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Jacques Villeglé : le pionnier de l’art urbain tire sa révérence

DISPARITION
 
Jacques Villeglé le 7 avril 2016 à la galerie G.-Ph. & N. Vallois à Paris
 
 
Jacques Villeglé le 7 avril 2016 à la galerie G.-Ph. & N. Vallois à Paris. © François Poivret

Disparition de Jacques Villeglé, l’aristocrate de la rue

Jacques Villeglé s’est éteint le 6 juin 2022 à l’âge de 96 ans. Né à Quimper en 1926 sous le nom de Jacques Mahé de la Villeglé, issu d’une famille de la petite noblesse bretonne, il étudie l’architecture aux Beaux-Arts de Nantes. Il arpente sans relâche dès 1949 les rues des villes, à Paris et en province, pour récupérer les affiches lacérées, parfois recouvertes d’écritures anonymes, révélant les palimpsestes de cet univers urbain moderne.

Jacques Villeglé : le pionnier de l’art urbain tire sa révérence
Identifiables au premier coup d’œil, ses affiches lacérées constituèrent le matériau presque unique de son travail. Jacques Villeglé vient de s’éteindre à l’âge de 96 ans. Comme un savoureux clin d’œil du destin, son nom annonçait déjà ce qui fut sa vie durant son terrain de chasse favori : la ville. Arpentant inlassablement pendant des décennies notre jungle urbaine quotidienne saturée d’images, il n’eut de cesse d’en révéler par ses choix la beauté enfouie, immortalisant en les marouflant sur toile de véritables lambeaux de notre mémoire collective, bribes d’un XXe siècle désormais éteint. En 2008-2009, le musée national d’Art moderne, qui conserve dans ses collections douze de ses œuvres, lui avait consacré une importante rétrospective retraçant en une centaine de pièces près de 60 ans de création. O.P.-M.
 
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