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  • Catégories : Mes textes en prose

    Un exercice d'atelier d'écriture: à la manière de Georges Perec

    Je (ne) me souviens (pas)

    Je me souviens de mon grand-père qui portait toujours une salopette noire ou verte.
    Il est mort.
    Je ne me souviens pas si je lui ai dit que je l’aimais.
    Je me souviens de l’élection de François Mitterrand.
    Je me souviens de la guerre du Golfe.
    Je me souviens de l’exécution en direct de Ceausescu en Roumanie. Je me souviens d’avoir frémi d’horreur malgré ce que cet homme avait fait à son peuple.
    Je me souviens des bons points qu’on nous donnait à l’école. Je crois que ça ne se fait plus.
    Je me souviens de la seule fois où j’ai été punie à la petite école. Je me souviens encore du nom de la petite fille qui en était la cause.
    Je ne me souviens pas de ma première cigarette. Je me souviens que j’ai fumé autrefois par plaisir. Je me souviens du moment où c’est devenu une drogue.
    Je me souviens du mariage de Charles et Diana. Je me souviens du commentaire de Léon Zitrone.
    Je ne me souviens du premier livre que j’ai lu. Je me souviens que je lisais le soir sous les draps avec une lampe électrique.
    Je me souviens de l’odeur de sauge et de menthe. Je me souviens que mon grand-père en attachait toujours une feuille à la boutonnière de sa salopette.
    Je ne me souviens pas de la mort de De Gaulle. C’était ma première année.
    Je me souviens de ma première paire de lunettes. Je me souviens qu’avec, je voyais mieux au tableau.

  • Catégories : Mes textes en prose

    Espoir déchu

    Un texte court écrit vers mes 20 ans:

                                  

    Une main qui se pose sur une nuque, doucement, comme pour s’excuser d’avoir si peur et de le faire quand même. C’est un geste presque indécent, une main qui se pose sur une nuque. Je vous ai dit je Vous aime comme on confie à un ami peu délicat un secret d’état.

    On ne va pas dire que l’on s’aime jusqu’à la mort : ce serait presque trop facile.

  • Catégories : L'érotisme

    Calendrier sexy de l'Avent aujourd'hui

    medium_calendrier_sexy.gifQui tentera le tantra ?

    Dans la tradition tantrique, la recherche de l'orgasme n'est pas le but des rapports sexuels. C'est davantage l'échange, l'union physique et spirituelle qui vous conduisent à l'extase. Les amants commencent à caler leur respiration, et font l'amour lentement, de façon méditative, en s'unissant dans le bonheur. Difficile ici de vous transmettre la sagesse des experts du tantrisme. Juste un conseil "prenez le temps pour atteindre le nirvana."

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  • Catégories : Livre

    Pef

    medium_pef.jpg« Jouer : Le mois de jouer est le premier mois des vacances. Après vient le mois doux, puis le mois de s’étendre. »
    [ Pef ]
    - Extrait du Dictionnaire des mots tordus

     

    PEF

    Scénariste et illustrateur humoristique français
    Né à Saint-Jean-des-Vigne le 20 mai 1939

    LA BIOGRAPHIE DE PEF

    Fils de maîtresse d'école, Pef vit son enfance enfermé dans diverses cours de récréation. Avant de trouver sa voix, il pratique les métiers les plus divers : journaliste en presse spécialisée ou en télévision, essayeur de voitures de course ou responsable de la vente de parfums pour dames. Après des études secondaires, il entame une carrière de journaliste. A trente-huit ans, il se lance dans le dessin et dédie son premier livre, 'Moi, ma grand-mère', à la sienne. En 1980, il invente le personnage du prince de Motordu qui sera présent dans nombres de ses futurs albums. Lorsqu'il raconte ses histoires, Pef utilise deux plumes : l'une écrit et l'autre dessine. La première dérape à la moindre occasion et la seconde la suit les yeux fermés. Fort de son succès, il obtient le grand prix spécial Sorcières pour l'ensemble de son oeuvre. Parmi les nombreux auteurs s'intéressant à l'enfance, Pef est l'un de ceux qui a le mieux compris que la bataille contre l'illettrisme est à mener par des actions parallèles à l'enseignement, en passant par exemple par la bande dessinée.

    http://www.evene.fr/celebre/biographie/pef-6400.php

    Les livres de Pef sont en vente sur Fnac.com (lien à droite sur ce site).

  • Catégories : L'érotisme

    Calendrier sexy de l'Avent aujourd'hui

    medium_langage_erotique.jpgApprenez le langage érotique

    Cru ou romantique, les mots d'amour peuvent raviver le désir et stimuler votre envie et votre intellect, premier organe sexuel. Ce sont plus généralement des mots d'amour qui pourront chez la femme éveiller le désir. Témoin d'un certain machisme, les hommes ne sont pas allergiques à des mots plus crus. Attention cependant à ne pas adopter cette vision simpliste en incendiant la couette après des semaines de silence intime, sous peine de voir votre partenaire un peu dérouté. Annoncez la couleur en présentant cette expérience comme un divertissement érotique… Vous pourriez bien vous prendre au jeu.

    http://www.doctissimo.fr/html/sexualite/mag_2003/mag1212/calendrier_avent_sexy.htm

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  • Catégories : La littérature

    Simone Bernard-Dupré

    medium_melopee_africaine.gif [ Simone Bernard-Dupré ] - Mélopée africaine

     

     

     

     

     

    « Ne demande jamais ton chemin à celui qui sait. Tu pourrais ne pas te perdre ! »

    Mot de l'éditeur

     

    Nous retrouvons cette fois-ci l'héroïne de l'auteure en Afrique australe, à la découverte de l'amour et de sa terre.
    «Cette brume légère, bleutée, au petit matin, sur la savane, telle une lointaine réminiscence...

    J'entends à présent une mélopée africaine, c'est cela, et je la vois aussi bien sous mes paupières lasses, à la fois lancinante et joyeuse, dans des claquements de mains, des déhanchements lascifs et de grands rires d'enfants. C'est l'Afrique australe, au plus près, au plus loin, lieu de toutes les amours, de toutes les utopies. Au plus loin, au plus près, comme un appel, comme un rappel, entendu sans y prendre garde, dans un restaurant à la mode, à Paris même, au moment que je m'y attendais le moins, même si je l'espérais en secret...»

    S. B.-D.

    «Cette Mélopée africaine nous mène peu à peu à une re-connaissance de nos pouvoirs perdus, et ici regagnés dans ses composantes magiques... Apprentissage de soi par l'autre, révélation "africaine" du corps par l'âme et de l'âme par le corps. On peut y voir, dans cette mesure, une ultime action de grâce envers Léopold Sédar Senghor.»

    André Brincourt


    Simone Bernard-Dupré, à qui nous devons déjà Nuits de lumière (Éditions du Cerf) et Baisse les yeux (Éditions du Rocher - prix Méditerranée du premier roman) est avocate à la Cour d'Appel de Paris, et préside l'Association internationale pour la communication des savoirs.

     

    http://www4.fnac.com/Shelf/article.aspx?PRID=1666649&Mn=3&Origin=fnac_yahoo&Ra=-1&To=0&Nu=1&Fr=3#avisfnac

    medium_nuits_de_lumiere.jpg

    Nuits de lumière

    Par Simone Bernard-Dupré

    Dans cet ouvrage à part, Simone Bernard-Dupré convie ses lecteurs à des entretiens inhabituels entre Lautréamont, Nerval, Valéry, Hesse, Nietzsche et Thomas Mann.

    http://www.editionsducerf.fr/html/fiche/ficheauteur.asp?n_aut=4037

    Ces deux livres sont en vente sur Fnac.com(lien sur ce blog à droite).

  • Catégories : Mes poèmes

    Mon mari

    Mon mari, mon amant
    Mon ami, mon frère
    Mon complice
    Mon confident
    Mon petit chat docile
    Mon lion fougueux et
    Indompté, mon chien
    Fidèle et tendre
    Mon serpent entre mes cuisses
    Mon papillon qui se pose
    Sur mes seins, mon oiseau
    De paradis si agile
    Mes deux petites lunes
    Que j’aime tant caresser
    Ma bonne étoile
    Qui m’a sauvé la vie
    Mon soleil
    Qui éclaire mon quotidien
    Mon mari, mon amant
    Mon ami, mon frère
    Mon complice
    Mon confident
    Ma famille
    Tu es tout cela
    Et bien plus encore
    Je t’aime

  • Catégories : Des expositions, Des musées, L'histoire

    Exposition "Trésors engloutis d'Egypte" au Grand Palais jusqu'au 16 mars 2007

    medium_telerama_egypte.jpgComme je ne peux pas aller pour l'instant à Paris voir cette exposition, j'ai dévoré ce "Télérama Hors série" de décembre 2006 qui s'intitule "L'Egypte surgie des eaux au Grand Palais"  et qui retrace "dix ans de fouilles en baie d'Aboukir."

    Le texte est passionnant , les images magnifiques; il y aussi une bonne bibliographie (textuelle et virtuelle) à la fin et toutes les cooordonnées pour aller voir l'exposition.

    Ceci dit, ces hors-série de Télérama sont souvent excellents.

    Maintenant, je vais aller voir:

    -medium_expo_egypte.jpg le site de l'exposition:http://www.tresors-engloutis-degypte.fr/Website.aspx?l=2

     

     

     

     

     

     

    - le site de l'Institut européen d'archéologie sous-marine:http://www.franckgoddio.org

    medium_goddio.jpg

     

     

     

     

     

     

     

    N'oubliez pas, si vous y allez de ne me ramener un souvenir virtuel.

