14 juillet 2024 |
Jeux olympiques J-12 |
Ces visages des Bleus |
Soyons clairs ! On a une profonde admiration pour Mélina Robert-Michon, sa vie, son parcours, sa carrière, l’athlète, la femme et la mère qu’elle est. Disputer sept Jeux olympiques en étant deux fois maman, c’est remarquable. Admirable. On a une vraie tendresse pour Florent Manaudou, son histoire, son insolente réussite à Londres en 2012 (1re grosse course internationale ou presque et… premier titre olympique), son talent, le caractère dont il a fait preuve pour, après une aventure dans le hand, un retour aux bassins malgré son peu de goût pour l’entraînement. Pour cette image, aussi, une étreinte pour la vie et pour tout l’amour du monde avec sa sœur, Laure, après son or de 2012. La lanceuse de disque et le nageur ont été élus par leurs pairs porte-drapeaux de la délégation française aux Jeux de Paris. Et ils font de bons éclaireurs, seront de parfaits guides et capitaines durant cette quinzaine de tous les dangers, de toutes les attentes. Aucun doute. |
D'autres auraient pu incarner cette équipe de France forte de tant de mixités |
Pourtant, pour être tout à fait honnête, de légers regrets affleurent. Celui, par exemple, de ne pas voir les sports co à l’honneur. Ils le sont rarement à l’instant de choisir un porte-drapeau. Depuis 1968, seul Jackson Richardson, handballeur, fut, en 2004, un leader tricolore issu de sports d’équipes. La cérémonie sur la Seine de ces JO aurait été une belle occasion de mettre à l’honneur ces disciplines qui, à Tokyo en 2021, ont rapporté trois titres. Incarnées, en plus, par quelques leaders de jeu, de talents et même d’opinion. On pense évidemment à Niko Karabatic, en hand, Earvin Ngapeth, en volley, longtemps meilleurs joueurs du monde, Victor Wembanyama, phénomène du basket, ou à Marine Johannes en basket toujours, ou encore Estelle Nze Minko en hand. Cela aurait eu un sens que Ngapeth, le seul à être candidat, soit choisi. Et cela aurait également permis d’incarner encore mieux cette équipe de France, forte de 573 athlètes, mais aussi de tant de mixités, d’origine et diversités. Porte-drapeaux de la délégation paralympique, Nantenin Keïta, la para-athlète, et Alexis Hanquinquant, para-triathlète, forment, de ce côté-là, un couple exemplaire. |
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Par Benoît Lallement Chef du service des sports du Parisien |
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