Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Le jour où le poète ouzbek a perdu sa liberté
Récit
Il y a trente ans, Mouhammad Salikh participait à la première et dernière élection présidentielle semi-démocratique de la jeune république d’Ouzbékistan. Cette figure de l’indépendance est aujourd’hui un dissident dans un monde post-soviétique. Les derniers jours de l’URSS (2/6)
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Les heures défilent en cette journée de Ramadan. Mouhammad Salikh a la gorge sèche à force de parler sans toucher à un verre d’eau. Le célèbre poète, figure de l’indépendance de l’Ouzbékistan, a beaucoup de choses à dire sur la mort de l’URSS en 1991 et les premières années d’existence de son pays. Il s’agit de résumer une vie d’opposant, entre amertume et désir de s’expliquer. Son histoire épouse le drame des démocrates dans les anciennes républiques soviétiques d’Asie centrale qui, trop naïfs ou trop idéalistes, ont été balayés du paysage politique.
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Mouhammad Salikh est un dissident dans le monde post-soviétique. Réfugié en Turquie depuis 1993, l’homme reste poursuivi dans son pays pour « trahison et terrorisme ». À des milliers de kilomètres de chez lui, il a observé pendant trois décennies les évolutions d’un gouvernement autoritaire, loin des espérances nées de la glasnost (politique de transparence) impulsée par Mikhaïl Gorbatchev, le dernier dirigeant de l’URSS. «
https://www.la-croix.com/France/Le-jour-poete-ouzbek-perdu-liberte-2021-07-14-1201166228