- 1997 - 51° Salon de Mai - Paris
- 1998 - Stefania Pandolfo, University Of California, Berkley - U.S.A
- 1998 - Galerie Nationale Bab Rouah , Rabat
- Soni Gallery, Egee Art Consultancy, London - 1998 - Exhibition, Bahraïn and Dahran, Soni Gallery, Ege, Art Consultancy
- Granda - 1999 - Galerie Al Manar, Casablanca
- Le temps du Maroc : les artistes marocains dans les galeries de la rue de Seine - Paris - Galerie Deprez Bellorget, Paris - Le temps du Maroc, salle capitulaire Mably, Bordeaux - 2001 - Galerie Al Manar, Dawliz - Casablanca
- 2003 - Exposition personnelle Dans le cadre de l'Association Al Ihsane, la maison d'en fants Lalla Hasna, Cathédrale de Casablanca.
- Parcours d'artiste 2003, Chez Gabrielle et Daniel Sociaux , Souissi - Rabat - 2005 - Galerie Nationale Bab Rouah , Rabat
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Principales expositions collectives : 1979 - Moussem Culturel d'Asilah 1980 - Ben Yessef et Bennani, Festival de Stihat, Tétouan 1981 - Bibliothèque Municipale, Bordeaux 1982 - Musée des Ouaday'as, Rabat 1983 - Disney Hall, Californie. - Pour la Palestine - Rabat 1984 - 1ère Biennale du Caire - 7ème Moussem Culturel d'Asilah - L'Art contemporain, Tunis 1985 - L'Art contemporain Arabe, Bagdad - Situation des Arts Plastiques au Maroc», 8ème Mussem Culturel d'Asilah - Faculté des lettres et des sciences humaines, Casablanca - Galerie Bab Rouah, Rabat 1986 - Salon de Printemps, Tétouan - Au «Carrefour de la Culture», Besançon - 1er Festival International de Tétouan - 12 Peintures Marocains d'Aujourd'hui, Centre Culturel Français, Marrakech - Peinture Marocaine, Lisbonne, Porto et Faro 1987 - 6 Peintres du Maroc au Brésil - Première journée des Arts - Plastiques, Faculté des lettres et des sciences humaines, Meknès | 1988 - Complexe Culturel El Maârif, Casablanca - La Peinture Marocaine au rendez-vous de l'Histoire, Espace Wafabank. Casablanca - 14 Peintures du Maroc à Montréal, Galerie des Rochers, Montréal - 2ème Festival International des Arts -Plastiques, Bagdad - Arts du Maroc, 29 Peintres du Maroc, Caire et Alexandrie 1989 - La peinture Marocaine contemporaine, Galerie Almada Negreiros, Lisbonne 1990 - Bicentenaire de la révolution Française, Galerie G.Bernanos, Paris 1991 - II sud deI Mundo (Ente Nostra Nationale Dippitura), Marsala - Italie - Estampes contemporaines, musée municipal, Lons-Le-Saumier 1992 - 4ème Biennale Internationale du Caire 1993 - «Rencontre et culture, journée du Maroc à L'UNESCO», Paris - Artistes Marocains de la Cité des Arts, Cité Internationale des Arts, Paris sous la Présidence effective de son Altesse Royale le Prince Héritier Sidi Mohammed 1995 - La Peinture Marocaine dans les collections Françaises, Espace Banque Marocaine du Commerce Extérieur, Paris - Espace Actua-Banque Commerciale du Maroc, Siège, Casablanca - Exposition collective intitulée «de la Calligraphie au Signe» 1996 - Le Maroc à Monaco, Espace Rooccabella, Art Masteur sous le Haut Patronage de S.A.S Le Prince Souverain de Monaco 1997 - Le 5ème salon de Mai 1997, Paris - Exposition Hommages aux Peintres Pédagogues, Sources et perspectives. MEN Bab Rouah, Rabat 1998 - Exposition Hommages aux Peintres Pédagogues, Sources et perspectives. Espace Actua, BCM Casablanca 2002 - Conteur Porary Avab Art : 12 Artistes Arabes We reld museum Rotterdam 2003 - L'appel d'AMRASH, Exposition intitulée : «à la recherche de nos ATLAS Secrets» Actua, espace d'art de la BCM,Casablanca 2003/2004 - sculpture Plurielle Siège S.G.M.B. Casablanca (19 décembre 2003 au 31 mars 2004) 2004 - Semaine culturelle marocaine au Caire - Semaine culturelle marocaine, Sintra, Portugal Réalisations - Bas -relif, 11 m x 6 ml, Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement, Rabat
- 2002 - Faux-plafond, 6mx7m, Palais Royal de
Marakech - 2003 - Peinture Murale, Pour la résidence de Sa Majesté Mohammed VI, Roi du Maroc, Dar-Essalem
- Trophée Bronze (Plage propre) Prix de son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasna - Livre d'Art avec l'écrivain Marocain «Tahar Benjelloun» , Coffret - Peinture ,Coffret - Gravure dur le thème «Clair obscur», éditions d'Art J.P.
