champs de couleur comparables à une peau. Donc, lecteurs, vous avez compris que nous suivons notre plaisir et que nous souhaitons vous entraîner à notre suite, ce qui n'empêche pas de suivre l'actualité… L'actualité, c'est toujours la saison africaine, avec ce mois-ci le compte-rendu de l'exposition The Power of My Hands. Afrique(s) : artistes femmes au Musée d'art moderne de la Ville de Paris ; c'est la rétrospective au Centre Pompidou de James Coleman qui, dans la continuité de l'art conceptuel, interroge perception visuelle et narrativité ; et c'est, toujours au Centre Pompidou, l'exposition des photographies et l'intégrale des films d'Abbas Kiarostami. L'actualité peut être le réexamen de l'histoire à travers l'exposition qui révèle le pan spécifiquement américain du surréalisme (le Surréalisme dans l'art américain à la Vieille Charité, à Marseille), aussi bien que l'appréhension du futur grâce à la réflexion de Frédéric Migayrou, conservateur au Centre Pompidou, sur la mutation du musée version virtuelle. Le cahier livres s'ouvre avec Marcel Cohen qui publie simultanément rien moins que trois livres. Toutefois, ce sont les femmes qui dominent dans ce cahier, puisqu'il y est question de Florence Delay, Élisabeth Roudinesco, Chantal Thomas, Anita Pittoni et Catherine Millot. |
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