    Bonne visite réelle ou virtuelle.

  • Catégories : CE QUE J'AIME. DES PAYSAGES, Le Maroc:vie et travail, Rabat

    Kasbah des Oudaïa à Rabat

    medium_kasbah.jpg

    La Kasbah des Oudaïa est un petit quartier fortifié située à Rabat (Maroc).

    Ce fut à l'origine une petite forteresse érigée par les Almoravides pour lutter contre les tribus Bouraghouata. Toutefois son histoire ne débute qu’avec les Almohades qui en font un ribat surplomblant l'embouchure de l'oued Bou Regreg qu’il nomme Mehdiya.

    Le site tomba en désuétude après les Almohades et c’est l’arrivée des Morisques d'Andalousie qui va le faire renaître. La Kasbah allait être restaurée et renforcée. La dynastie alaouite va à son tour entreprendre des travaux d’aménagement du site entre 1757 et 1789 puis entre 1790 et 1792. Toute cette histoire agitée du site transparaît à travers les monuments qui compose la Kasbah des Oudaya tel l’enceinte almohade et sa fameuse porte monumentale (Bab el Kébir) un des emblèmes de l’architecture almohade, la mosquée connue sous le nom de Jamaa el Atiq, l’enceinte alaouite et la maison princière dressée à l’ouest et l’ouvrage militaire borj Sqala.

    (http://fr.wikipedia.org/wiki/Kasbah_des_Ouda%C3%AFa)

  • Catégories : Livre

    "Qui dit je en nous?" de Claude Arnaud

    medium_quiditjeennous.gifQu’est-ce qui relie Erich von Stroheim, cet « aristocrate » viennois dont les films impériaux et les mensonges répétés réussirent à occulter le couple de chapelier juif qui l’avait élevé, à Benjamin Wilkomirski, ce rescapé qui publia des souvenirs sur les camps où il avait grandi, et qui retrouva grâce à eux son père à Jérusalem, avant d’être suspecté d’affabulation ? Arnaud du Thil, cet aventurier qui prit l’identité d’un jeune père de famille enfui, se fit accepter par sa femme et son fils et vécut des années avec eux, sous le nom de Martin Guerre - et Jean-Claude Romand, qui se fit passer pendant un quart de siècle pour un chercheur mondialement reconnu, avant de finir par tuer ses parents, sa femme et ses enfants, à la veille d’être découvert ? Le besoin d’être autre que soi. Le désir de se forger une autre identité que celle esquissée par la famille et le milieu, et entérinée par faiblesse, dans un premier temps. La nécessité de se recréer, du moins de passer pour ce que l’on souhaite profondément être. L’envie de mener plusieurs vies, parallèles ou successives.

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  • Catégories : CE QUE J'AIME. DES PAYSAGES, Le Maroc:vie et travail, Rabat

    Rabat,capitale du Maroc

    Rabat (الرباط ar-ribâT en arabe, רבאט en hébreu) est la capitale administrative du Maroc . Elle est située sur le littoral Atlantique du pays, sur la rive gauche de l'embouchure du Bouregreg, en face de la ville de Salé. Elle compte 1.5 million d' habitants, 2 million 300 000 habitants pour l'agglomérationmedium_100px-Rabat-blason.jpg.

    Des peuplements sont attestés sur le site de Rabat depuis l'Antiquité. La ville à proprement parler est fondée en 1150 par le sultan almohade Abd al-Mumin, qui fait édifier une citadelle (future Kasbah des Oudaïa), une mosquée et une résidence. C'est alors ce qu'on appelle un ribat, une forteresse. Le nom actuel vient de Ribat Al Fath, « le camp de la victoire ». C'est le petit-fils d'al-Mūmin, Ya'qub al-Mansūr, qui agrandit et complète la ville, lui donnant notamment des murailles. Par la suite, la ville sert de base aux expéditions almohades en Andalousie.

    Elle entre dans une période de déclin après 1253, quand les Mérinides choisissent Fès comme capitale. En 1609, suite au décret d'expulsion de Philippe II, des milliers de Mauresques trouvent refuge dans la ville. Une période de croissance commence pour la ville, sous la dynastie des Alaouides.

    En 1912, Lyautey fait de Rabat la capitale du protectorat du Maroc et le siège du résident général. En 1956, lors de l'indépendance du Maroc, la ville reste capitale.

    HISTOIRE

    L'histoire urbaine de Rabat, de son site, de ses monuments, est l'histoire diachronique d'un lieu singulier porteur d'une passion partagée. En effet, près de huit siècles séparent l'édification, sur la rive gauche du Bou Regreg, du noyau initial de la ville, le Ribat d'Abd al-Mumin, de celle de la résidence générale du protectorat français dans la nouvelle capitale du Maroc.

    De ces époques, le même site allait porter et préserver de manière forte et durable, jusqu'à nos jours, d'une part, les témoignages d'une cité grandiose, restée inachevée et, d'autre part, ceux de principes pionniers en matière d'art urbain au début du siècle. Sur l'océan Atlantique, à l'embouchure du Bou Regreg, une haute falaise s'élève à pic, à plus de trente mètres au-dessus du niveau de la mer et surplombe le fleuve dont elle commande l'entrée. C'est sur cette position de défense naturelle que Abd al-Mumin, fondateur de la dynastie almohade, fait édifier, en 1152, un ribat ou une forteresse, lieu de rassemblement des combattants de la foi, point d'étape dans l'épopée almohade pour la conquête de l'Andalousie.

    Cette construction, qui s'identifie en grande partie avec l'actuelle Qasba des Oudaïa, fut appelée Ribat al Fath, le Camp de la Victoire, en témoignage des succès remportés dans la guerre sainte contre les chrétiens d'Espagne. À partir du Ribat d'Abd al-Mumin, son petit-fils, Yacoub el Mansour, héritier d'un empire allant de la Castille à Tripoli, allait projeter une cité grandiose, couvrant plus de quatre cents hectares, enceinte de murailles imposantes percées de portes monumentales et dotée d'une mosquée gigantesque, Tour Hassan, restée inachevée, mais qui eût été l'un des plus grands sanctuaires du monde musulman.

    Ainsi, bien que Ribat al Fath ne reçut jamais la population que son enceinte eût pu abriter, les grandes orientations de la ville étaient tracées. Les remparts et les portes monumentales de l'époque témoignent aujourd'hui encore de l'ampleur de la ville almohade. Tout comme en témoignent le minaret et les vestiges de la Mosquée de Hassan, sur un site dont le caractère sacré a été accentué et revalorisé par l'édification du Mausolée Mohammed V, symbole de piété filiale, qui, de par sa décoration exceptionnelle, œuvre d'art collective, est un hommage au Souverain qui y repose et un témoignage de la renaissance de l'artisanat traditionnel.

    De la fin du règne almohade, vers la fin du XIIIe siècle, jusqu'au début du XVIIe siècle, l'importance de Rabat diminue considérablement. De cette période date la nécropole du Chella, édifiée à l'extérieur des remparts, de même que Jama' el Kbîr et Hammâm ej-Jdîd. La localisation de ces équipements publics permet d'affirmer que la vie citadine n'était pas concentrée uniquement aux abords immédiats de la Qasba et que plusieurs quartiers de la médina actuelle étaient habités.

    À partir de 1610, Rabat reçut une forte population de réfugiés musulmans chassés d'Al-Andalus qui s'établirent dans la Qasba et à l'intérieur de l'enceinte almohade, dans la partie nord-ouest, qu'ils délimitèrent et protégèrent par une nouvelle enceinte, la muraille andalouse.

    Pendant quelques dizaines d'années, Rabat, alors connue de l'Europe sous le nom de Salé-le-Neuf, fut le siège d'une petite république maritime, la République du Bou Regreg, jusqu'à l'avènement des Alaouites qui s'emparèrent de l'estuaire en 1666. Sa principale activité était, alors, la course en mer contre les Chrétiens qui lui procurait la totalité de ses ressources et Salé-le-Neuf devint le premier port du Maroc.

    CULTURE

    Le théâtre National Mohamed V est l'une des plus grandes institutions culturelles de Rabat, mais le coût de son fonctionnement dépasse les possibilités des compagnies existentes au Maroc et l'amphithéâtre reste souvent fermé. La majeur partie de spectacles y sont co-organisés avec les Institut Culturels européens.

    Les galeries officielles : Bab Rouah, Bab El-Kébir aux OUDAYAS et Mohamed El-Fassi

    Les espaces culturels indépendants : L'appartement 22 http://www.appartement22.com est didié à la création contemporaine, marocaine et internationale. Ce lieu fond, fondé par le critique d'art Abdellah Karroum, est devenu une résidence d'artistes qui fonctionne de manière coopérative depuis 2004.

    Des grands projets culturels sont lancés dans les années 2000, notamment celui de la Bibliothèque publique, du Musée des Arts Contemporains et de l'Institut Supérieur de la Musique et de la Danse.

    En 2006, la Fondation ONA inaugure a Rabat son second lieu culturel, la Villa des Arts.