Barthélémy Collections privées - Collection personnelle de Sa Majesté Hassan II, Roi du Maroc
- Collection personnelle de Sa Majesté Mohammed VI, Roi du Maroc
- Collection privée Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meriem
- Collection privée de son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasna
- Collection de Bank Al Maghrib, Rabat
- Collection Privée de la Fondation Mohamed VI pour la protection de l'environnement, Rabat
- Collection de la BNDE, Rabat
- Collection de la Banque Commerciale du Maroc
- Collection de la Banque Marocaine du Commerce Extérieur à Paris
- Collection de la Fondation Wafabank, Casablanca
- Collection de la Banque Populaire, Maroc
- Collection de Société Générale Marocaine de Banque
- Musée de Saddam Houceine, Bagdad
- Musée d'Art contemporain de Tunis
- Musée de l'Institut du Monde Arabe, Paris
- Collection de la Maison du Maroc, Paris
- Collection de l'Ambassade du Royaume du Maroc, Paris
- Fondation ONA , Casablanca
- Collection du Ministère des Affaires Etrangères, Rabat
- Collection Espace Hermès, Paris
- Collection du Ministère des Affaires Culturelles Rabat
- Musée d'Art contemporain de Tanger
- Collection Privée Crédit- Eqdom, Casablanca
- Collection de la cité Internationale des Arts, Paris
- Collection du CROUS, Paris
- Collection du Parlement , Rabat «Ferry Le Marrakech», COMANAV
- A.S. Souissi, New-Jersey - U.S.A
- Collection the Edna Macconnell Clark Foundation, New York - U.S.A
- Hellen Keller International Anne Pax Ton, New-York - U.S.A
- Klaus Peter Fischer Frankfurt
- Musée d'Art Moderne Fondation ONA, Casablanca
- Collection M. Amrani, NY. - U.S.A
- Mary O'neal, Okland California - U.S.A
- A. James Grecco, Rome
- Dina et Victor Azuelos, Rabat
- C. Guy de Pyraimond, Paris
- C.D. Potier , Paris
- C.Chraïbi, Monté-Carlo - Monaco
- Rachid Chraïbi, éditions Marsam, Rabat
| Tout est involontaire. même la volonté Tout est involontaire. même la volonté. Quand le peintre écrit qu'il veut donner la parole à son œuvre, est-ce l'écho de sa propre parole, au fond de lui-même, qu'il nous demande d'entendre, ou quelqu'un, quelque chose d'autre qui parlerait à la place des paroles ? Le tableau pourrait bien être, alors, le lieu de la parole, un lien avec une langue à laquelle se nouerait notre regard. Et écouterait… En apparence, l'invitation était anodine : «Ecoutez voir». La voici devenir une révélation : il nous parle d'un lieu du silence, un lieu du rien, parole peinte d'une pensée intérieure où s'enracinent verbe et signe. Et lui, peintre, se tient de l'autre côté du silence, dans un voilement de la parole que seul notre regard va ébruiter et peut-être formuler. Mohamed Bennani vit de l'autre côté. Exils. Sa vie s'est éloignée de Tetouan. Et de Rabat. Seule reste son absence dans l'enchevêtrement blanc des Oudaïas. Le départ implique l'abandon ; et vous n'êtes plus préféré. Mais ceux qui partent réinventent, et se séparent de la peur et du regret. C'est un peu à cette certitude que ressemblait déjà l'une des premières œuvres qu'il entreprît à Paris : jouissance de signes et de rythmes colorés reportés sur le bois usé d'une vieille planche. L'avait-il ramassée dans les flots atlantiques qui battent les flancs des Oudaïas ? Rapportait-elle encore dans ses veines la rumeur de la mer ? Vous la regarderez peut-être, maintenant exposée. Ecoutez. Ce que vous verrez là vous ne l'aurez jamais vu, jamais regardé : l'écume de peinture blanche est pleine de sables, tatouée