ÉDITO

Celui qui nous rassemble...

Du 18 au 25 janvier, comme tous les ans, les chrétiens de toutes confessions sont invités à prier pour leur unité. Cette semaine de prière est l’occasion de ressentir la division des Églises comme une blessure profonde. La prière commune fait partie des remèdes : elle nous oblige à nous recentrer sur la personne du Christ qui est au centre de la foi chrétienne.  

L’unité se construit aussi à travers le témoignage commun, les engagements solidaires au service de la paix et de la justice, les œuvres de charité, sans oublier le travail doctrinal, moins visible mais pourtant nécessaire. « Sans cet effort d’approfondissement et de formulation de nos convictions fondamentales, l’unité risque de n’être qu’un consensus vague et flou qui évite de faire des choix clairs, une illusion génératrice de malentendus, incapable de porter un témoignage consistant et pertinent dans le monde d’aujourd’hui », écrivait il y a près de trois décennies le pasteur Michel Bertrand. Le propos reste toujours actuel. 

De fait, de nombreuses Églises sont engagées dans des conversations, des consultations, des dialogues formels qui permettent d’identifier des convergences et parfois de formaliser des accords. Mais l’œcuménisme, c’est aussi aujourd’hui prendre acte de différences et de désaccords entre Églises et chercher à en comprendre l’origine et les raisons. Pour cela, il faut que tous les protagonistes du dialogue se reconnaissent mutuellement comme essayant de rechercher sincèrement la volonté de Dieu et de rester fidèles à l’Évangile – ce qui n’implique pas une adhésion aux positions qu’une Église peut défendre. Cette présomption de sincérité dans la recherche du bien ne nie pas les divergences, mais elle ne les met pas au premier plan. Car Celui qui nous rassemble est plus grand que tout ce qui peut nous diviser. 

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