     

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  • "La tzigane" de Guillaume Apollinaire

    La Tzigane savait d'avance
    Nos deux vies barrées par les nuits
    Nous lui dîmes adieu et puis
    De ce puits sortit l'Esperance
    L'amour lourd comme un ours privé
    Dansa debout quand nous voulûmes
    Et l'oiseau bleu perdit ses plumes
    Et les mendiants leurs Avé

    On sait très bien que l'on se damne
    Mais l'espoir d'aimer en chemin
    Nous fait penser main dans la main
    À ce qu'a prédit la tzigane

    http://www.toutelapoesie.com/poemes/apollinaire/la_tzigane.htm

  • Catégories : Le patrimoine

    Une série de fresques italiennes restaurées

    L'une des fresques du monastère des Santi Quattro Coronati, à Rome - (AFP/Patrick Hertzog)

    medium_fresques_italiennes.jpg

    Un monastère romain a dévoilé des fresques du XIIIème siècle, qui ont subi une restauration de neuf ans

    Ces fresques, représentant les quatre saisons, les signes du zodiaque, les constellations, les vices et les vertus, se trouvent au monastère des Santi Quattro Coronati.

    Tenant à souligner leur importance artistique, un expert en histoire de l'art, Francesco Gandolfo, a déclaré à leur propos qu'elles avaient joué un rôle de "pont entre les époques".

    Une longue restauration


    Le monastère des Santi Quattro Coronati, qui se situe dans le quartier du Colisée, à Rome,  a rouvert en mai dernier après des travaux de quatre ans. Les fresques qui s'y trouvent sont visibles après neuf années de restauration.

    Elles ont retrouvé les tons extrêmement flamboyants, bleu, pourpre, vert, or que la patine des années leur avait ôtés.

    Un consensus sur leur importance


    La mère supérieure du monastère des soeurs Augustines, Rita Mancini, les a qualifiées de "précieuses pages d'histoire et de spiritualité".

    Le Ministre italien de la Culture, Francesco Rutelli, n'a pas hésité à dire de  la salle du monastère qu'elle était "l'un des plus beaux lieux du monde", ajoutant que les fresques permettaient "d'interpréter la peinture médiévale italienne sous une lumière nouvelle".

    Francesco Gandolfo, expert en histoire de l'art, a confirmé cela, disant que le style de ces fresques "porte le poids de la Rome antique", tandis que "leur représentation pré-figurative tend vers la pré-Renaissance".

    Les fresques seront accessibles au grand public au printemps prochain.

    Publié le 07/12 à 15:15

    http://cultureetloisirs.france3.fr/patrimoine/actu/26621808-fr.php

  • Henry James,"Le Tour d'écrou", Angleterre,1898 (qui a inspiré Peter Straub dans "Julia")

    Roman fantastique

    Voici le chef d'oeuvre de l'écrivain américain le plus européen qui adopta la nationalité anglaise peu avant sa mort. Il est vrai que lorsqu'on lit Le tour d'écrou, on a vraiment une impression de vieille Angleterre un peu à la manière d'Hitchcock dans son film Rebecca : vieille bâtisse isolée, présence de fantômes etc...

    Voici l'atmosphère : un soir au coin du feu, un homme raconte une histoire de revenants à une assemblée de vieilles femmes...Cette histoire lui a été racontée par l'"héroïne" de l'histoire :

    Une jeune femme de la campagne vient s'occuper de deux charmants enfants orphelins, Flora et Miles. C'est leur oncle, qui ne souhaite pas s'en occuper, qui a recruté cette jeune femme. Il lui donne un ordre : ne le déranger sous aucun prétexte...La jeune femme part donc dans une vieille bâtisse à la rencontre de ses hôtes ; elle y rencontre une vieille gouvernante charmante, Mrs Grose, ainsi que deux charmants bambins qui la charment dès le premier instant : visages d'anges, intelligence et douceur....Mais bien vite, la jeune femme est perturbée par une présence inquiétante qu'elle a remarqué sur une tour à côté de la maison. Mrs Grose lui révèle qu'il s'agit de Quint, l'ancien valet, un personnage sinistre ....qui est mort l'année dernière. Une deuxième silhouette surgit quelques jours plus tard...Petit à petit, la jeune fille découvre que Miles et Flora semblent subir l'influence de ces présences fantomatiques...Elle est prête à tout pour les sauver.

    Ce petit livre est considéré comme le chef d'oeuvre de la nouvelle fantastique, tout comme Le Horla de Maupassant. Comme dans cette nouvelle, une fine analyse psychologique donne toute son ampleur au texte; tout est vécu de l'intérieur, dans l'esprit de la jeune gouvernante, sans que l'auteur ne fasse part de son jugement. Hallucinations? Présence réelle? Le lecteur ne peut à aucun moment savoir....La jeune femme passe de la psychose à la lutte contre les présences. Nous admirons son sang-froid et surtout sa détermination à sauver les deux enfants qu'elle adore.

    Peu importe la présence des fantômes...Ce qui compte, c'est le ressenti des personnages et leur lutte contre les présences maléfiques.

    Henry James excelle autant dans la description des états d'âme de la gouvernante que dans la description des deux enfants, mi-anges, mi-démons. Il ressort de l'écriture une tension extrême qui culmine à la chute inattendue du roman mais chut !

    Si vous avez aimé l'atmosphère du film Les autres d'Amenabar et les vieilles bâtisses anglo-saxonnes, vous tomberez sous le charme !

    http://passiondeslivres.over-blog.com/article-4446350.html

    Article emprunté à Sylvie dans son blog de critiques de livres.

    Henry James:

    medium_henry_james.jpg

    Henry James naît à New York le 15 avril 1843, second des cinq enfants (William, né en 1842, Garth Wilkinson, né en 1845, Robertson, né en 1846, et Alice née en 1848) d'Henry James senior et de Mary Robertson Walsh. La fortune acquise par son grand-père, émigré irlandais arrivé aux États-Unis en 1789, avait mis la famille à l'abri des servitudes de la vie quotidienne. Son frère aîné, William James, deviendra professeur à Harvard et se fera connaître pour sa philosophie pragmatiste. Malgré des liens solides avec Henry, la rivalité entre les deux frères créa toujours des conflits psychiques latents.

    Après un séjour de 5 ans en Europe, la famille s'établit, en 1860, en Nouvelle-Angleterre où elle demeura pendant la guerre civile. En septembre 1862, Henry James s'inscrit à la faculté de droit de Harvard, rapidement abandonnée face au désir d'être « tout simplement littéraire ». En 1864, il publie anonymement sa première nouvelle, ainsi que des comptes-rendus critiques destinés à des revues. The story of a Year, sa première nouvelle signée, parait dans le numéro de mars 1865 de l'Atlantic Monthly.

    De février 1869 au printemps 1870, James voyage en Europe, d'abord en Angleterre, puis en France, en Suisse et en Italie. De retour à Cambridge, il publie son premier roman Watch and Ward (Le regard aux aguets). De mai 1872 à mars 1874, il accompagne sa sœur Alice et sa tante en Europe où il écrit des comptes rendus de voyage pour The Nation. Il commence à Rome l'écriture de son deuxième roman Roderick Hudson, publié à partir de janvier 1875 dans l'Atlantic Monthly, qui inaugure le thème "international" de la confrontations des cultures d'une Europe raffinée et souvent amorale et d'une Amérique plus frustre, mais plus droite.

    Après quelques mois à New York, il s'embarque à nouveau pour l'Europe le 20 octobre 1875. Après un séjour à Paris, où il se lie d'amitiés avec Tourgueniev et rencontre Flaubert, Zola, Maupassant et Daudet, il s'installe, en juillet 1876, à Londres. Les cinq années qu'il y passe seront fécondes: outre de nombreuses nouvelles, il publie The American (1877), The Europeans (1878), un essai sur les poètes et romanciers français (French Poets and Novelists, 1878)... Daisy Miller, publié en 1878, lui vaut la renommée des deux côtés de l'atlantique. Après Washington Square (1880), The Portrait of a Lady est souvent considéré comme une conclusion magistrale de la première manière de James.

    Sa mère décède en janvier 1882, alors que James séjourne à Washington. Il revient à Londres en mai et effectue un voyage en France (d'où naîtra, sous le titre A Little Tour in France, un petit guide qui servira à plusieurs générations de voyageurs dans les régions de la Loire et du Midi). Il rentre de façon précipitée aux États-Unis où son père meurt le 18 décembre, avant son arrivée. Il revient à Londres au printemps 1883. En 1884, sa sœur Alice, névrotique, le rejoint à Londres où elle décèdera le 6 mars 1892.

    En 1886, il publie deux romans, The Bostonians (Les Bostoniennes) et The Princess Casamassima, qui associent à des thèmes politiques et sociaux (féminisme et anarchisme) la recherche d'une identité personnelle. Suivirent deux courts romans en 1887, The Reverberator et The Aspern Papers (Les papiers de Jeffrey Aspern), puis The Tragic Muse en 1888.

    Bien que devenu un auteur au talent reconnu, les revenus de ses livres restaient modestes. Il décide alors, dans l'espoir d'un succès plus important, de se consacrer au théâtre. En 1891, une version dramatique de The American rencontre un petit succès en province, mais reçoit un accueil plus mitigé à Londres. Il écrira ensuite plusieurs pièces qui ne seront pas montées. En 1895, la première de Guy Domville finit dans le désordre et les huées.

