Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Shirley Jaffe
Shirley Jaffe, « Sans titre », vers 1963-1970 © Centre Pompidou / Dist. Rmn-Gp, © Adagp
À son décès en 2016, la peintre américaine Shirley Jaffe laisse une œuvre abstraite très riche, dont un ensemble significatif, versé par dation à l’État français, a été reçu par le Musée national d’art moderne en 2019. Cette exposition inédite montre la manière dont l’artiste a dû renoncer à la gestualité pour apporter une tension toujours plus vive à son expérience artistique. L’accrochage chronologique orchestre ponctuellement des vis-à-vis entre des œuvres d’époques différentes. De précieuses notes d’atelier relevées par l’artiste pour chacun de ses tableaux sont présentées en vitrine avec du matériel d’archive recueilli dans l’atelier.
Née en 1923 dans le New Jersey, Shirley Jaffe étudie à Cooper Union, à New York, qu’elle quitte pour Paris, où elle se fixe en 1949. Proche de Jules Olitski, Norman Bluhm, Jean-Paul Riopelle, Sam Francis, elle passe pour une peintre majeure de la nouvelle abstraction. Liée plus tard à Kimber Smith, Jack Youngerman, Al Held, elle sous-loue l’atelier de Louise Bourgeois dans la même rue que Joan Mitchell. En 1969, elle s’installe dans le 5e arrondissement, rue Saint-Victor – atelier qu’elle ne quittera plus, et où elle peindra jusqu’à la dernière minute. Dans les années 1960, elle tourne le dos à des débuts prometteurs dans l’esprit de l’Expressionnisme abstrait. Il faut attendre les années 1970 pour voir se développer son écriture personnelle aux contours ciselés qui, sans permettre de l’assimiler à la vague Hard Edge alors déclinante, la tient à égale et respectueuse distance de ses anciens pairs expressionnistes et des tenants de l’art concret. Sa géométrie est bien ordonnée, mais savamment contrariée, toujours dévoyée, aléatoire en apparence, mais scrupuleusement dictée, à l’instar de certaines compositions musicales de ses contemporains.
À son décès en 2016, la peintre américaine Shirley Jaffe laisse une œuvre abstraite très riche, dont un ensemble significatif, versé par dation à l’État français, a été reçu par le Musée national d’art moderne en 2019. Cette exposition inédite montre la manière dont l’artiste a dû renoncer à la gestualité pour apporter une tension toujours plus vive à son expérience artistique. L’accrochage chronologique orchestre ponctuellement des vis-à-vis entre des œuvres d’époques différentes. De précieuses notes d’atelier relevées par l’artiste pour chacun de ses tableaux sont présentées en vitrine avec du matériel d’archive recueilli dans l’atelier.
Née en 1923 dans le New Jersey, Shirley Jaffe étudie à Cooper Union, à New York, qu’elle quitte pour Paris, où elle se fixe en 1949. Proche de Jules Olitski, Norman Bluhm, Jean-Paul Riopelle, Sam Francis, elle passe pour une peintre majeure de la nouvelle abstraction. Liée plus tard à Kimber Smith, Jack Youngerman, Al Held, elle sous-loue l’atelier de Louise Bourgeois dans la même rue que Joan Mitchell. En 1969, elle s’installe dans le 5e arrondissement, rue Saint-Victor – atelier qu’elle ne quittera plus, et où elle peindra jusqu’à la dernière minute. Dans les années 1960, elle tourne le dos à des débuts prometteurs dans l’esprit de l’Expressionnisme abstrait. Il faut attendre les années 1970 pour voir se développer son écriture personnelle aux contours ciselés qui, sans permettre de l’assimiler à la vague Hard Edge alors déclinante, la tient à égale et respectueuse distance de ses anciens pairs expressionnistes et des tenants de l’art concret. Sa géométrie est bien ordonnée, mais savamment contrariée, toujours dévoyée, aléatoire en apparence, mais scrupuleusement dictée, à l’instar de certaines compositions musicales de ses contemporains.