d'un déferlement de petits signes, brûlée et patinée par des vagues de couleurs. Deux autres œuvres, longues poutres sauvées d'un chantier de démolition, sont dressées comme des totems qui marqueraient les laisses entre deux cultures, entre deux oscillations géographiques. La couleur les travaille comme des flux et reflux d'intensités bleues et brunes, y abandonnant des signes nomades. Cette écriture hallucinée, comme la main qui graverait les signes magiques et secrets d'un talisman, vole à la mémoire enfouie une liberté, une nouvelle vie pour le peintre. Mais elle signifie encore les traces de son expatriement. A l'évidence, ces matériaux ont été choisis comme d'autres peintres demanderaient à des modèles de poser devant eux ; à portée de regard et de main, ces bois sont des corps, en eux parlent les voix, les âges, les signes, les rythmes, de toute une culture. Cette attirance pour des supports primitifs se répète dans le choix de toiles au tissage grossier : aux fils de textures épaisses ; jusqu'à un tapis usagé. Ce premier langage du support brut, aide le peintre à fonder son travail dans une fonction analogue en quelque manière à celle d'un rituel. Sur ces surfaces dont il va parfois jusqu'à préserver les plis, le poids et les mouvements, ou les accidents, déchirures, en ne les tendant pas sur des châssis - la toile reste nomade - le travail de peinture a pour tâche de superposer les calques d'une géologie intérieure : calques de formes, de signes, de textures, de couleurs en mouvement que a main glisse les uns sur les autres comme une succession de relevés. Et il serait tout à fait vain de chercher dans cette pratique, consciente et inconsciente, des indices ornementaux : que viendrait donc faire une fiction décorative, voire même narrative, en ces champs de matières et de couleurs que le peintre blesse et excède pour découvrir qui, quoi parle en son corps ? Bennani n'est pas un illustrateur ; il peint par effraction de la mémoire pour délivrer la parole d'un corps exilé dans le dédale des psychés. l'exil aiguise l'être encore davantage ; ainsi la parole jubile à déchiffrer les signes, à soulever et à percer les surfaces profondes, à éblouir le refoulé. Un poète disait que dans un poème, il y a des phrases qui ne semblent pas avoir été créées, mais qui semblent s'être formées. Est-ce cette même parole qui réveille, dans les puissances dormantes et cachées, les voix de lumière qui jaillissent des plus récentes œuvres de Bennani ? Ce qui était d'abord l'absence à l'apparent s'exhale maintenant en une texture de lumière sur ses toiles, une patine de couleurs sur ses bois, comme un fond primordial en attente de cette voix que formule son geste, qui fait signe en une peinture. Et c'est par cette opération - une peinture qui «nous parle» - que notre propre regard fait l'épreuve de reconnaître en lui un peu de sa poésie, un peu de sa vie. Miroir de la conscience Le vieillard de l'île de Pathos, Jean, qu'on considère l'auteur de l'Evangile de Jean et de l'Apocalypse, laisse en héritage à l'Occident la Mystique du «Logos». Dans les œuvres (peinture et sculpture) de Bennani, les géographies chromatiques nous renvoient au Fondement de la Mystique de la couleur. Chacune de ses œuvres semble vouloir rechercher l'Aurore, le commencement des choses et leur naissance dans le miroir de la conscience. Les espaces de couleur, les tissus de lumière, les mélanges et les «blessures» chromatiques, les tons et les rapports de