Commentaire de la parole :
« Les hommes mourront de peur… » Si l’on pouvait être ailleurs le jour où cette parole se réalisera, cela nous arrangerait bien. Dans La Promesse de l’aube, Romain Gary raconte que son père, juif déporté, n’a pas eu le temps d’arriver à la chambre à gaz. Il est mort de peur juste au seuil.
Serions-nous plus intrépides si nous devions être plongés dans une situation aussi dramatique ? Lorsque nous entendrons parler de guerre, d’épidémies prêtes à emporter ceux que nous aimons, ne tremblerons-nous pas ? Et pourtant c’est bien à nous, pas plus braves que les autres devant la souffrance et la mort, que cette parole s’adresse.
Le Christ nous demande de façon impérieuse de discerner, y compris à travers les événements angoissants de l’histoire, un signe de sa venue, de l’apercevoir avec les yeux de la foi, de le voir venir, victorieux des plus épaisses ténèbres. Alors, nous nous dresserons sur notre effroi et nous poserons l’acte de foi étrange et obscur : Il vient celui qui nous sauve ! Et nous levant comme tant d’autres avant nous, nous prononcerons une fois de plus notre « fiat ».
Bénédicte Delelis
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