Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
J'ai lu hier soir: artpress I février 2022(médiathèque)
Le nouvel artpress est sorti ! |
Voici un numéro conçu… de fil en aiguille. |
Tout a commencé lorsque nous avons vu la magnifique broderie élaborée par Eva Jospin pour un défilé de Dior. L'envie est née d'interviewer l'artiste. Ça tombait bien, elle préparait son exposition qui se tient actuellement au musée de la Chasse et de la Nature. Pour le décor de Dior, elle avait travaillé avec Stéphanie Ovide, restauratrice textile, dont nous avons eu envie aussi de connaître mieux le métier. Et puis, nous avons fait ce constat : à une époque où les créateurs de mode peuvent parfois se sentir bridés par les logiques commerciales, et où la pandémie les a de toute façon privés de défilés, la création s'était réfugiée dans la collaboration qu'ils engageaient avec des artistes, des cinéastes, des chorégraphes. Catherine Örmen, Damien Sausset et Térésa Faucon ont choisi le meilleur de ces rencontres.
Est-ce conscience de l'éphémère dans laquelle nous ont plongés les deux années passées, voici que plusieurs artistes contemporains découvrent le plaisir de peindre des fleurs. Catherine Francblin s'interroge dans sa chronique sur cet engouement.
Reste que la peinture est ce domaine privilégié qui s'inscrit dans les notions d'héritage et de transmission, comme le démontrent les œuvres de Carmelo Zagari qui expose à l'abbaye de Fontevraud, et que les musées sont là pour rendre accessible le patrimoine. Le Eye Filmmuseum à Amsterdam est l'exemple parfait d'une architecture audacieuse, en phase toutefois avec son objet, l'art des images qui défilent : le cinéma.
Mais si nous n'envisagions pas ce que sera peut-être l'art de demain, nous ne ferions pas notre travail. Voilà pourquoi nous serons attentifs à EuroFabrique, événement qui marquera du 7 au 10 février la présidence de l'Union européenne par la France. 34 écoles d'art françaises et européennes ont rendez-vous dans le cadre du Grand Palais éphémère. Attention, le public ne sera admis que la dernière journée !
Enfin, cahier livres particulièrement riche ce mois-ci. On y découvrira le bel essai d'Olivier Rey qui nous invite à Réparer l'eau, le dernier livre de Jean-Jacques Schuhl racontant une expérience à la limite de la conscience, la revue que vient de fonder Frédéric Pajak, sympathiquement intitulée l'Amour, et deux ouvrages de Philippe Forest qui viennent de paraître : une réédition de son essai sur Joyce, Beaucoup de jours, d'après Ulysse de James Joyce, et Pi Ying Xi, ce qui signifie "théâtre d'ombres". L'écrivain y poursuit son voyage en Chine (il y est un des auteurs français les plus traduits), vraies pérégrinations sur place autant qu'itinéraire intérieur.
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