    Après cet échec, il revient au roman, mais en y appliquant, peu à peu, les nouvelles compétences techniques acquises au cours de sa courte carrière dramatique. En 1897, il publie The Spoils of Poynton (Les dépouilles de Poyton) et What Maisie Knew (Ce que savait Maisie). Puis viennent les derniers grands romans: The Wings of the Dove (1902), The Ambassadors (1903) et The Golden Bowl (1904).

    En 1903, James a soixante ans et un « mal du pays passionné » l'envahit. Le 30 août 1904, il débarque à New York, pour la première fois depuis vingt ans. Il quitte les États-Unis le 5 juillet 1905, après avoir donné de nombreuses conférences à travers tout le pays. Ses impressions seront réunies dans un volume intitulé The American Scene.

    Avant son retour en Angleterre, il met au point, avec les Éditions Scribner, le projet d'une édition définitive de ses écrits, The Novels and Tales of Henry James, New York Edition, qui comportera, à terme, vingt-six volumes. Entre 1906 et 1909, il travaille à l'établissement des textes, n'hésitant pas à apporter des corrections significatives à ses œuvres les plus anciennes, et rédige dix-huit préfaces qui donnent des vues pénétrantes sur la genèse des ses œuvres et ses théories littéraires. Le manque de succès de cette entreprise l'affecte durablement.

    En 1915, déçu par l'attitude des États-Unis face à la guerre qui fait rage sur le continent, il demande et obtient la nationalité britannique. Il a une attaque cardiaque le 2 décembre, suivie d'une seconde le 13. Il reçoit l'ordre du Mérite le jour de l'an 1916 et meurt le 28 février.

    Henry James fut un écrivain prolifique. Il écrivit dix-neuf romans, plus d'une centaine de nouvelles, quelques pièces de théâtre (qui ne furent, pour la plupart, jamais jouées) et de nombreux récits de voyage. Ce fut aussi un critique littéraire de premier plan. Il entretint tout au long de sa vie une correspondance importante (plusieurs milliers de lettres), en particulier avec d'autres écrivains célèbres (Robert Louis Stevenson, Joseph Conrad, Edith Wharton,...).

    La liste qui suit est loin d'être exhaustive !

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_James

  • Catégories : La philosophie

    Pythagore

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    Biographie en résumé
    «Pythagore est le créateur de la philosophie non seulement parce qu'il saisit le sens de la quête inachevée de l'homme, mais encore parce qu'il offre le terme de cette quête: la réalité éternelle qui explique à la fois le surgissement de l'existence relative et la perfection à laquelle elle est conviée. (...) Quel eût été le destin de la pensée grecque sans Pythagore? C'est de lui que dépendent Parménide, le créateur de l'ontologie, et Platon, le génie qui a donné son orientation définitive à cette pensée; et par le truchement de Platon, Aristote, l'orfèvre qui en a fixé la terminologie.» Yvan Gobry

     

    Vie et œuvre
    Pythagore a vécu en même temps que Lao-Tsé en Chine, Bouddha en Inde et Zarathoustra en Perse. Qu'est-ce qui avait préparé dans chacune de ces civilisations l'avènement simultané de ces grandes figures?

    Pythagore fut d'abord l'homme de la Méditerranée. S'il est né dans l'Ile grecque de Samos, c'est à Crotone au sud de l'Italie, qu'il passa la majeure partie de sa vie, non sans avoir fait auparavant de nombreux voyages, dont un en Égypte, voyages qui lui ont permis de se familiariser avec les plus grandes traditions religieuses, philosophiques et scientifiques de son époque.

    Fut-il d'abord un maître spirituel, un savant ou un philosophe? Ces trois vocations s'harmonisaient en lui, se tempérant entre elles, ce qui explique pourquoi en tant que maître de l'Hétairie, qu'il fonda à Crotone, il put avoir sur ses disciples un ascendant considérable, sans laisser le souvenir de la tyrannie, sans empêcher l'éclosion de fortes personnalités comme devaient l'être le pugiliste Milon, Philolaos ou Archytas.

    Les disciples devaient d'abord faire un noviciat de cinq ans pendant lequel ils s'initiaient au silence. On les appelait alors acoustiques ou auditeurs. Ce n'est qu'à la fin de leur période de formation qu'ils entamaient des études concrètes comme l'astronomie, la géographie ou la médecine.

    Par son succès même, obtenu notamment à l'occasion de la guerre contre la cité voisine de Sybaris, la communauté pythagoricienne s'attira des déboires qui devaient l'obliger à se disperser. Pythagore se retira à Métaponte et c'est là qu'il mourut. Il croyait, dit-on, à la métempsycose. S'est-il réincarné? Nul ne le sait mais la plupart des penseurs anciens de quelque importance, parmi lesquels Platon, en Grèce et Cicéron chez les Romains, ont indiqué clairement, par leurs témoignages, que sa pensée vivait en eux.

    Voici comment Léon Brunschvicg évoque l'apport de Pythagore à l'humanité.

    «Cette impression salutaire d'un voile qui se déchire, d'un jour qui se lève, l'humanité d'Occident l'a ressentie, il y a quelque vingt-cinq siècles, lorsque les Pythagoriciens sont parvenus à la conscience d'une méthode capable et de gagner l'assentiment intime de l'intelligence et d'en mettre hors de conteste l'universalité. Ainsi ont-ils découvert que la série des nombres carrés, 4, 9, 16, 25, etc... est formée par l'addition successive des nombres impairs à partir de l'unité: 1 + 3; 4 + 5; 9 + 7; 16 + 9, etc. Et la figuration des nombres par des points, d'où résulte la dénomination "nombres carrés", achevait de donner sa portée à l'établissement de la loi en assurant une par-faite harmonie, une adéquation radicale, entre ce qui se conçoit par l'esprit et ce qui se représente aux yeux.

    Les siècles n'ajouteront rien à la plénitude du sens que l'arithmétique pythagoricienne confère au mot de Vérité. Pouvoir le prononcer sans risquer de fournir prétexte à équivoque ou à tricherie, sans susciter aucun soupçon de restriction mentale ou d'amplification abusive, c'est le signe auquel se reconnaîtra "l'homo sapiens" définitivement dégagé de "l'homo faber", porteur désormais de la valeur qui est appelée à juger de toutes les valeurs, de la valeur de vérité.» (Léon Brunschvicg, Héritage de mots, Héritage d'idées, Paris, Presses universitaires de France, 1945, p. 2-3)


    ***

    La gamme pythagoricienne

     

    Jusqu'à Pythagore, existait une gamme naturelle qu'on utilisait de façon empirique pour chanter ou pour jouer d'un instrument. On connaissait les notes comme monsieur Jourdain faisait de la prose, sans le savoir. La grande découverte de Pythagore, c'est d'avoir établi les bases de la théorie musicale, la gamme, en même temps que les bases de la physique. C'est lui qui a montré que les intervalles fondamentaux naturels: l'octave, la quinte et la quarte correspondent à des rapports numériques simples.

    «A la base du système se trouve une légende, la fameuse légende de Pythagore dans la forge. Pythagore aurait découvert les quatre intervalles consonants (1: 2: 3: 4 = unisson, octave, quinte, quarte), ainsi que la seconde majeure non consonante (8 : 9), en entendant résonner l'enclume sous les coups de marteaux de poids différents...». Faute de pouvoir reproduire cette expérience, nous expliquerons la découverte de Pythagore en la transposant.

    Imaginons quatre cordes tendues dont l'une égale 1, la deuxième a une longueur représentant les 3/4 de la première, la troisième les 2/3 et la dernière la 1/2. Si l'on pince chacune des cordes, on obtient DO, la quarte de DO = FA, la quinte de DO = SOL ET DO à l'octave.

    Ces intervalles fondamentaux de la gamme pythagoricienne seront repris et complétés au Moyen Age. Notre gamme actuelle DO, RÉ, MI, FA, SOL, LA, SI est donc la résultante de siècles de recherche.

    Ces rapports, Pythagore les applique à l'âme: «De même que l'harmonie d'une lyre résulte d'un certain rapport entre la longueur des cordes, de même l'âme est une harmonie du corps...».

    Est-ce que ce rapport mathématique de la musique nous livre tous les secrets de l'oeuvre musicale? «...Certains pythagoriciens modernes, nous dit Jeanne Vial, ont tenté de fonder l'esthétique musicale sur l'arithmétique. [...] Les concepts musicaux sont-ils réductibles aux concepts mathématiques?» Jeanne Vial montre que le clavier tempéré, sur lequel est basée toute la musique occidentale depuis Bach, est une rationalisation qui fausse «systématiquement tous les intervalles. [...] Or malgré leurs battements l'oreille s'accommode fort bien de ces intervalles faux. Les concepts du physicien-mathématicien ne correspondent donc pas toujours aux mêmes réalités sensibles que ceux du musicien, et lorsqu'ils y correspondent, c'est que le musicien a pensé puis désigné cette réalité à l'attention du physicien. [...]» «nous mesurons les intervalles parce que l'oreille les trouve justes, loin de les utiliser parce que le physicien les a établis»1. On pourrait appliquer à la musique ce qu'un penseur du XIXe siècle, Séailles, disait de l'art: La musique «naît du libre mouvement de la vie jouant avec ses propres lois».

    1-Jeanne Vial, De l'être musical, Neuchâtel, Éditions de la Baconnière, 1952, p.41


    Documentation
    Ivan Gobry, Pythagore, Éditions Universitaires, Paris 1992.


