LE COUP DE CŒUR DE LA RÉDACTION
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Ascète pratiquant le tapas, École Pahari, Mandi, vers 1725-1750. Gouache sur papier.
Zurich, musée Rietberg, don Barbara et Eberhard Fischer. Photo service de presse. © Photo Rainer Wolfsberger, rietberg.ch
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Maître Yoga
Le musée Guimet consacre une exposition aux représentations de l’ascétisme dans l’art indien et réunit à cette occasion un très bel ensemble de 70 œuvres, essentiellement des miniatures du XVIIe au XIXe siècle. Se retirer du monde apparaît très tôt comme un idéal dans les multiples courants religieux en Inde : choisir le renoncement, c’est en effet réduire l’enchaînement des causalités qui déterminent les conditions de la réincarnation. Si les bouddhistes et les jaïns se tournent vers la vie monastique, les brahmanes tentent de concilier vie mondaine et spiritualité en développant une discipline à la fois mentale et corporelle que l’on appelle yoga. Via la mystique soufie, l’Islam s’est également rapproché des traditions de l’Inde ancienne, comme l’illustrent les artistes de la période moghole. S.D.-G. À voir jusqu’au 2 mai 2022 au musée national des Arts asiatiques – Guimet.
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Le beau salon du musée-atelier, classé Monument historique en 2004. © Myrabella / Wikimedia Commons / CC BY-SA 3.0
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Que va devenir le musée-atelier de l’Éventail ?Ni la pétition adressée à la Mairie de Paris, propriétaire de l’immeuble où il est établi, ni les alertes de sa directrice, Anne Hoguet, qui fut pendant trente ans la dernière éventailliste de France, ni les articles nombreux publiés en 2021 par une presse pourtant convaincue n’ont pour l’instant suffi à attirer l’attention du ministère de la Culture sur la situation alarmante du musée-atelier de l’Éventail, au cœur du Xe arrondissement de Paris. Fermé depuis 2016 (!), écrasé sous 117 000 euros de dettes (des loyers, pour l’essentiel), ce petit musée privé ouvert en 1993 a pourtant des arguments à faire valoir, à commencer par une collection de 2 500 éventails, qui raconte les évolutions techniques, stylistiques, formelles de l’objet, du XVIe au XXe siècle. Le savoir-faire, par ailleurs. Maître d’art depuis 1994, Anne Hoguet incarne la 4e génération d’une famille de fabricants d’éventails ; l’opéra, le théâtre, le cinéma et la haute couture n’ont cessé au fil des ans de passer commande de créations à l’atelier, qui effectue aussi des restaurations. Le métier est si particulier et si rare qu’il est inscrit depuis 2020 à l’inventaire national du Patrimoine culturel immatériel en France. Les lieux, enfin, dont le salon, habillé de boiseries, avec son meuble à 188 tiroirs, a été classé Monument historique en 2004. Hélas, tant que ceux qui décident ne se décident pas à proposer une solution, le seul musée de l’Éventail en France et l’un des très rares au monde a besoin du soutien des particuliers. Une cagnotte lancée le 14 février, qui pourrait le sauver, permet de faire un don défiscalisé. Chers amis du patrimoine, pour y participer, c’est ici. A.F.
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— LA RÉDACTION VOUS RECOMMANDE
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Daniel Spoerri, Les Puces, 1961. Objets divers (scie, pièces de monnaie, papier, outils, pince) fixés sur table pliante en bois et isorel,
49,5 x 75 x 92 cm. Collection MAC VAL – musée d’art contemporain du Val-de-Marne. Photo service de presse.
© Daniel Spoerri / Adagp, Paris, 2022
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Tableaux-Pièges et autres surprises de Daniel Spoerri« Le spectateur, suivant la définition de Duchamp, fait le tableau. Avec moi, non seulement il le consomme, mais participe à l’arrangement. » Dans les années 1960, Daniel Spoerri, artiste proche de Fluxus et membre du Nouveau Réalisme, invente une nouvelle forme d’art, globale, participative et populaire, l’Eat Art. L’artiste organise des happenings en forme de banquets, ouvre des restaurants éphémères qui aboutissent à des œuvres collectives. Ses célèbres Tableaux-Pièges fixent dans la durée un regroupement d’objets hétéroclites dû au seul hasard : étalage de marchés aux puces, jouets d’enfant, ou même restes de repas… 300 de ses œuvres sont réunies au MAMAC à Nice en un parcours foisonnant, pensé comme une déambulation à travers une fête foraine, avec ses multiples surprises et facéties. Une exposition qui s’accompagne d’une riche programmation de manifestations, dont la recréation du « banquet des Homonymes » organisé par l’artiste dans les années 1960. M.D. « Le théâtre des objets de Daniel Spoerri », jusqu’au 27 mars 2022 au MAMAC de Nice.
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Vivian Maier, Chicago, 1974. Tirage chromogène, 2014. Image, 30 x 40 cm.
Photo service de presse. © Estate of Vivian Maier, Courtesy og Maloof Collection and Howard Greenberg Gallery, NY
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Vivian Maier sous toutes ses facettesVivian Maier est à l’honneur dans les musées français. Après la rétrospective parisienne de l’automne dernier, deux musées bretons s’associent pour exposer l’œuvre de la photographe. Le musée des Beaux-Arts de Quimper présente un de ses thèmes majeurs : les scènes de rues à New York et à Chicago, le plus souvent dans les quartiers ouvriers. Vivian Maier se plaît à saisir la vie quotidienne avec ses menus détails, un geste insolite, une attitude singulière, un équilibre précaire… Ses cadrages originaux prouvent sa maîtrise technique, dans ses photographies en noir et blanc comme dans les clichés en couleur, mais aussi dans les films qu’elle réalise à partir de 1960. Moins connues que ses photos, les séquences filmées dans la rue permettent de mieux saisir sa manière d’appréhender ses sujets. Le musée de Pont-Aven s’intéresse au motif récurrent de l’autoportrait. Vivian Maier multiplie les jeux de dédoublement dans son œuvre : les ombres portées, les reflets dans un miroir ou dans une vitrine témoignent de son inventivité formelle. M.D. « Vivian Maier. New York-Chicago » et « Vivian Maier e(s)t son double », jusqu’au 29 mai 2022 au musée des Beaux-Arts de Quimper et au musée de Pont-Aven.
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Visions mexicaines |
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Portraits des femmes zapotèques de Juchitán, des communautés Seris dans le désert de Sonora… Entre approche documentaire et vision poétique du monde, 200 clichés réalisés par la photographe mexicaine Graciela Iturbide (née en 1942), des années 1970 jusqu’à aujourd’hui, s’exposent à la Fondation Cartier. Point fort de cette rétrospective : une série inédite de photographies en couleur prises dans une carrière d’albâtre et d’onyx. M.D. « Graciela Iturbide, Heliotropo 37 », jusqu’au 29 mai 2022 à la Fondation Cartier pour l’art contemporain.
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Graciela Iturbide, Femme zapotèque, Tonalá, Oaxaca, 1974. Tirage gélatino-argentique. Photo service de presse. © Graciela Iturbide
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