Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le Musée de l'Impression sur Étoffes de Mulhouse(que j'ai visité il y a quelques années) perd une partie de sa collection

Ce blog  tente de parler de  tout ce qui m'intéresse(2 e partie ce blog) qui  inspire ce que j'écris comme 

"Istanbul avec toi" à acheter ici

 

La Société industrielle de Mulhouse a récupéré pour les mettre en vente à Drouot 785 objets déposés dans le musée.

PAR HÉLOÏSE DÉCARRE

ISTANBUL AVEC TOI

Intérieur du Musée de l'impression sur étoffes, Mulhouse
Photo Ji-Elle, 2012

« Ce sont des objets que nous espérions exposer au musée… », regrette Roland Onimus. Le président du Musée de l’Impression sur Étoffes de Mulhouse (MISE) doit pourtant se résigner et faire une croix sur 785 pièces conservées dans ses réserves. En dépôt depuis 1976, les artefacts appartiennent à la Société Industrielle de Mulhouse (SIM), une association promouvant le développement de l’industrie locale (elle fédère aujourd’hui 200 entrepreneurs du Sud Alsace). À l’origine de la création du MISE, elle lui confie dès le XIXe siècle différents outils, machines, échantillons et documents en rapport avec l’industrie textile locale.

C’est une partie de ces 1 400 pièces, selon les chiffres de la direction du MISE, qui ont été récupérées par la SIM au printemps dernier. Parmi elles, de nombreux échantillons textiles données par les familles d’industriels mulhousiens, mais également deux vases Gallé (qui ne sont pas ceux volés puis retrouvés chez Sotheby’s, encore sous scellés dans le cadre de l’enquête en cours). « Juridiquement, je ne peux rien faire : les objets leur appartiennent et étaient seulement en dépôt dans nos réserves », déplore Roland Onimus.

Ces pièces, pour le moment en cours d’expertise, devraient être mis en vente chez Drouot prochainement. La SIM indique, par la voix de son président Luc Gaillet, « envisager des ventes pour continuer à impulser et soutenir des projets collectifs utiles au Sud Alsace, tout en conservant [son] indépendance ». Du côté du MISE, la direction reconnaît que le sujet est « épineux », et devine une SIM « financièrement au bord du gouffre » pour qu’elle doive vendre ses bijoux de famille. En plein récolement, et alors que l’établissement s’apprête à changer de statut après des années difficiles, pendant lesquelles il a subi le pillage de ses réserves, la mort de son directeur et la crise sanitaire, cette restitution est un nouveau coup dur. 

Concernant les pièces appartenant à la SIM exposées dans les salles du musée, « ils nous ont assuré qu’ils n’y toucheraient pas », assure Roland Onimus. En pleine période transitoire et alors que l’équipe muséale se bat pour sauver l’institution, l’opération est tout de même assez malvenue, et questionne localement. La SIM restera pour autant un partenaire du MISE dans le futur, puisqu’une partie de ses collections reste en dépôt dans les réserves du musée. L’inauguration de l’exposition dédiée au chantier des collections est prévue pour les Journées du Patrimoine, le 16 septembre prochain, amputée, donc, de plusieurs pièces.
 

Les commentaires sont fermés.