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Écho du jour : 1946 : La fin des maisons closes en France

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, une élue de 56 ans, Marthe Richard, se lève contre les « malheureuses » se livrant à la prostitution dans Paris. Son projet de loi va dès lors s’étendre en quelques mois à toute la France. Le 13 avril, les « bordels » disparaissent.

 
 

Le 13 décembre 1945, alors que la France se remet à peine de la guerre, le Conseil municipal de Paris débat d’un sujet sans lien direct avec l’actualité mais qui va faire du bruit : la suppression des « maisons de tolérances », selon l’expression usitée à l’époque.

La question a été mise sur le tapis par une conseillère du groupe « Résistance », Marthe Richard. Cette élue de 56 ans est bien connue du public pour avoir été espionne au service du Deuxième Bureau pendant la Première Guerre mondiale, épisode relaté dans une autobiographie publiée en 1935, et un film avec Edwige Feuillère sorti en 1937. La conseillère de Paris a aussi fait partie de la première génération d’aviatrices françaises, après avoir obtenu son brevet de pilote en juin 1913.  Et si elle s’intéresse de près aux maisons closes, c’est parce qu’elle s’est elle-même prostituée dans sa jeunesse, à Nancy, avant de faire successivement deux beaux mariages qui l’ont laissée doublement fois veuve et riche, le premier avec l’industriel Henri Richer, le second avec un le financier britannique Thomas Crompton. 

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