Comme toutes les mères, Marie assure la croissance et l’éducation humaine et spirituelle de son enfant. Sur ses genoux, l’Enfant Jésus a appris à prier son Père.
La naissance d’un enfant révèle aussi la vie de sa mère. Et puisque la vie du Christ dévoile sa double nature humaine et divine, elle nous fait reconsidérer la maternité de Marie. Car cette étonnante maternité, elle aussi, est double.
« Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »* La salutation d’Élisabeth invite à contempler en Marie la béatitude et la grâce surabondante de la foi.
« Voici ta mère ! »**. Du haut de sa croix, en la confiant à Jean, son disciple bien-aimé, Jésus nous donne Marie pour mère.
Le rôle de Marie a été souligné par le concile d’Éphèse. Il a confirmé Marie non seulement mère de Jésus, mais aussi Mère de Dieu. Présente avec les disciples à la Pentecôte, Marie accompagne les débuts de l’Église et sera également parée du titre de Mère de l’Église.
Mère de Jésus, Mère de Dieu et aussi Mère de l’Église, Marie reste active. Ce qui nous vaut cette réflexion de sainte Bernadette de Lourdes: « Il y a des moments de la vie où on est las, où on a besoin de repos... Marie, son cœur immaculé, sa douce mémoire, son souvenir maternel doivent être le repos, le gîte où l’on se retire... Ce que Notre Seigneur n’a pas accordé à sa Mère, il nous l’a donné à nous. Marie n’avait pas une autre Marie pour s’appuyer sur elle... Ah ! Heureuse l’âme qui a su trouver cet abri, ce refuge ! »
* Évangile selon saint Luc ch. 1, v. 45
** Évangile selon saint Jean ch.19, v.27