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    Jean-François Mattéi

    Documents associés
    Fragments attribués à Pythagore
    Jacques Dufresne
    "Pythagore dit que le monde est né de la pensée, et non pas du temps". (Stobé) (13) "Pythagore enseigne que la naissance du monde trouve son origine dans le feu et dans un cinquième élément". (Plutarque) (14) "Ceux qui procèdent de Pythagore disent qu'il y a hors du monde un vide vers lequel et duquel le monde respire". (Plutarque) (15) "Héraclite et les Pythagoriciens disent que chacun des astres est un monde renfermant une terre et de l'air, et situé dans un éther illimité". (Plutarque) (16) "Comme le pensaient les Pythagoriciens, le mal est le fait de l'Inachevé, le bien est le fait de l'Achevé". (Aristote) (17) Notes (13) GOBRY, Ivan, Pythagore ou la naissance de la philosophie, Paris, Éditions Seghers, 1973, p. 165. (14) Ibid, p. 165. (15) Ibid, p. 167. (16) Ibid, p. 167. (17) (...)
    http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Pythagore
  • Catégories : Web

    Wikipédia, l'Encyclopédie libre

    Wikipédia (API [wikipe'dja] ou [vikipe'dja]) est une encyclopédie libre, universelle et multilingue[1] écrite collaborativement sur Internet avec la technologie wiki, et cherchant à respecter la « neutralité de point de vue »[2].

    Wikipédia est un mot-valise conçu à partir de :

    Le fait que Wikipédia soit libre signifie que chacun est libre de recopier l'encyclopédie, de la modifier et de la redistribuer. Ainsi, de nombreuses copies du contenu de Wikipédia sont disponibles sur le Web[3]. Cette notion de contenu libre vient du logiciel libre et a été formulée avant Wikipédia par la Free Software Foundation. La liberté ne signifie pas du tout que chacun est libre d'écrire ce qu'il veut dans l'encyclopédie. Juridiquement, la liberté du contenu est donnée par des licences libres, principalement la licence de documentation libre GNU et les licences Creative Commons[4].

    Wikipédia permet à tous les internautes d'écrire et de modifier les articles de l'ouvrage[5]. Il y a une surveillance constante, mais pas de système de validation par des experts, l'encyclopédie fait donc face à de nombreuses critiques quant à l'exactitude et la vérifiabilité de son contenu[6]. La politique éditoriale de l'ouvrage se fonde sur la notion de « neutralité de point de vue » ; elle vise à exposer les sujets d'une manière indépendante des opinions, vues et préjugés idéologiques, culturels, philosophiques, etc.[2] L'admissibilité d'un article se fonde sur la notoriété du sujet[7] ainsi que sur son « caractère encyclopédique », défini selon plusieurs critères négatifs, comme l'exclusion de recherches non reconnues, des définitions de dictionnaire, des manuels d'utilisation, etc.[8]

    Wikipédia est le projet le plus connu de Fondation Wikimedia, une association internationale qui promeut la connaissance libre. L'encyclopédie marche de consort avec autre projet de la fondation : Wikimedia Commons, un répertoire de contenus multimédias sous licence libre, contenus qui sont utilisés par les illustrations des articles de Wikipédia.

    D'après le site Alexa, Wikipédia fait partie en 2006 des 15 sites les plus visités du World Wide Web.[9] La même année, le nombre d'articles a dépassé les 5 millions, dont plus de 1 500 000 en anglais et plus de 400 000 en français.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia

  • Catégories : Web

    Site pour s'instruire:l'Encyclopédie de l'Agora

    Recommandée par le site de la Bibliothèque nationale de France, des journaux et magazines étrangers (Le Monde, Le Figaro, Science et vie, Science et avenir) et nationaux, (Le Soleil, Voir, Le Devoir, La Presse, La Tribune de Sherbrooke), L'Encyclopédie de L'Agora est née en 1998 à l'initiative du philosophe Jacques Dufresne et de Hélène Laberge, acteurs de premier plan dans la vie sociale et intellectuelle du Québec. L’Agora, recherches et communications inc., leur entreprise, publie également le magazine trimestriel L'Agora, fondé en 1993. Il s’agit d’une entreprise privée conviviale qui ressemble davantage à un OBNL (organisme à but non lucratif) qu’à une société anonyme ayant le profit pour unique but. L’équipe est constituée de Stéphane Stapinsky, Bernard Lebleu, co-éditeur de l’encyclopédie et rédacteur en chef du magazine, co-éditeur de l’encyclopédie et directeur du magazine, Patrick Dionne, co-éditeur de l’encyclopédie, Jean-Philippe Trottier, collaborateur et responsable des relations publiques, Lucie Ferland, secrétaire, Geneviève Doucet, chercheure, Ariane Collin, collaboratrice, responsable du concours, Hélène Laberg et Jacques Dufresne, éditeurs de L’Encyclopédie et du magazine.

    L'Encyclopédie de L'Agora est la première encyclopédie virtuelle, évolutive et participative en langue française. Elle est aussi la première qui a été conçue entièrement en fonction d'Internet, de façon à tirer profit de la force du réseau, de la richesse de son contenu, sans subir sa faiblesse, l'éparpillement des connaissances. Nous introduisons plutôt de l'ordre dans ce chaos et il n'y a rien de mécanique dans cette opération : chaque élément qui s'ajoute au noyau original de l'oeuvre fait l'objet d'un jugement personnel respectant les principes exposés dans la Charte de L'Encyclopédie. L'essentiel demeure toutefois invisible : collaborer à une telle oeuvre à la fois si rigoureuse et si novatrice, si cohérente et si ouverte est un plaisir qui se communique aux internautes. Déjà caractérisée par l'importance qu'elle accorde aux connaissances transversales, qui sont au coeur de la nouvelle pédagogie, L'Encyclopédie de L'Agora permet ainsi une interaction vivante entre l'internaute, jeune ou adulte, amateur ou savant, et le monde. Si cette oeuvre n'est pas encore complète à la manière des grands ouvrages de références, elle contient en revanche de nombreux dossiers qui sont de petites encyclopédies sur un sujet.

    Elle est également un portail Internet offert gratuitement avec ses commentaires sur les grands événements de l'actualité et ses outils de recherche. Elle est subdivisée en douze catégories ou rubriques (Arts, Économie et écologie, Géographie, Grandes questions, Histoire, Lettres, Le divin, L'Humain, Politique et société, Sciences et techniques, Univers, Vie) qui permettent, selon une méthode qui consiste à éclairer le présent par le passé, de donner un sens aux événements en les rattachant au contenu de l'encyclopédie.

    Notre rôle de diffuseur suscite de plus en plus d’intérêt parmi les organisateurs de colloques et de congrès. La publication d’actes sur papier est coûteuse et d’une efficacité limitée par rapport à la diffusion de commentaires et de conférences dans le cadre d’un site connu que celui de L’Encyclopédie de L’Agora. Nous avons récemment conclu des ententes de ce type avec le CTTEI, (Centre de transfert technologique en écologie industrielle) pour son colloque sur l’écologie industrielle des 14 et 15 octobre 2004, et avec le Conseil interprofessionel du Québec, pour son colloque des 11 et 12 novembre.

    L’Encyclopédie de l’Agora s'occupe par ailleurs de recherche. À titre d'exemple, le Biodôme de Montréal s'est adressé à nous pour une recherche en vue d'une exposition sur le thème Environnement et santé. L'Insectarium avait fait de même auparavant pour une recherche sur les insectes sociaux. Ces partenaires étaient conscients de la compétence de notre équipe (que chacun est en mesure de vérifier), de notre expérience dans la recherche, sur Internet en particulier, et de notre parfaite connaissance de notre propre encyclopédie.

    L'Encyclopédie de L'Agora est un précurseur et pratique une veille socio-culturelle qui aura sa place un jour dans les listes officielles. De nombreuses entreprises et institutions peuvent y puiser de précieuses informations. Sa culture et ses intérêts la rendent apte à apercevoir les changements sociaux et culturels alors qu'ils sont encore à l'état d'ébauche, de même qu'à proposer des valeurs et des principes dont le besoin se fera de plus en plus sentir. À titre d'exemple, ses travaux sur le Temps, publiés dans le magazine et l'encyclopédie en 2000, ont fait, deux ans plus tard, l'objet d'un cahier spécial de La Presse, à l'occasion de la Journée de la femme, samedi le 8 mars 2003. Ses travaux sur l'agriculture, l'eau, la résilience, la complexité, la philia, le dialogue des civilisations ou le mouvement The Natural Step, ont eu ou auront le même effet d'entraînement.

    http://agora.qc.ca/encyclopedie.nsf/Pages/Qui_sommes_nous



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  • Catégories : Des femmes comme je les aime, La littérature

    Colette

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    Sidonie Gabrielle Colette (Saint-Sauveur-en-Puisaye, Yonne, 28 janvier 1873 - Paris, 3 août 1954), dite Colette, est une romancière française, élue membre de l'Académie Goncourt en 1945.

    Dernière enfant du couple formé par ces parents mythiques que sont devenus Sido (Sidonie Langlois) et le capitaine Colette, celle qui deviendra Colette a vécu une enfance heureuse dans un petit village de Bourgogne. Adorée par sa mère comme un « joyau tout en or » au sein d'une nature fraternelle, elle rencontre adolescente Henry Gauthier-Villars, surnommé 'Willy', avec qui elle se marie le 15 mai 1893 à Châtillon-Coligny. Willy, auteur de romans populaires, est un viveur parisien qui fait également travailler à son profit une équipe de collaborateurs. Il introduit Colette dans les cercles littéraires et musicaux de la capitale. Vite saisi par les dons d'écriture de sa jeune épouse, Willy l'engage à écrire ses souvenirs d'école, qu'il signe sans vergogne de son seul nom. Ce sera Claudine à l'école, bientôt suivi d'une série de Claudine (La maison de Claudine, Claudine à Paris, Claudine en ménage, etc.), dont les romans seront publiés sous le nom du seul Willy.

