Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Festival cinéma Télérama 2024 : les 21 films à (re)découvrir en salles en janvier
Du 17 au 23 janvier, nos films favoris de 2023 seront projetés dans 450 salles. À voir aussi, cinq long métrages en avant-première, dont le prochain Todd Haynes. Le programme en détail.
Publié le 17 novembre 2023 à 12h00
Télérama et l’Association française des cinémas d’art et d’essai (Afcae) organisent, du 17 au 23 janvier 2024, la 26ᵉ édition du Festival cinéma Télérama. Une sélection des quinze meilleurs films de l’année 2023 choisis par la rédaction de Télérama sera proposée dans quelque 450 salles d’art et essai au tarif de 4 euros la place, sur présentation du pass pour la manifestation, valable pour deux personnes, à retrouver dans les numéros de Télérama des 10 et 17 janvier 2024 ainsi que sur Télérama.fr. Depuis sept ans s’ajoutent à cette sélection des films présentés en avant-première, choisis en concertation avec l’Afcae.
Mi-octobre, un appel au vote a été lancé par Télérama avec le soutien de BNP Paribas auprès des moins de 26 ans pour élire leur film préféré de l’année. Six mille deux cents jeunes ont voté, et le gagnant est Anatomie d’une chute, de Justine Triet, Palme d’or au Festival de Cannes, qui est donc intégré à la programmation du festival. Voici la sélection complète.
Le top 15 de l’année 2023
s “Le Règne animal”, de Thomas Cailley
Dans un monde où une partie de la population subit d’étranges mutations animales, un père et son fils (Romain Duris et Paul Kircher, formidables) tentent de s’adapter. Un superbe conte à la fois politique, fantastique et intime, à la croisée des genres. Lire la critique
r “Le Procès Goldman”, de Cédric Kahn
En 1976 s’ouvre le second procès, retentissant, de Pierre Goldman, révolutionnaire et écrivain, accusé de braquages, dont un a entraîné la mort de deux pharmaciennes. Une reconstitution captivante, qui brosse le portrait d’un raté torturé. Lire la critique
s “The Fabelmans”, de Steven Spielberg
Dans cette famille américaine des années 1950-1960 abritant un secret, l’apprentissage de cinéaste du fils devient un véritable roman. Steven Spielberg raconte sa jeunesse, et c’est aussi magistral que bouleversant : un chef-d’œuvre. Lire la critique
r “Les Feuilles mortes”, d’Aki Kaurismäki
À Helsinki, une employée de supermarché et un ouvrier s’aiment au premier regard, mais la vie les sépare, les réunit, les sépare de nouveau… Entre comédie et émotion, espoir et pessimisme, Kaurismäki parle d’amour et de persévérance. Un de ses plus beaux films. Lire la critique
s “Les Herbes sèches”, de Nuri Bilge Ceylan
À travers le marivaudage de trois enseignants dans un collège reculé d’Anatolie, le grand cinéaste turc, Palme d’or à Cannes pour Winter Sleep en 2014, fait souffler l’esprit de Tchekhov. Une fresque romanesque d’une profondeur hors du commun. Lire la critique
r “Chien de la casse”, de Jean-Baptiste Durand
Un premier film qui impose sa patte singulière, entre western contemporain et chronique de ruraux glandeurs. Et qui brosse le magnifique tableau d’une amitié entre un fort et un faible. Raphaël Quenard est extraordinaire ! Lire la critique
r “Yannick”, de Quentin Dupieux
Dans un théâtre où se joue une mauvaise pièce de boulevard, un homme du public se permet de dire haut et fort son mécontentement. S’ensuit une insolite prise d’otages. Une farce corrosive et grinçante sur la France d’aujourd’hui. Lire la critique
r “Le Ciel rouge”, de Christian Petzold
Deux jeunes Allemands arrivent au bord de la mer Baltique pour travailler à leurs créations, mais d’autres plaisirs surgissent et des incendies menacent… Atmosphère lumineuse et inquiète, ronde des sentiments et réflexion sur l’art. Un grand film. Lire la critique
s “Les Filles d’Olfa”, de Kaouther Ben Hania
Les deux aînées d’Olfa sont parties pour le djihad. Par un procédé original, entre documentaire et fiction, la cinéaste tunisienne livre un récit intime bouleversant. Lire la critique
r “L’Enlèvement”, de Marco Bellocchio
Après l’assassinat d’Aldo Moro, le cinéaste s’empare d’un autre trauma italien : l’arrachement d’un enfant juif à sa famille, en 1858, par le pape Pie IX. Opératique, émouvant, merveilleusement photographié, un Bellocchio all’arrabbiata. Lire la critique
s “L’Été dernier”, de Catherine Breillat
Une avocate aisée, mariée et mère de deux petites filles (Léa Drucker, prodigieuse), tombe sous le charme de son beau-fils de 17 ans. Un film lumineux et vénéneux sur un amour scandaleux, qui conjugue ironie et romantisme. Captivant jusqu’au bout. Lire la critique
r “Linda veut du poulet !”, de Chiara Malta et Sébastien Laudenbach
Comment va-t-on le trouver et le tuer, ce poulet censé garnir la table familiale ? Un réjouissant film d’animation où, derrière une cocasse équipée sauvage, se glisse un récit social empreint d’amour, de chagrin, mais aussi une grande solidarité. À voir en famille, dès 6 ans. Lire la critique
r “Simple comme Sylvain”, de Monia Chokri
Une bourgeoise intello s’éprend d’un modeste menuisier, et réciproquement. Amour et humour… Cette comédie romantique et sociale québécoise touche et fait mouche. Lire la critique
s “Nostalgia”, de Mario Martone
De retour dans son Naples natal après quarante ans d’absence, un homme affronte ses souvenirs, ses manquements et la Camorra. Un grand film envoûtant, aussi majestueux que ténébreux, aux résonances mystiques. Lire la critique
r “The Quiet Girl”, de Colm Bairéad
Une petite Irlandaise de 12 ans est envoyée par ses parents pauvres chez une cousine, qui l’accueille avec son mari le temps d’un été. Avec des personnages pudiques, ce conte est l’histoire d’un lien qui naît, une défense de l’enfance et produit une très belle émotion. Lire la critique
Le coup de cœur des moins de 26 ans
s “Anatomie d’une chute”, de Justine Triet
Une romancière réputée, mère d’un petit garçon, est soupçonnée du meurtre de son mari. Bataille d’ego, désir, frustration, jalousie émergent lors de son procès. Une fiction captivante sur la défaite d’un couple, disséquée avec une intelligence rare. Lire la critique