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"Paysage" attribué à l'école de Cornelis van Poelenburgh

Cette œuvre du musée du Louvre fut déposée en 1889 à la mairie d'Isigny-sur-Mer, dans le département du Calvados. Un récolement, en 2001, avait déjà alerté le dépositaire de l'état catastrophique de la peinture, qui a depuis continué à s'abîmer. En 2018, lors d'un nouveau récolement, le musée du Louvre tirait la sonnette

d'alarme : laissée "sans châssis, l'œuvre a vraisemblablement été couverte d'un papier japon qui s'est incrusté dans la couche picturale. La toile est entièrement oxydée, cassante, déchirée, extrêmement jaunie et l'on distingue à peine la composition". A ce jour, il semblerait qu'aucune action de restauration n'ait été entreprise.

Rappelons que les dépositaires sont responsables de la bonne conservation des œuvres qu'ils ont en dépôt et que les frais de restauration restent à leur charge.

Les œuvres d'art sont fragiles et les peintures nécessitent

un certain nombre de précautions lors de leur exposition ou de leur stockage. Elles doivent notamment être :

- protégées de l'humidité et d'un excès de lumière
- installées loin des radiateurs et des grilles d’air conditionné et à distance des portes et des ouvertures battantes.

"L'ange Raphaël quittant la famille de Tobie"

Cette copie par Paul Primois de l’œuvre de Rembrandt exposée au Louvre, L’Ange Raphaël quittant Tobie (FNAC 44), a été achetée par l’État à l’artiste en 1884 et déposée trois ans plus tard à l’ambassade de France à Madrid.

En 2003, elle est récolée par le Cnap, qui la localise dans la chambre de l’ambassadeur. Puis cette œuvre est décrochée et entreposée, avec d’autres, dans une pièce fermée à clef au sous-sol de la résidence. En 2008, alors qu’il procède à une préparation de rapatriements, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères constate que l’œuvre a disparu et dépose plainte.

Cinq ans plus tard, l’œuvre réapparaît en salle des ventes, immédiatement identifiée par la brigade de répression du banditisme (BRB), saisie et restituée au Cnap. Il faut néanmoins préciser que le tableau était difficilement identifiable comme appartenant au domaine public, son marquage au revers, attesté sur le châssis, s’étant probablement décollé.

L'histoire montre l'importance de la bonne traçabilité des œuvres mises en dépôt, qui passe notamment par des inventaires régulièrement mis à jour et des procès-verbaux de prise en charge et de décharge signés lors de la prise de fonction et du départ des bénéficiaires de dépôts.

 
 

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