    Willy fut, entre autres, l'amant de Marie Louise Servat (dite Germaine), femme d'Émile Courtet, à qui il donna un fils, Jacques Henry Gauthier-Villars. Jalouse, consternée de devoir être enfermée dans un rôle d'épouse bafouée, Colette se libère de plus en plus de cette tutelle, et, encouragée par Georges Wague, commence une carrière dans le music-hall (1906-1912), où elle présente des pantomimes orientales dans des tenues suggestives, puis au théâtre Marigny, au Moulin-Rouge et à Bataclan. Ce sont des années de scandale et de libération morale: elle divorce d'avec Willy en 1906 et connaît plusieurs aventures féminines, notamment avec Mathilde de Morny (Missy), fille du duc de Morny et sa partenaire sur scène. Mais, durant toute cette période, Colette chemine aussi dans sa vocation d'écrivain. Elle publie des ouvrages évoquant ces années: La vagabonde, L'envers du music-hall, En tournée, etc. Une attention de plus en plus précise à la justesse des mots, notamment lorsqu'ils sont chargés d'exprimer l'effusion dans la nature, une sensualité librement épanouie pour revendiquer les droits de la chair sur l'esprit et ceux de la femme sur l'homme, voilà quelles sont les lignes de force de cette écriture qui reste encore à saluer, tant, ici encore, la critique littéraire a manifesté son machisme.

    Après son divorce, Colette a une brève liaison avec Auguste-Olympe Hériot, rencontré à la fin de 1909. Elle rencontre ensuite Henry de Jouvenel, politicien et journaliste, qu'elle épouse en 1912 et qui l'engage à donner quelques billets et reportages au journal Le Matin, dont il est le rédacteur en chef. De lui, elle aura sa seule enfant, Colette Renée de Jouvenel, dite «Bel-Gazou» ["beau gazouillis" en provençal]. À quarante ans, elle joue aussi un rôle d'initiatrice auprès du fils d'Henry, Bertrand de Jouvenel, dix-sept ans, expérience qui nourrira les thèmes et les situations dans Le Blé en herbe. En ce qui concerne Chéri, il s'agit d'un fantasme qui est devenu réalité, puisqu'il est en 1920, mais dont l'idée datait de 1912, soit quelques années avant sa liaison avec Bertrand de Jouvenel. Le divorce sera prononcé en 1923. Mélomane avertie, Colette collabore avec Maurice Ravel entre 1919 et 1925 pour la fantaisie lyrique L'Enfant et les sortilèges. Elle a été l'amie de la reine Elisabeth de Belgique, Marguerite Moreno et Natalie Barney et a eu quelques brouilles avec la célèbre demi-mondaine de la Belle Époque, Liane de Pougy.

    En 1945, Colette est élue à l'unanimité à l'Académie Goncourt, dont elle devient présidente en 1949. En 1953, elle est promue officier de la Légion d'honneur. L'écrivaine est au faîte de sa gloire et de son talent quand elle s'installe dans son appartement du Palais-Royal pour ne plus le quitter. Elle compte Jean Cocteau parmi ses voisins. Sur ses vieux jours, Maurice Goudeket, son dernier mari, l'aidera à supporter son arthrose. Elle meurt le 3 août 1954. Malgré sa réputation sulfureuse et le refus, par l'Église catholique, des obsèques religieuses, Colette est la seule femme à avoir eu droit à des funérailles nationales. Elle est enterrée au cimetière du Père Lachaise à Paris. Sa fille repose à ses côtés.

    OEUVRES

    BIOGRAPHIES

    • Sylvain Bonmariage, Willy, Colette et moi, Paris, Anagramme éditions (réédition, avec une préface de Jean-Pierre Thiollet, 2004)
    • Michèle Sarde, Colette, libre et entravée, Paris, Seuil, 1978
    • Herbert Lottman, Colette, Paris, Fayard, 1990
    • Claude Francis et Fernande Gontier, Colette, Paris, Perrin, 1997
    • Michel Del Castillo, Colette, une certaine France, Paris, Stock, 1999
    • Claude Pichois et Alain Brunet, Colette, biographie critique, Paris, de Fallois, 1999

    ETUDES CRITIQUES.

    • Marie-Christine Bellosta, «Colette», L’Hymne à l’univers, Paris, Belin, 1990
    • Marie-Françoise Berthu-Courtivron, Espace, demeure, écriture. La Maison natale dans l’œuvre de Colette, Paris, Nizet, 1992
    • Mère et fille : l’enjeu du pouvoir. Essai sur les écrits autobiographiques de Colette, Genève, Droz, 1993
    • Carmen Boustani, L’Écriture-corps chez Colette, Villenave d’Ornon, Fus-Art, 1993 ; 2000 (Bibliothèque d’Études féministes)
    • Marie-Christine et Didier Clément, Colette gourmande, Albin Michel, 1990
    • Régine Detambel, Colette, comme une Flore, comme un Zoo, un répertoire des images du corps, Paris, Stock, 1997
    • Francine Dugast-Portes, Colette, les pouvoirs de l’écriture, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 1999
    • Jacques Dupont, Colette ou l’univers concentré, essai, Paris, Hachette Supérieur, 1995 (portraits littéraires)
    • Europe, novembre-décembre 1981
    • Nicole Ferrier-Caverivière, Colette l’authentique, Paris, PUF, 1997 (écrivains)
    • Michel Gauthier, La Poïétique de Colette, Paris, Klincksieck, 1989
    • Lynne Huffer, Another Colette : The Question of Gendered Writing, Ann Arbor, University of Michigan Press, 1992
    • Julia Kristeva, Le Génie féminin 3, Colette, Paris, Fayard, 2002

    LIENS

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Colette

    UNE CITATION DE COLETTE QUI ME PLAIT:« Le monde m’est nouveau à mon réveil, chaque matin. »
  • Catégories : Des évènements, Des lieux, Lyon(Rhône,69:études,travail)

    8 décembre - Fête des Lumières

    medium_fete_des_lumieres.jpgChaque 8 décembre, les lyonnais allument de petits lampions sur leurs fenêtres en hommage à la Vierge puis descendent se promener dans la ville alors embrasée de milliers de lumignons et animée par des spectacles originaux dans l'ensemble des quartiers.

    Ces illuminations constituent une tradition fortement ancrée dans la vie de la cité et attire des centaines de milliers de visiteurs chaque année.

    Cette tradition est née il y a près d'un siècle et demi. Le 8 décembre 1852, doit avoir lieu l'inauguration de la statue de la Vierge Marie, érigée sur la colline de Fourvière. Un moment important pour tous les croyants de la ville puisque cet événement avait été reporté à cause d'une crue de la Saône. Il aurait dû à l'origine se dérouler le 8 septembre, jour de la fête de la Nativité de la Vierge et date anniversaire du vœu des échevins de 1643. Or en ce soir du 8 décembre, alors que la Fête se prépare et que les notables catholiques lyonnais proposent d'illuminer les façades de leurs maisons comme cela se fait traditionnellement pour les grands événements, un orage s'abat sur Lyon et menace une fois de plus la cérémonie. Mais heureusement le temps redevient clément. Alors la population qui avait tant attendu cette manifestation illumine d'un geste spontané ses fenêtres et descend dans les rues. Elle conservera cette coutume jusqu'à nos jours.

    Autour de cette fête religieuse et traditionnelle, des mises en lumière spectaculaires sont effectuées depuis quatre ans dans le cadre d’un « festival lumière » devenu « Fête des lumières », pendant 4 jours autour du 8 décembre, en parallèle du Plan Lumière qui réalise une scénographie lumineuse dans tous les quartiers de la ville en mettant en lumière les principaux sites et monuments de la ville et qui fait désormais référence en France et à l’étranger.

    La Ville de Lyon, a pris l'initiative de créer un réseau international des villes de lumières dans l’objectif de réunir en un véritable forum de communication, les municipalités et intervenants professionnels de tous pays, en multipliant échanges d'informations et d'expériences dans le domaine de la lumière et promouvoir la lumière au service des villes comme outil majeur de la vie, de l'architecture et de l'aménagement urbains. Aujourd'hui, c'est une trentaine de villes du monde entier qui a manifesté sa volonté de rejoindre LUCI Association, présidée par la Ville de Lyon, (Lighting Urban Community International), et de participer à ses travaux.

  • Catégories : Le Maroc:vie et travail

    Casablanca

    medium_100px-Logo_casa.gifCasablanca (الدار البيضاء addar al-baïda en arabe classique - dar beïda en marocain dialectal - littéralement « maison blanche ») est la plus grande ville du Maroc. Capitale économique du pays et première ville du Maghreb [1], elle est située sur la côte Atlantique à environ 90 km au sud de la capitale du pays, Rabat. Elle appartient à la région du Grand Casablanca qui, sur 1 615 km², regroupe également les villes de Mohammedia (120 000 hab.), Ain Harrouda, les deux provinces Mediouna et Nouasser et compte environ 5,6 millions d’habitants en 2005 [2] [3]. La ville est candidate pour l'organisation des Championnats du monde d'athlétisme en 2011.

