Abritant l’Académie de France à Rome, la Villa fut construite en 1564, sur le mont Pincio, près de la Villa Borghèse, avant d’être acquise par le cardinal Ferdinand de Médicis, en 1576. Il y exécute un programme pictural ambitieux, dont il reste encore quelques témoignages, imagine un parc de sculptures, avec pins, cyprès et chênes (aujourd’hui, il ne reste que les moulages de ces sculptures, les originaux ayants rejoints les musées). En 1737, à l’extinction de la lignée florentine des Médicis, la Villa revient à un cousin lointain de la maison des Hasbourg-Lorraine, nouveau grand-duc de Toscane et futur empereur du Saint Empire romain Germanique. Napoléon Ier décide en 1803, après la création du royaume d’Etruirie, d’installer l’Académie de France à Rome dans la Villa Médicis. La Villa et les jardins, alors délabrés, sont entièrement restaurés et accueillent les lauréats du prestigieux Grand Prix de Rome, dont le séjour se déroule, aujourd’hui encore, pour des durées allant de quelques semaines à plusieurs mois. Depuis 2020, la Villa Médicis prend un nouveau tournant avec la nomination de Sam Stourdzé à sa direction, qui métamorphose les lieux et inscrit la Villa dans le paysage culturel contemporain et transforme cette vitrine de la diplomatie française en « un laboratoire de création et de turbulences ».
Après l’histoire des lieux, Beaux Arts Éditions revient sur la métamorphose de la Villa, sur les nouveaux réaménagements intérieurs et son nouveau programme artistique.