Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Philippe Val : « Moi, la nature, je l’emmerde »
ENTRETIEN. L’ancien patron de « Charlie Hebdo » se dresse contre une écologie sentimentale, qui impose contre la raison des comportements réactionnaires.
Propos recueillis par Clément Pétreault et Mégane Chiecchi
Serions-nous à la veille d'un grand retour de l'obscurantisme au nom de l'idée que l'on se fait de la nature ? C'est l'une des thèses défendues avec verve par Philippe Val dans son foisonnant et très récréatif Dictionnaire philosophique d'un monde sans dieu. Dans cette petite encyclopédie personnelle et féroce, l'ancien patron de Charlie Hebdo et de France Inter distribue les coups de griffe contre des milieux intellectuels qu'il juge un peu trop pavloviens pour être sincères. Entretien, sans filtre.
Le Point : Vous considérez que l'idée même de nature est contradictoire avec le féminisme, voire menaçante.
Philippe Val : Pendant des millénaires, ce qui a régi le statut des femmes, c'était une assignation à leur rôle prétendument « naturel », c'est-à-dire l'idée qu'il fallait qu'elles se c...