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  • Catégories : Les polars

    Peter Straub,"Julia", Fleuve noir.

    medium_julia.gif  En 1974, le fantôme excite l'intérêt de Straub. Influencé par la nouvelle d'Henry James Le Tour d’écrou, il écrit Julia, une histoire de fantôme et de maison hantée. Straub, bien qu'Américain, vivait alors en Grande-Bretagne (le «pays des fantômes»!) avec sa femme anglaise (il vécut dix ans en Angleterre et en Irlande), et Julia peut être considéré comme une histoire de fantômes à l'anglaise, sur le plan de la conception comme sur celui de l'exécution. Straub s'intéresse à l'idée du revenant dans la perspective d'un esprit vengeur issu d'un passé qui se refuse à mourir. Si les trois romans de fantômes de Straub se montrent efficaces (Julia,1975; Tu as beaucoup changé, Allison, 1990; Ghost Story, 1979), c'est qu'ils traitent en effet surtout du passé, de la force des souvenirs, et que dans leurs intrigues, le passé continue d'exercer sur le présent une influence maléfique.

     

    Julia passe pour un roman de fantômes. Mais en considérant les divers personnages, le lecteur se rend compte que presque tous pensent avoir subi des hallucinations, vécu des illusions et avoir été victimes de leurs sens. Ce sont des gens prédisposés à accepter le surnaturel, ou dans un état tel qu'ils ne réagissent plus rationnellement, et le roman peut se décoder au premier degré, en n'y voyant que fantasmes et coïncidences.
    - Julia, jeune femme dans la trentaine qui donne son nom au roman, est désaxée depuis qu'elle a subi un grand choc émotif à la mort de sa fille Kate, qui s'est étouffée avec un morceau de viande. Julia ou son mari l'ont tuée accidentellement en tentant de pratiquer sur elle une trachéotomie avec un couteau de cuisine.. Julia se sent impardonnablement coupable. Elle a vécu quelque temps dans une maison de repos, et vient juste d'en sortir. Elle vient, sur un coup de tête, d'acheter une nouvelle maison qu'elle habite seule, rompant brutalement avec son mari, Magnus. Elle vit par impulsions, sur ses nerfs. Peu à peu, elle se met à boire, se nourrit mal.
    - Magnus, la cinquantaine, apparemment plus solide, devient un ivrogne. Depuis le départ de Julia, il a perdu ses repères et traîne plutôt qu'il ne vit.
    - Sa soeur Lily, célibataire, croit au spiritisme par désoeuvrement, et a présenté à Julia un adepte qui a créé un problème en demandant à Julia de quitter au plus vite sa maison, sans donner d'explication.
    Si bien que l'histoire aurait pu être montée de toutes pièces par des esprits quelque peu égarés, voyant - croyant voir - des fantômes et percevoir leurs manifestations. De nombreuses circonstances montrent par exemple Julia se demandant si elle n'a pas, dans l'inconscience, fait un acte qu'elle impute à l'esprit qui hante sa maison.
    L'autre explication des fantômes se trouverait dans des interprétations parapsychiques. Les fantômes s'empareraient des mobiles psychologiques et, dans certains cas, de la totalité des esprits des hommes qui les imaginent. Un transfert psychologique s'opérerait de leurs peurs (parentales, maritales) sur les lieux (la maison par exemple, ou le jardin). Les fantômes deviendraient ainsi inhumains quand les hommes ont dépassé les limites d'une vie humaine normale (inadaptation, folie, crime). Le jour de son arrivée, Julia a aperçu dans la rue, allant dans un parc près de chez elle, une petite fille blonde, qui ressemble à Kate. Elle l'a vue enterrer devant d'autres gamins quelque chose dans le sable. Une fois la fillette partie, Julia creuse un trou et découvre un couteau, puis le cadavre mutilé d'une tortue. Ce spectacle inattendu lui fait penser à la trachéotomie dont est morte Kate, et elle pense qu'elle est peut-être son fantôme. Une vague idée, sans plus. Julie la revoit, manifestant une atrocité inattendue : la fillette glisse un oiseau vivant dans les rayons de sa bicyclette et fait tourner la roue, coupant la tête de l'oiseau. Elle ressemble à Kate, mais Julia remarque qu'elle porte des vêtements désuets et qu'elle a une incisive cassée. Il s'agit en fait d'Olivia, fillette blonde qui ressemble étrangement à Kate. Elle a vécu jadis dans la nouvelle maison de Julia et a participé naguère à la mort d'un petit garçon. La mère du petit garçon, qu'a tué jadis Olivia, lui révèle que son fils, étranger, était le souffre-douleur du groupe d'enfants, et qu'ils ont participé au meurtre sous la direction d'Olivia. Curieusement, devenus adultes, tous ont échoué dans leur vie et la plupart sont morts. D'un survivant, Julia apprend des détails. Olivia a forcé les enfants du groupe à tuer des animaux et à boire leur sang; à voler, et même à allumer un incendie. Elle leur apprend tout sur le sexe, se fait lécher par une enfant. Elle a étouffé son camarade de jeu avec un oreiller sur lequel elle s'est assise, puis lui a fait mordre le sexe par un autre gamin. Kate sait maintenant que la petite fille fantôme est une Olivia maléfique, et non sa fille. En rentrant chez elle, elle lit sur son miroir les mots : "Tu sais", écrits au savon. La nuit, des petites mains la caressent sur le corps et le sexe, l'amenant au plaisir contre sa volonté. Le lendemain, elle voit pour la première fois la petite fille dans sa maison, dans le miroir, souriante et tenant à la main un corps d'oiseau réduit en pulpe. La voyante et les informateurs de Julia meurent, assassinés. Enfin, à la bibliothèque, Julia comprend : sur un ancien journal, elle voit une photo d'une réception de la mère d'Olivia, tenue par les épaules par un Magnus de 21 ans : Magnus est le père d'Olivia, comme le père de Julia, et toutes deux sont "mortes poignardées. (...) Soeurs, elles étaient soeurs. Femmes du même homme. Mère de filles assassinées."

    Le deuxième motif du roman est celui de la maison hantée. King a développé l'idée dans Pages Noires que l'idée que la maison hantée pouvait "devenir le symbole d'un péché non expié", et qui est devenue le pivot de son roman Shining, écrit avant que paraisse Julia.

     

    Impulsivement, Julia a acheté, pour s'y sentir protégée, une maison en briques solide, de style néo-georgien, qui correspond à son besoin de calme et de solitude (plus tard, Julia comprend le sens de son achat : "Quelque chose dans cette maison exigeait que je l'achète."). Les premiers incidents paraissent bénins : Julia perd deux fois sa clé, à sa première sortie elle oublie la troisième dans la maison et ne peut entrer qu'avec difficulté chez elle par une petite ouverture dans laquelle elle se blesse. Il lui semble que la maison "oppressante", la "repousse". Quoiqu'elle fasse, la température de la maison est brûlante, et toutes ses tentatives pour couper les convecteurs et le chauffage général s'avèrent inopérantes. Quelque temps après, tout s'est réenclenché. Il lui semble qu'il y a une présence, elle entend des frôlements, des froissements comme si quelqu'un se déplaçait dans l'obscurité, un vase de fleurs est brisé la nuit, le jardin l’inquiète. Un poltergeist? Julia, désemparée, est passée en peu de jours de la quiétude à la peur : "La maison constituait une structure immense et puissante, qui l'excluait, la repoussait, résistait à son intrusion, se refusait à lui céder. Julia ressentait durement cette intransigeance. Elle avait plus que jamais l'impression de vivre dans une immense désillusion, dans l'erreur que sa vie était devenue. Et dehors, des forces puissantes attendaient leur moment : un homme et une enfant." Le temps passe et les bruits se précisent, les voix d'une femme et d'une petite fille, des mesures de musique.

    La maison a été habitée pendant vingt ans par une Américaine, comme Julia, une play-girl mondaine séparée de son époux, vivant des largesses de ses amants. Elle a eu une fille, Olivia, qui fut inquiétée par la police pour avoir, à la tête de jeunes enfants, molesté un camarade de quatre ans , retrouvé mort. La mère tua sa fille un an plus tard, selon la rumeur parce qu'elle la pensait folle, connaissant ses cruautés, dont elle aurait été la confidente. Condamnée à la prison, elle fut enfermée dans un hôpital psychiatrique, comme Julia l'a été un moment dans une maison de santé. Quand sa mère l'a tuée, Olivia avait l'âge de Kate, la fille de Julia, et sa chevelure était blonde. Julia est allée voir la mère à l'hôpital psychiatrique. Cette dernière lui tient des propos incohérents et insultants, lui dit en passant qu'Olivia était mauvaise, maléfique : "Le Mal, ce n'est pas comme les gens ordinaires. On ne peut pas s'en débarrasser. Il se venge. Ce qu'il veut, c'est la vengeance, et il l'obtient."

    Julia est une fille complexe, incapable de dominer les divers aspects de sa personnalité, divisée, masochiste, était une proie offerte. Son père, son époux, en dernier lieu Magnus ne pouvaient que profiter de la situation. Ses dernières pensées sont elles-mêmes ambiguës. Elle meurt dans le désordre matériel (bruits, petites explosions dans la maison) et dans la confusion mentale: "Je voulais te libérer, pensa Julia, c'est à dire que je désirais te donner la paix. Mais tu ne veux pas la paix. Tu veux tout diriger. Tu nous hais tous et tu hais cette maison." En fait, ce sont ses sentiments qu'elle transpose : je voulais me libérer, trouver la paix. mais les autres veulent tout diriger. Je les hais tous, comme je hais cette maison. La vie de Julia aura été un échec total, la victime rêvée des prédateurs.

