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Laurence des Cars, première patronne du Louvre

Les Mardis de L'Objet d'Art - la newsletter d'actualité hebdomadaire

Laurence des Cars, première patronne du Louvre
 

On connaissait sa silhouette familière, son regard noir et direct, son inépuisable énergie, ses coups de gueule musclés (au lendemain du premier confinement, par exemple, pour réclamer l’aide de l’État) et ses ambitions pour le musée d’Orsay où elle a commencé sa carrière en 1994 – comme jeune conservatrice sous la direction d’Henri Loyrette. Née en 1966, petite-fille du romancier Guy des Cars, fille du journaliste et écrivain Jean des Cars, Laurence des Cars attache alors son nom à d’importantes rétrospectives monographiques, Vuillard, Courbet, Gérôme.

 

En 2007, au moment de la création, elle rejoint l’agence France Muséums, dont elle devient la directrice scientifique, et c’est sous sa houlette que se constituent les premières collections du Louvre Abu Dhabi. Puis en 2014, elle retourne à ses premières amours et prend la tête du musée de l’Orangerie, avant d’être nommée, en 2017, à la présidence du musée de l’Orangerie et du musée d’Orsay, par François Hollande. Succédant à Guy Cogeval, elle a alors la charge d’une institution marquée par une fin de mandature difficile et dont elle féminise l’équipe de direction. Elle fait vite le constat que le premier musée du monde pour les collections impressionnistes et post-impressionnistes est trop à l’étroit dans ses murs et lance en 2019 un vaste projet de transformation « Orsay Grand Ouvert » soutenu par un don américain de plus de vingt millions d’euros. Il prévoit, entre autres, le déménagement du centre de recherche et de ressources du musée au 29 quai Voltaire, l’ouverture d’une nouvelle aile, un centre d’éducation artistique... Depuis le 26 mai dernier, Emmanuel Macron lui a confié la présidence du musée du Louvre – Laurence des Cars devient ainsi la première femme à diriger cette prestigieuse institution dont les statuts prévoient, et heureusement, que seul un ou une scientifique peut endosser cette haute responsabilité. Son mandat sera effectif à partir du 1er septembre prochain afin d’assurer une période de transition avec Jean-Luc Martinez dont le mandat n’a finalement pas été reconduit. Ce dernier, nommé ambassadeur pour la coopération internationale dans le domaine du patrimoine méritait-il pour autant la violente campagne de dénigration dont il a fait l’objet dans certains médias ? Certainement pas, même si les enjeux qui attendent Laurence des Cars sont nombreux... J.F.

 
 

Laurence des Cars. © Sophie Boegly

 
 
Philippe Bélaval reste au CMN
 

Après neuf ans de bons et loyaux services, et malgré les candidats à sa succession, Philippe Bélaval vient d'être prolongé pour deux ans à son poste de président du Centre des monuments nationaux par Emmanuel Macron. À 65 ans, il ira donc jusqu'à la limite d'âge dans la fonction publique. Il va ainsi inaugurer l'hôtel de la Marine qui ouvrira ses portes le 12 juin prochain, et c'est sous sa houlette que sera menée la restauration du château de Villers-Cotterêts, écrin de la Cité de la Francophonie voulue par le président de la République. M.E-B.

 
 

Philippe Bélaval. © Benjamin Gavaudo

 
 
 
 
 
Un administrateur providentiel pour Chantilly
 

Sauvé in extremis de la faillite grâce à l’aide finalement accordée par l’État (voir L’Objet d’Art n° 578), Chantilly était à la recherche d’un administrateur général depuis le passage éphémère de Christophe Tardieu. Il semble avoir trouvé son sauveur en la personne de Didier Selles. Conseiller référendaire à la Cour des Comptes depuis 2009, ancien administrateur du Louvre, bras droit de Pierre Rosenberg qui l’avait recruté, puis d’Henri Loyrette, Didier Selles a été le très brillant homme de l’ombre du Louvre Abu Dhabi. C’est à lui que reviendra désormais la mission difficile de trouver l’argent nécessaire à l’entretien et au développement du domaine. Un vrai défi, compte tenu du legs du duc d’Aumale, qui rend évidemment impossible un Chantilly des sables dans un lointain émirat... J.F.

 
 

Didier Selles. © Tous droits réservés

 
 
 

 ESCAPADE CAMPAGNARDE

 
 
 

Le pont japonais du jardin d’eau © Maison et Jardins Claude Monet Giverny

 
 
Le sacre du printemps à Giverny
 

La maison et les jardins de Claude Monet ont enfin rouvert leurs portes. La publication (chez Gourcuff Gradenigo) des souvenirs du jardinier en chef de Giverny donnera assurément à tous l’envie de revenir flâner dans les allées du clos normand, conçu telle la palette d’un peintre, ou d’admirer les nymphéas du jardin d’eau et son pont japonais si souvent représenté par Monet. Gilbert Vahé arrive à Giverny à l’été 1976 pour seconder Gérald Van der Kemp dans la restauration du jardin de Monet quasi à l’abandon. Prévoyant d’y rester trois ans, il en passera quarante… (voir L’Objet d’Art n° 577) Cette renaissance du domaine est contée sous la plume enlevée de Valérie Bougault avec moult détails qui passionneront les botanistes en herbe. À lire absolument avant de se rendre sur place. N. d’A.

