Le musée des Beaux-Arts de Tours célèbre Antoine Coypel
Nous fêtons cette année les 300 ans de la mort d’Antoine Coypel, qui fut l’un des peintres français les plus actifs et les plus admirés de la fin du règne de Louis XIV et de la Régence, aux côtés de Charles de La Fosse ou des frères Boullogne. Tombé dans l’oubli dès la fin du XVIIIe siècle, son œuvre est à nouveau considéré aujourd’hui comme la parfaite illustration de l’art dit « de transition » qui mêle à l’héritage du Grand Siècle une légèreté de ton et un chromatisme brillant, annonciateurs de Watteau et Boucher. Le musée des Beaux-Arts de Tours a programmé, pour lui rendre hommage, une exposition centrée sur les interprétations picturales d’Homère et de Virgile qui jalonnent la carrière de Coypel. Outre les deux grands tableaux du musée, La Colère d’Achille et Les Adieux d’Hector et Andromaque, c’est l’évocation de la galerie d’Enée, monumental décor disparu exécuté par le peintre au Palais-Royal, qui en constitue le propos majeur : elle s’appuie sur une reconstitution 3D saisissante et sur la réunion des gravures dudit décor, conservées à la BnF. L’ensemble, qui n’avait jamais été montré au public, suscite bien des regrets ! Par un heureux hasard de calendrier, on pourra, à partir du mois de mars, se consoler de la perte de cette merveille en allant découvrir au rez-de-chaussée de l’hôtel de Rohan, dans le quadrilatère des Archives nationales où il a trouvé un nouvel écrin, l’exceptionnel décor plafonnant peint par Antoine Coypel pour la chancellerie d’Orléans. Sur rendez-vous uniquement, la visite (guidée) s’annonce éblouissante. A.F. « Le théâtre de Troie. Antoine Coypel, d’Homère à Virgile », jusqu’au 18 avril 2022 au musée des Beaux-Arts de Tours.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Louis Chéron (1655-1725), Vue imaginaire d'une cité antique. Encre, lavis, pierre noire et rehauts de blanc sur papier bleu.
Angleterre, collection particulière. Photo service de presse © DR
|
|
|
|
|
|
|
Louis Chéron, un artiste français en AngleterreC'est à un artiste peu connu en France que le musée des Beaux-Arts de Caen consacre en ce moment une exposition. Né en 1655, formé à Paris et à Rome, c'est pourtant en Angleterre que Louis Chéron (1655-1725) réalise l'essentiel de sa carrière. De confession protestante, il quitte son pays natal suite à la révocation de l'édit de Nantes et s'installe outre-Manche, où il imagine de grands décors pour des résidences aristocratiques. Peintre d'histoire, il exécute également des tableaux de chevalet. Parmi les rares qui nous sont parvenus, on découvre parfois une veine fantastique originale, qui invite à nuancer l'étiquette de « suiveur de Charles Le Brun » qu'on lui attribue souvent. Excellent dessinateur, auteur d'études académiques, de dessins d'invention et de projets d'illustration, Chéron crée sa propre école d'art à Londres en 1720 et enseigne notamment à William Hogarth. Sa mort marque véritablement la fin de l'âge d'or de la peinture d'histoire en Angleterre. C.J. « Louis Chéron. L’ambition du dessin parfait », jusqu’au 6 mars 2022 au musée des Beaux-Arts de Caen.
|
|
|
|
|
|
|
|
Jaume Plensa, Lou, 2015. Fonte de fer. Dépôt de la galerie Lelong & Co (Paris) dans l’enceinte du château de Caen.
© Adagp, Paris, 2022
|
|
|
|
|
|
|
Ne me quitte pas !Installée depuis 2018 dans l’enceinte du château de Caen, la sculpture Lou de Jaume Plensa – monumental visage de femme aux yeux clos en fonte de fer mesurant 4,50 mètres de haut – devait rejoindre d’ici cet été la galerie Lelong à laquelle elle appartient et qui représente l’artiste barcelonais. Mais l’enthousiasme des Caennais et des visiteurs du château pour cette sculpture qui fait désormais partie du patrimoine local est tel que la ville de Caen a décidé d’acquérir l’œuvre. Afin de réunir les 600 000 € nécessaires, en partie financés par le ministère de la Culture, la Région Normandie, le musée des Beaux-Arts et les entreprises du territoire, une souscription publique sera ouverte le 14 février prochain sur le site Kisskissbankbank. En attendant, vous pouvez déposer un don libre dans l’urne installée à l’accueil du musée des Beaux-Arts. F.L.-C.
|
|
|
|
|
|
|
|
Dernière semaine, dernière démarque ! |
|
|
|
|
|
|
|
|
(1) À l'occasion des soldes d'hiver 2022, les Éditions Faton vous proposent de découvrir ou de redécouvrir une sélection de beaux livres dont les prix sont en baisse depuis plusieurs années. Ces réductions sont appliquées sur des ouvrages édités depuis plus de deux ans, et dont le dernier approvisionnement remonte à plus de six mois (article 5 de la loi Lang). La période des soldes est une période appropriée pour mettre en avant cette sélection d'ouvrages à prix réduits, mais cette dernière n'est pas soumise aux périodes légales de soldes puisqu'il est possible de profiter de ces nouveaux tarifs toute l'année en ligne ou en librairie.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Un Botticelli de la dernière période à l'encan
|
|
Il devait créer l’événement et il a tenu ses promesses ! Le Christ de Douleur de Sandro Botticelli n’a pas manqué d’affoler les enchères chez Sotheby’s New York le 27 janvier dernier. Trois enchérisseurs ont bataillé pendant 7 minutes pour tenter d’obtenir ce rare tableau datant de la dernière période du maître. Estimée autour de 40 M$, cette tempera et huile sur bois a finalement été adjugée pour 45,5 M$ (elle avait été vendue 10 000 £ en 1963 !), devenant ainsi l’une des peintures de la Renaissance les plus chères jamais mises à l’encan, et le second plus haut record établi par une peinture ancienne dans ces cinq dernières années. Ce résultat intervient tout juste un an après la vente du Portrait de jeune homme tenant un médaillon du même artiste, adjugé pour la somme faramineuse de 92,2 M$. F.L.-C.
|
|
|
|
|
|
Sandro Botticelli (1445-1510), Le Christ de Douleur, vers 1500. Tempera et huile sur bois, 69 x 51,4 cm.
Photo service de presse. © Courtesy Sotheby’s
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Exit la FIAC ! |
|
À l’issue d’un appel à concurrence lancé en décembre dernier, le créneau habituellement occupé par la foire internationale d’art contemporain, en octobre au Grand Palais, a été attribué au groupe suisse MCH, propriétaire d’Art Basel. Engagé pour sept ans, celui-ci organisera donc une foire d’art contemporain à Paris en remplacement de la FIAC, créée en 1974. En revanche Paris Photo, géré comme la Fiac par la société RX France (anciennement Reed Exhibitions), conservera sa place au Grand Palais. Cette décision soudaine a été annoncée le 26 janvier par un communiqué de la Réunion des musées nationaux-Grand Palais. Une chose est sûre, l’arrivée d’Art Basel confirme l’intérêt du marché de l’art pour la capitale française. N.d’A.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Ont collaboré : Nathalie d'Alincourt, Armelle Fayol, Camille Jolin, Florie Lafond-Cornette.
|
|
|
|
|
|
|
|
L'OBJET D'ART
Éditions Faton 25 rue Berbisey - CS 71769 21017 Dijon cedex FRANCE
|
|
|
|
|