    Car Julia morte, son immense fortune revient à Magnus, et indirectement à sa soeur Lily. On se rend compte alors que, depuis le début de l'histoire, ils n'ont agi en fait à son égard que pour conserver l'argent de Julia, qu'ils l'auraient perdu si elle avait divorcé. Dans sa naïveté et son insouciance de l'argent, Julia ne s'est même pas rendu compte qu'elle n'avait plus rien à elle et que Magnus s'était emparé de tous ses biens. Mais ils ne jouiront certainement pas longtemps de cette richesse qui perpétue la tradition de la famille de l'accumulation des fortunes par la spoliation d'autrui. Le récit se termine par une scène où Lily voit de sa fenêtre une petite fille devant sa maison, aux cheveux d'or et aux yeux bleus dénués d'expression. La vengeance n'est pas terminée, et Magnus a tout à craindre maintenant, après sa victoire facile. D'autres prédateurs, d'un monde-autre ceux-là, veillent dans l'ombre. Julia, qui, comme sa fille, n'a pas eu la tombe qu'elle souhaitait, dans le cimetière qu'elle avait choisi, attend peut-être son heure.

    King a noté que, dans le nouveau gothique américain, l'apport plus particulier de Straub est l'examen des "effets sur le présent d'un passé maléfique". Le conditionnement par l'enfance malheureuse, qu'on retrouvera dans presque toutes les oeuvres de Straub, est mis en évidence dès ce roman. "«Aucun homme intelligent ne croit au passé» remarque un personnage secondaire auquel Julia demande des informations, qui ajoute cette formule tout à fait adaptée à son cas : "«Ceux qui croient au passé sont condamnés à y vivre.»"
    Julia doit ainsi affronter son passé récent, qu'elle ne peut oublier, qui se trouve relié à un passé plus lointain, dont les similitudes ont été fréquemment soulignées (filles du même âge, de la même apparence, tuées volontairement ou involontairement par leurs mères, filles du même père à plus de vingt ans de distance). Mais il y a aussi le passé plus lointain : elle a été élevée par un père prolixe, importun et autoritaire, dont la fortune vient d'ancêtres qui l'ont amassée dans la souffrance des autres : l'arrière grand-père impitoyable baron du rail, avec "du sang jusqu'aux coudes"; le grand-père en faisant autant, abattant des forêts, polluant des fleuves, ruinant des sociétés, tuant des hommes. L'argent de Julia porte une tache indélébile et, symboliquement, l'eau qui sort de ses robinets a la couleur l'odeur métallique du sang et des pièces, d'un tas de "vieilles pièces de monnaie graisseuses.". Magnus et sa soeur ont été élevés par des parents d'une froideur "monumentale", uniquement préoccupés d'eux-mêmes, totalement indifférents aux opinions et à la sensibilité d'autrui. Ils ont laissé leurs enfants à la garde d'une succession de précepteurs, abandonnés dans un silence quasi total en dehors de l'enseignement donné. L'attachement à sa soeur est dû au fait qu'ils ont toujours vécu complices, jouant ensemble constamment, possédant un langage particulier. Dès le début de sa carrière, Magnus été impitoyable dans sa vie professionnelle. Et pour le malheur de Julia, il représente son père... King note que, outre l'influence reconnue de Le tour d'écrou, c'est aussi Shirley Jackson, avec Maison hantée qui a convaincu Peter Straub qu'une "histoire d'horreur est d'autant plus réussie qu'elle est sobre, retenue et ambiguë); [qu'] elle ne hausse jamais le ton." Outre ce style réservé, Straub a gardé de James l'habileté de garder ouvertes aussi bien la voie de l'emprise de la maison sur l'esprit de Julia que celle, psychanalytique, du masochisme et des tendances autodestructrices de Julia. James avait signalé qu'en fait sa nouvelle était "une incursion dans le chaos tout en restant seulement une anecdote." On se rend compte que la complexité du comportement de Julia, dont la diversité a été décrite plus haut, n'est que la mise en oeuvre d'un chaos, semblable, aux dimensions d'un roman. Ce "chaos" correspond à la fois à ses sentiments, ses impulsions et ses velléités contradictoires, et aux désordres plus matériels qui gagnent peu à peu la maison jusqu'au pandémonium final. La sensibilité intense de Julia, son émotivité exacerbée renforcent "l'illusion narrative et l'ensorcellement de l'épouvante. Car, en fait, c'est justement le mécanisme impitoyable du désarroi qui exige le choix arbitraire d'une certitude, et c'est le besoin de certitude qui créée des preuves là où il n'y a que des indices, bref, qui construit la progression implacable de l'anecdote. (...) Le lecteur a ainsi été pris des deux côtés, par la synthèse du "cas psychique" et de la chère «vieille terreur sacrée»". La multiplication des points de vue, la conquête progressive des informations oblige le lecteur à une construction mentale permanente. Les réticences, la suggestion, l'équivoque créent une atmosphère oppressante réussie chez les personnages comme chez le lecteur. L'étape suivante sera, pour Straub, de complexifier son intrigue : il y réussira avec Ghost Story.

    Roland Ernould août 2001

     

    medium_peter_straub.gifL'auteur : Peter Straub est né à Milwaukee, dans le Wisconsin, le 2 mars 1943. Il est l'aîné d'une fratrie de 3 garçons. Son père était commerçant, sa mère infirmière. Le père voulait qu'il devienne un athlète, la mère un docteur ou un ministre Luthérien. Lui voulait était lire et apprendre, et il leur fit espérer un métier de professeur. Études à l'université de Wisconsin, Colombia University, et au University College de Dublin. A résidé pendant trois ans en Irlande, à Dublin (1969-1972) et sept ans en Angleterre à Londres (1972-1979), puis aux USA dans le Connecticut, où sa femme Susan était née. Il habite aujourd'hui New York (3 enfants). Il a écrit à ce jour 14 romans, 2 recueils de nouvelles, des nouvelles et de la poésie. Nombreuses récompenses littéraires. En particulier, Mr. X a reçu le Bram Stoker Award. Le plus littéraire des romanciers de terreur attire à la fois les amateurs du fantastique et les inconditionnels du polar. Le nouveau Talisman 2, écrit en collaboration avec Stephen King, Black House, est sorti en Octobre 2001.

    voir sa bibliographie américaine, et les traductions françaises

    http://rernould.club.fr/zzStraub/xStraJul.html

    Les pages Stephen King sont animés par le même auteur:http://rernould.club.fr/King.html

    Le site de cet auteur,

    Roland Ernould

    s'intitule:

    Littératures de l'imaginaire:

    http://rernould.club.fr/index.html(ce dernier lien ne fonctionne pas mais vous pouvez faire "copier-coller"....)

  • Catégories : KHALO Frida, Les livres d'amis blogueurs

    Pierre Clavilier

    medium_frida_kahlo.2.jpgLe 22 novembre 2006, Pierre a sorti un nouveau livre:Frida Kahlo, les ailes froissée aux éditions du Jasmin.(J'en fais d'autant plus volontiers écho que j'admire Frida Kahlo)

    Voilà comment il le présente dans son blog d'homme-livre:

    C’est la première biographie écrite en français de cette peintre mexicaine… il y avait bien un romande  J-M G Le Cléziot mais de biographie, point. Je vous en livre ici la couverture et le prière d’inséré, rédigé par mon éditeur.

    Rebelle dès son jeune âge, Frida Kahlo mène sa vie avec force et passion. Engagée dans le combat politique, proche des idéaux communistes, elle est l’une des femmes les plus marquantes de l’ère révolutionnaire mexicaine. Émancipée, elle ne veut pas suivre le chemin tout tracé de la femme mexicaine du début du siècle. Elle veut étudier, elle veut voyager, elle veut la liberté et le plaisir ! Elle lutte aussi pour la défense des plus démunis et pour la reconnaissance des anciennes cultures mexicaines.

          Après une maladie d’enfance et un terrible accident, elle met en scène son corps et sa souffrance dans ses tableaux : son style de peinture, les thèmes qu’elle aborde dans ses toiles la mèneront à la célébrité.

            D’André Breton à Picasso, de Henry Ford à Trotski, Frida Kahlo a croisé les plus grands esprits de l’époque, qui ont tous vu en cette femme un être d’exception !

    « le plus grand peintre du monde » le peintre muraliste Diego Rivera


    « un ruban autour d'une bombe » André Breton

    http://20six.fr/pierreclavilier

    Lien vers Amazon(à gauche) sur ce blog pour commander ce livre, "La course contre la honte" et un autre auquel Pierre a participé.

    Lien aussi vers "Fnac.com" (à droite) pour un autre livre de Pierre.

    On peut aussi trouver certains des textes de Pierre Clavilier dans des revues, notamment dans la revue Sarrazine du poète Paul de Brancion ou La Barbacane crée en 1963 par Max Pons.

    Il a aussi publié: 

    -el rey del país de Nishadas (Linajes editores) –Mexico avril 2004 -

    -De vent et de pierres (Editions Bérénice)2005 Paris


     

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