lumière, les forces, les figures et les sons de son arc-en-ciel coloré engendrent un style qui suscite une tension vers la connaissance du «Magnum Mysterium» (dont parlait F. Bohme), vers la compréhension du début primordial des choses et vers le regard initial de la conscience quand elle s'aperçoit des objets qui l'entourent. C'est là une tension que l'artiste provoque et diffère, en la renvoyant le long de l'orbite du désir primaire qui vibre dans la conscience de l'homme depuis qu'il a paru au monde ; une orbite qui ne peut être cueillie et recueillie en un seul regard. Il s'agit d'une terre de peinture qui inclut toutes les oppositions, en consacrant la vérité du noyau poétique de Dylan Thomas : «Light and Dark are no enemies but one companion». Sa peinture, qui ressemble à un champ labouré de variations de lumière et recouvert de manteaux bariolés de tourbillons chromatiques, n'explique pas le chaos primordial des choses et des mondes quand ils nacquirent, ni l'origine du temps enveloppé dans le chaos, ni elle ramène sous l'égide triomphante de la raison les non-raison du temps de la lumière. En revanche elle engendre, ou plus exactement elle fait fleurir, sur les bords de notre conscience, la proximité de l'Aurore, l'essence de Dieu et des choses et en même temps le jaillissement en nous-mêmes du désir, de l'urgence, du besoin de la lumière, de l'invocation de la matière dans laquelle la lumière se dépose et s'abandonne en choisissant comme royaume temporel l'histoire de l'homme. Mohammed Bennani Les œuvres de Mohamed Bennani, telluriques et colorées, matériques et mystérieuses, révélations par la perfection de leur équilibre sont semblables à de petites fenêtres ouvertes sur le cosmos immense. Ces images ont la dimension du désert par cette fascination qu'elles peuvent exercer sur celui qui les contemple. Par une sorte de mirage, par des superpositions de signes, des ciels fantastiques, des contrées authentiques, des rêves granitiques se mêlent et se démêlent provoquant ces sensations trop rares de plaisir esthétique. Intuition et réflexion suscitent cette beauté âpre. Dans l'abandon aux rêveries créées par ses images, je me prends à penser que la véritable beauté apparaît toujours dans la simplicité et celles de Bennani sont simplement belles et véritablement. L'espace fait de nuit, de feu et de couleur où sont aux prises la forme et l'intervalle. Impossible d'imaginer un centre, de construire, myriades de points attractifs, comme une peau pleine d'ouvertures, de circulations, de communications, de pénétration, d'histoires. C'est l'utilisation presque magique de la couleur. Secret majeur de la peinture à 1'huile, la transparence qui communique l'espace. C'est cette connaissance seule qui révèle le coloriste, magicien par intuition, explorateur des merveilles du monde. Elle seule donnera à la surface peinte ses qualités d'irradiation, d'expansion, reflets de l'univers dynamique que l'artiste interroge et dévoile. Cette multiplication de centres attractifs dans un monde de matières en fusion, fluides ou rugueuses, forme comme le disait André Masson, "un espace fleurissant", où l'étonnant est justement l'absence d'étonnement devant cette expression en mouvement où règne un équilibre fascinant. C'est un peu comme si je l'avais toujours su, et qu'il ne faille que s'abandonner au plaisir du spectacle splendide de ce monde en devenir contenu dans les limites étroites d'un tableau offrant l'illimité. Dominique Potier | |