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Catégories : CE QUE J'AI LU,VU (et aimé), J'ai aimé, J'ai vu

J'ai aimé ce midi: Flops ! Quand le design s’emmêle et Round 5

Qu’ont en commun les Google Glass, des verres à vin siamois et un miroir pour mythomane ? Ils font Flops ! Mais ils nous invitent également à nous questionner sur les raisons de leur inadéquation. Quelles sont les causes qui mènent une innovation à l’échec ou au succès ? Comment les ratés peuvent-ils servir l’innovation ? Qu’est-ce qui déclenche l’appropriation par les utilisateurs ? Les flops, les bides, les ratés sont des éléments utiles pour comprendre les problématiques de la création. Ils nous amènent également à comprendre ce qui fait qu’un produit devient culte et satisfait les rêves et désirs d’une société. L’exposition Flops ! Quand le design s’emmêle vous propose un regard décomplexé et plein d’humour sur les flops du design.

Les erreurs ont presque toujours un caractère sacré. N’essayez jamais de les corriger.

Salvador Dali

Les Improbables
Mais comment ont-ils pu arriver sur le marché ? A posteriori, l'existence même des quarante produits exposés paraît hautement improbable. La preuve ? Tous sont des flops, des échecs commerciaux ou financiers retentissants, avec un point commun : leur utilisation est problématique. Leur usage est malaisé, malaisant ou même impossible. Entre leur conception et leur mise en service, le design a échoué ou a été tout simplement oublié. Les questions que posent le designer – « à quoi cela sert-il ? qu'est-ce que cela évoque ? dans quel environnement cela s'inscrit-il ? à quel besoin cela répond-il ? -n'ont pas été posées, n'ont pas été entendues, ou n'ont jamais abouties à la remise en cause du projet.

Résultat : les erreurs, issues de domaines différents – conception, management, techniques ou technologiques, matériaux – ont toutes contrarié la fiabilité du produit ou son appropriation par les usagers. Tous ces défauts ne signent pas la fin de l’histoire. Pris en compte, analysés, décortiqués dans un processus de design avec l’utilisateur au centre, ils ont parfois servi de base à de grands succès. C’est un des enseignements voulus par Samuel West, fondateur du Museum of Failure, le musée de l’échec, ouvert en Suède en 2017, dont est issue la sélection d’objets présentée.


Les Introuvables
Leurs formes sont surprenantes, leurs noms étonnants et leur fonction toujours particulière. Issus ou inspirés du Catalogue d'objets introuvables de Jacques Carelman, tous ces engins, outils, ustensiles ou dispositifs sont dénués de toute ambition utilitaire. S'ils servent, c'est à rire ou à pleurer, à s'interroger sur l'origine des machines ou peut-être découvrir le pourquoi du comment. Une seule certitude, ils sont « parfaitement inutilisables », soulignait l'illustrateur et pataphysicien en quatrième de couverture de son ouvrage. À vous de tester ces objets, par le geste ou l'imagination. De déceler leurs plus grandes failles ou leurs meilleures intentions. Ils sont « le contraire de ces gadgets dont notre société de consommation est si friande », écrivait encore Carelman. Ils trouvent leur origine dans le fameux catalogue « Manufrance, Manufacture française d'armes et cycles » qu'il feuilletait enfant et qui lui a « procuré [ses] premières et inoubliables émotions poétiques » grâce à ces étranges objets aux fonctionnements inconnus et aux noms barbares.     


Les Inconfortables
En déconstruisant le langage invisible du design dans notre réalité domestique, Katerina Kamprani apporte de légères modifications aux propriétés fondamentales d'objets simples du quotidien, et questionne nos attentes concernant la fonctionnalité. Les modèles conceptuels établis sont brisés, ce qui conduit à une appréciation du conventionnel à travers un design défectueux. La sémiotique de l'objet d'origine est maintenue, mais l'observateur est trompé lorsqu'il tente de simuler son fonctionnement, ce qui bouleverse ses attentes et donne à ces objets usuels un aspect inconfortable, absurde, et souvent surréaliste.
Conciliant humour, art et design, Katerina Kamprani analyse et redessine les objets du quotidien afin de les rendre inconfortables.


Plus d’une trentaine de projets de jeunes artistes et designers diplômés d’un DNSEP, en octobre 2020 de l’Esadse, se croisent au cœur de l’exposition ROUND 5 à partir du 20 mai 2021 à la Cité du design. Fruits de travaux de recherche théorique et plastique, les projets de diplôme en art, design/art espaces, design média, design objet concluent cinq années d’études et rendent compte d’une aventure particulière, à la fois individuelle et collective. Après plusieurs mois de travail, de nombreuses « charrettes » nocturnes et quatre-vingt-dix minutes de soutenance, ROUND 5 célèbre le commencement d’un parcours artistique personnel, aussi incertain que résolu pour chacun des diplômés.

Afin de mettre en lumière toute l’énergie créatrice et les nouvelles interrogations de cette génération d’artistes et de designers, nous avons pensé l’exposition des diplômés 2020 comme un espace de rencontre entre des univers sensibles et singuliers. Du rituel à la transmission, du militantisme à la poésie, de la science à l’illusion, l’exposition donne à voir une cartographie d’expérimentations créatives.
Avec l’exigence de valoriser le travail de chacun, nous avons constitué un ensemble hybride qui dépasse la simple somme des projets individuels pour offrir au public un panorama de formes, de gestes et de pensées partagées. En mettant en forme l’hétérogénéité, nous avons souhaité donner à voir et à entendre les contrastes entre les partis pris de chaque projet. ROUND 5 joue alors des liaisons et des ruptures grâce à la diversité des démarches artistiques et des médiums proposés : peinture, sculpture, photographie, vidéo, installation, réalité virtuelle ou encore performance.

Chaque projet de DNSEP dépasse la conclusion académique car il matérialise pour les diplômés un espace à construire, un chemin à tracer et une direction à tenir après plus d’une année aux échelles bouleversées. Pour le public, l’exposition a l’avantage de réunir, en un seul lieu, celles et ceux qui s’emparent du réel comme d’un matériau à part entière et qui stimulent l’imagination en explorant d’autres regards sur le monde par le biais de scénarios situés, prospectifs et engagés.


Commissaires de l’exposition
Charlotte Goffette, alumni 2020 (DNSEP option design, mention objet) et étudiante-chercheure au Cycle Design Recherche de l’Esadse
Alice Koté, alumni 2020 (DNSEP option design, mention objet)
Anne-Caroline Nizou, étudiante en 5e année (DNSEP option design, mention objet)


Découvrir les diplômes

Diplômés 2020

Lina Abssi 
Alix Barnier 
Rosalie Blanc 
Nelly Courreau
Julie Dancre 
Paul Eudeline
Toscan Giri 
Charlotte Goffette 
Alexis Guidet 
Lola Hen 
Romain Joly 
Floriane Kisa
Alice Koté 
Inès Le Menec 
Vincent Leconte 
Agnès Legendre
Brice Liaud
Pauline Liogier 
César Lott
Lucas Macabéo 
Lucie Marchois 
Charlotte Marx
Valentine Maupetit
Clara Monteil 
Victor Oozeer
Chloé Pechoultres
Estelle Pom 
Lorette Pouillon 
Léo Rabiet
Lucas Rivière 
Sophie Rodde 
Antoine Salle
Marion Schaeffer
Lisa Swieton
Clara Thumelin 
Aurore Turpinat 
Adrien Van de Velde
Benoît Zenker

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