 

© Gourcuff Gradenigo

 
 
 
Tous au musée : préparez vos sorties !
 
 
 
 

Peintres femmes, 1780-1830. Naissance d'un combat

 

au musée du Luxembourg à Paris jusqu'au 4 juillet

 

 
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La Bourse de Commerce - collection Pinault

 

à Paris

 

 

 
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Signac, les harmonies colorées
 

 

au musée Jacquemart-André à Paris jusqu'au 19 juillet

 
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Boire avec les dieux


 

 

à la Cité du Vin à Bordeaux jusqu'au 29 août

 
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Miroir du Prince. "L'âge d'or" du mécénat à Autun (1425-1510)

 

au musée Rolin à Autun du 5 juin au 19 septembre

 
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Bicentenaire de la mort de Napoléon 1er

 

 

Expositions et événements dans toute la France

 
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 ARCHÉOLOGIE

 
 
 

Divinités funéraires. Nécropole de Cyrène (?), Libye, fin du IVe siècle-IIIe siècle avant notre ère. Marbre. Biens saisis par l’OCBC en 2012. Maintenus sous scellés par les Douanes et la Justice, en cours d’instruction. Confiés à la garde du Service des musées de France pour la durée de la procédure judiciaire. © É. Fournié

 
 

Le Louvre en lutte contre le pillage archéologique

Inédite en France, la nouvelle exposition du musée du Louvre met en lumière le pillage des sites antiques en zone de conflit, et le trafic illicite qui lui succède, grâce à ces objets saisis en 2012 et 2016. « Organisée avec l’autorisation de la justice et en étroite collaboration avec les Douanes, l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC), la Mission archéologique française en Libye et le Service des musées de France, elle a été rendue possible grâce à un dispositif récent du Code du patrimoine (article L.111-10 de 2016) » nous expliquent Ludovic Laugier, conservateur au département des Antiquités grecques, étrusques et romaines du musée du Louvre et Vincent Michel, professeur d’archéologie à l’université de Poitiers, chef de la Mission archéologique française de Libye. « Ce dispositif permet aux musées nationaux d’exposer des œuvres saisies en cours d’instruction judiciaire, le temps de la recherche du propriétaire légitime, car suspectées d’être victimes d’un trafic illicite. Nous avons ainsi la possibilité de les montrer au public afin de le sensibiliser à ce phénomène d’ampleur mondiale. Ces œuvres pillées ou volées voyagent à travers la planète, passant de pays en pays, de marchands en marchands, afin de brouiller les pistes et d’arriver ainsi « blanchies » sur le marché de l’art ».

 
 

En cours d’instruction, comme le montrent leurs scellés, ces objets sont confiés à la garde du musée du Louvre et du service des musées de France jusqu’à la fin de l’enquête. « À la fin de l’instruction, une fois le trafic démantelé (cela peut prendre des années) et la situation sécurisée dans le musée qui pourra les accueillir, ces œuvres retourneront dans leur pays d’origine. » S’il est aisé de déterminer la provenance des quatre statues funéraires grecques typiques des nécropoles de Cyrénaïque en Libye orientale, en revanche, les deux bas-reliefs, saisis à l’aéroport de Roissy, provenant de Beyrouth et à destination de la Thaïlande, sont plus difficiles à identifier et à dater. « Ces objets pillés au Proche-Orient ont perdu une partie de leur valeur historique et sont devenus orphelins, sans histoire, retenus pour leur seule valeur marchande. Le pillage et le trafic nous privent définitivement d’une partie de notre patrimoine commun... » Une lutte pour sauver le patrimoine à l’échelle de l’humanité est désormais engagée. É. F.

 

Actualité présentée jusqu’au 13 décembre 2021, au musée du Louvre, aile Denon, niveau -1, salle 1. www.louvre.fr

 
 
 

 DU CÔTÉ DE LA FORMATION

 
 
 

© GRETA

 
 

De l’or au bout des doigts
Le GRETA de la Création, du Design et Métiers d’Art est une structure de l’Éducation nationale qui propose des formations pour adultes en cours du soir ou en journée. Ces cursus sont ouverts à tous, aux salariés du secteur privé et public, aux demandeurs d’emploi et à toute personne désireuse de se former à titre individuel. Côté arts du livre, six formations en reliure, dorure, gravure et restauration de livres anciens sont assurées par des professionnels enseignant à l’École Estienne et au Lycée régional des arts graphiques et des arts du livre Corvisart-Tolbiac, deux établissements de renom situés dans le XIIIe arrondissement de Paris. Côté édition, onze formations assurées par l’École Estienne et des professionnels du domaine permettent d’acquérir de solides compétences dans un secteur riche d’une multitude de métiers très divers allant de la conception à l’organisation de contenus éditoriaux en passant par la rédaction, la correction et l’illustration d’un texte par l’image, sans oublier l’incontournable outil numérique. Une reconversion vous tente ? N’hésitez plus à franchir le pas ! S. D.-G.
 

 
 
 
VIENT DE PARAÎTRE
 
 
 
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